Par Anne Mauffette
Cet article a déjà été publié en sections en mars 2020, il est réédité pour vous donner l'article en entier.
C’est une activité qui parait simple. Mais en y regardant de plus près, c’est une activité qui demande toutes sortes d’habiletés et en développe aussi plusieurs.
Pour se cacher, il faut d’abord trouver une bonne cachette c’est-à-dire :
- trouver un endroit dans lequel on peut rentrer et ressortir,
- un lieu où on va être complètement dissimulé et y rester en ne faisant aucun bruit.
- Comprendre que le but du jeu est de ne pas être trouvé.
Tous ceux qui ont déjà joué à ce jeu avec des enfants savent :
- qu'ils évaluent mal la grandeur des espaces (grandeurs relatives) et cherchent à se cacher dans des endroits impossibles. Ce qui nous parait évident ne l’est pas pour eux. Ils prennent parfois trop de temps pour décider où se cacher ou ils changent d’idée de lieu et se font prendre entre deux cachettes. Si on joue à plusieurs, certains auront envie de se cacher tout d’un coup avec vous, même s’il ne reste plus de place et que le chercheur rôde déjà.
- qu'à deux, trois ans, ils peuvent encore penser que s’ils ne nous voient pas, on ne les verra pas (pensée magique). Certains vont se boucher les yeux pensant qu’on ne les trouvera pas. Souvent ils se cachent partiellement : le rideau ne les couvre pas entièrement, leurs pieds dépassent (conscience de son schéma corporel).
- qu'ils ont beaucoup de difficulté à patienter en silence (auto régulation).
- qu'ils ne comprennent souvent pas que le but ce n’est pas d’être trouvé, mais de ne pas être trouvé. Ils vont donc faire des petits bruits pour qu’on les trouve pour éprouver le plaisir des retrouvailles.
- que si le jeu dure trop longtemps, ils ont peur d’être oubliés, abandonnés et sortent de leur cachette (contrôle de l’anxiété de séparation).
- qu'ils vont aller se cacher au même endroit plusieurs fois, de préférence là où vous étiez caché.
(perspective de l’autre). Pour trouver un endroit où la personne ne le trouvera pas, il doit se mettre dans la position de celui qui cherche : qu’est-ce qu’il va penser, où va-t-il aller voir en premier?
Celui qui cherche doit aussi réfléchir à ce que l’autre aura pensé.
Celui qui se cache doit, de préférence, trouver un endroit auquel personne n’a pensé jusqu'à présent (mémoire, orientation spatiale, pensée divergente).
S’il est trouvé tout de suite, il en déduira que son astuce n’était pas bonne. S’il reste caché longtemps, il pourra conclure que son idée était excellente (cause- effet, raisonnement).
Dans les variantes pour les plus vieux où les personnes cachées peuvent s’élancer vers le but alors que le chercheur en est absent : le joueur doit observer les déplacements du chercheur tout en restant le plus dissimulé possible, anticiper la distance et la vitesse du chercheur, les comparer avec la distance à parcourir et sa rapidité pour évaluer s’il a des chances d’y arriver sans être pris.
Il est plus difficile de se cacher soi-même que de cacher un objet, car on n’est parfois pas tout à fait sûr d’être complètement dissimulé.
Cacher un objet
Les jeux où l’on cache un objet offrent à celui qui cherche des indices pour deviner où l’objet est caché : « tu brûles», « tu refroidis». Ceux-ci se déclinent en « tu es tiède» «tu es gelé». C’est une forme de sériation (du plus au moins, ainsi que tout ce qui vient entre les deux) et un exercice de vocabulaire. C’est aussi un exercice de correspondance : «Tu brûles» veut dire que tu es très près. On touche aux notions spatiales près, loin.
Donner des indices demande aussi de se décentrer. Un enfant peut être près d’un objet mais regarder dans la mauvaise direction. L’enfant qui a caché l’objet doit ajuster ses indices à l’action du chercheur (observation). Parfois, les enfants vont chercher de façon illogique : chercher un objet plus grand qu’un tel contenant, dans ce contenant (notion de grandeur relative, comparaisons).
Alors, on joue? Je compte : 1,2 ,3…(comptine des chiffres) : Prêts, pas prêts, j’y vais!
Celui qui cherche doit aussi réfléchir à ce que l’autre aura pensé.
Celui qui se cache doit, de préférence, trouver un endroit auquel personne n’a pensé jusqu'à présent (mémoire, orientation spatiale, pensée divergente).
S’il est trouvé tout de suite, il en déduira que son astuce n’était pas bonne. S’il reste caché longtemps, il pourra conclure que son idée était excellente (cause- effet, raisonnement).
Dans les variantes pour les plus vieux où les personnes cachées peuvent s’élancer vers le but alors que le chercheur en est absent : le joueur doit observer les déplacements du chercheur tout en restant le plus dissimulé possible, anticiper la distance et la vitesse du chercheur, les comparer avec la distance à parcourir et sa rapidité pour évaluer s’il a des chances d’y arriver sans être pris.
Il est plus difficile de se cacher soi-même que de cacher un objet, car on n’est parfois pas tout à fait sûr d’être complètement dissimulé.
Cacher un objet
Les jeux où l’on cache un objet offrent à celui qui cherche des indices pour deviner où l’objet est caché : « tu brûles», « tu refroidis». Ceux-ci se déclinent en « tu es tiède» «tu es gelé». C’est une forme de sériation (du plus au moins, ainsi que tout ce qui vient entre les deux) et un exercice de vocabulaire. C’est aussi un exercice de correspondance : «Tu brûles» veut dire que tu es très près. On touche aux notions spatiales près, loin.
Donner des indices demande aussi de se décentrer. Un enfant peut être près d’un objet mais regarder dans la mauvaise direction. L’enfant qui a caché l’objet doit ajuster ses indices à l’action du chercheur (observation). Parfois, les enfants vont chercher de façon illogique : chercher un objet plus grand qu’un tel contenant, dans ce contenant (notion de grandeur relative, comparaisons).
Alors, on joue? Je compte : 1,2 ,3…(comptine des chiffres) : Prêts, pas prêts, j’y vais!
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