Par Anne Gillain Mauffette
Introduction
La pensée consiste en une internalisation de schèmes d’actions coordonnées. (Piaget dans Athey1).
Pour
démontrer la construction des schèmes chez les enfants, nous avons choisi des
images, surtout d’enfants de trois ans, en action. Mais la théorie, les comportements et
le matériel proposé, s’appliquent aussi
bien aux enfants de 4 et 5 ans et plus, ainsi qu’aux plus jeunes, chaque enfant
étant à un niveau de développement différent des schèmes.
Comment
observer, identifier, comprendre et enrichir les schèmes de pensée des enfants?
Comment soutenir leurs apprentissages?
Les jeunes
enfants ont tendance à répéter des actions, avec des variantes : dessiner
de multiples cercles ou spirales, aligner des petites autos, transporter des
choses d’un endroit à l’autre, vider les contenants, en remplir, monter
partout, etc.
Certains de
ces comportements nous agacent (quand ils vident les contenants et éparpillent
leur contenu) mais quand on comprend ce qui est sous-jacent à ceux-ci, on peut
les tolérer et même les apprécier.
Ces activités répétitives dominent le jeu des enfants pour une certaine période, puis elles peuvent disparaître, être remplacées par d’autres, renaître ou être combinées à d’autres. Ces patrons d’actions les amènent à former des catégories et à dresser une classification logique.
C'est comme si les enfants avaient un plan spécifique. Ils ont un élan vers des activités
particulières.Ils sont, en fait, en
train d’explorer des concepts précis et de les organiser dans des schèmes ou
structures de pensée qui vont évoluer en fonction de leurs expériences.
À force de répéter, les enfants arrivent à faire des généralisations à propos des objets.
Ils sont en même temps en train de multiplier
les connections dans leur cerveau.
On peut
regrouper ces schèmes en catégories (comme ils le font inconsciemment). En
voici quelques-uns, les plus courants (car il y en a d’autres).
Positionner et ordonner des
objets
Les enfants
sont toujours en train d’ordonner, de classifier des éléments, de les
positionner de manières qui leur plaisent, selon des critères personnels.
Insérer des
éléments dans la pâte à modeler, faire
semblant que c’est un anniversaire et placer les bougies sur un gâteau,
inventer avec des matériaux polyvalents sont toutes des activités où les
enfants réfléchissent aux placements des objets, leurs intervalles. Ils font
des comparaisons et remarquent des similitudes et des différences entre les
objets et ils les classent selon leurs couleurs, leur taille, leur forme.
Ils les alignent. Ils font même de la
correspondance un à un :
Voir la vidéo : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2019/06/selectionner-classifier-ordonner.html
Ils agencent
les éléments de manière créative et esthétique. Ils font des séquences, des
patrons.
À gauche, cet enfant place les blocs magnétiques sur un support vertical, côte à côte. À droite, cet enfant place avec attention les pastilles sur les branches.
Le jeu symbolique tel que l’épicerie amène
naturellement les enfants à choisir les objets selon certains critères et les
classer.
Les enfants remarquent
aussi les différences entrent les personnes et les classent selon certaines
caractéristiques. On peut d’ailleurs provoquer ces observations en offrant aux
enfants des crayons, feutres et peintures avec lesquels ils peuvent représenter
plusieurs couleurs de peau, de cheveux, etc. et en les accompagnant dans une
perspective d’acceptation et de valorisation des différences.
Transformer :
Pendant
qu’ils transforment, les enfants sont souvent très concentrés. Ils sont
fascinés par leur pouvoir de changer l’état des choses : le sable (qui
agit comme un liquide) devient solide
avec de l’eau et peut être modelé, la glu qui est d’abord une poudre qui se
solidifie quand on ajoute de l’eau, puis devient coulante, la pâte à gâteau qui
se solidifie à la chaleur (des principes de chimie et physique), la glace qui
fond.
Ils adorent mélanger des choses et constater les résultats. Mélanger des couleurs de peintures en est un exemple (ce qu'on doit accepter comme un signe de développement).
En explorant
des matériaux comme le sable, la terre, l’eau, la peinture, la glaise et en
construisant avec des matériaux ouverts et polyvalents ou en les défaisant, ils
étudient les propriétés de ceux-ci.
En bas, à gauche, des enfants écrasent des herbes aromatiques avec
un pilon dans un mortier les transformant en morceaux et en poussière (mouvement
du poignet nécessaire dans le dessin et plus tard dans l’écriture) et affinent en
même temps leur odorat. À droite, l’enfant développe sa force musculaire et est
fier de sa puissance.
Diviser (fractionner), empiler
(additionner) la glaise ou la pâte à modeler, mettre en boules, faire des
colombins c’est jouer avec les quantités, les grosseurs, les longueurs.
Aplatir la glaise, la faire changer
de forme, y faire des traces, changer sa texture en frappant avec de petits
marteaux est une vraie jouissance pour cet enfant et le détend en même temps.
Il explore sans s’en rendre compte aussi la conservation de la quantité puisque
la quantité de glaise reste la même en boule ou aplatie.
Les enfants vont d’abord explorer les
possibilités de transformation du matériau : par exemple, la glaise ramollit ou se liquéfie quand on
ajoute de l’eau) avant de l’utiliser pour représenter quelque chose.
Les exemples de transformation par les enfants sont nombreux : Creuser
Photo Roseville Childcare Photo Let Children Play |
Faire des mélanges tout en apprenant à verser, à anticiper la quantité et à arrêter son geste. Apprivoiser la notion de quantité, juger s’il y en a plus, moins, assez, pareil, etc.
La confection de pâte à modeler avec les enfants, par exemple, est une occasion pour eux de participer à la transformation des ingrédients.
Coller :
Expérimenter avec la colle : c’est un processus qui s’apprend avec
l’expérience. Voir le
texte Les petits en action» : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2024/09/les-petits-en-action-premiere-partie.html
À trois ans, voir la colle couler,
l’étendre y coller des éléments, les enlever, les superposer, les juxtaposer,
s’en mettre sur les doigts font partie de l’exploration de ce médium.
Découper, couper déchirer, c’est transformer la forme
de quelque chose.
La petite fille( à droite) participe à la construction d’un feu qu’elle regardera se transformer sous ses yeux. Une fois calcinés et refroidis les morceaux de bois pourront servir de fusain.
Ils vont observer les transformations des objets avec la lumière :
certains objets de couleur vont apparaître noir parce qu’opaques et d’autres
plus translucides vont montrer leurs couleurs. Photos Roseville
Explorer les propriétés des objets et comment ils réagissent à la lumière : les degrés de transparences, les couleurs, les formes, sur le rétroprojecteur ou la formation des ombres.
Ils se transforment eux-mêmes en arborant des accessoires et des costumes
et en adoptant des rôles.
Ils s’intéressent aux transformation de soi de des objets en images avec la technologie
Relier et délier
Les enfants ont un désir naturel d’attacher et de relier des choses ensemble que ce soit avec du « tape», de la corde, des rubans ou en les collant. Ils vont envelopper des cadeaux. Ils vont aussi en encastrer des blocs ou les joindre par juxtaposition et empilement dans leurs constructions.
Enfiler des objets ou des perles
Les assemblages de matériaux recyclés faits par les enfants sont des exemples de cet intérêt qu’ils ont.
Si j’observe des enfants jouant avec un train de type Brio avec des pièces qui s’encastrent et des wagons aimantés, je peux penser que les enfants s’intéressent aux trains. Oui, mais ils s’intéressent sans doute surtout à leur connectivité, leur relation. Je vais donc leur offrir, en plus de ce matériel, d’autres occasions de relier des choses ensemble.
Les enfants examinent les relations
entre les choses, comment elles tiennent ensemble : ils font ceci en
assemblant des éléments, en défaisant des choses.
Trajectoires et angles
Les enfants de cet âge (mais les plus vieux aussi) s’intéressent aux balles aux billes, aux parcours. À tout ce qui roule. Il vont lancer des choses, les éparpiller, se lancer eux-mêmes (dans un tas de feuilles, sur une pente) vont courir dans toutes les directions, se balancer le plus haut possible, pousser et tirer des objets, faire tomber des blocs.
Photo Roseville Childcare
Ils vont observer les trajectoires des objets et personnes, la vitesse de déplacement et explorer les notions de physique, de mouvement, gravité, angle et de poids (masse) avec des rampes, des tubes. Inventer des parcours et faire des hypothèses sur ce qui va arriver, tirer des conclusions sur comment cela fonctionne et résoudre des problèmes.
Les trajectoires sont des précurseurs des notions de niveau supérieur comme la distance, la longueur, la vitesse.
Ils vont progressivement apprendre à anticiper la vitesse et la trajectoire d’un enfant ou d’un ballon
ou autre objet pour pouvoir l’attraper ou ne pas le cogner ou être cogné.
Ici, les enfants observent les effets de leurs actions et explorent le comportement des liquides tout en surveillant la trajectoire de l’eau.
Ils vont choisir
et suivre des trajectoires, s’inventer des trajectoires à l’intérieur et
surtout à l’extérieur, déplaçant des planches (transporter) etc. Et prenant des
risques calculés.
En bas, à gauche, avec cet arbre musical, l’enfant va suivre la trajectoire des billes. Mais si elle change la grosseur ou la matière de la bille (bille en liège par exemple) ou le nombre de billes, cela va changer la vitesse de cascade de la ou des billes ainsi que le son (transformation).
À droite : le jeu Haba permet aux enfants de créer des parcours de billes variés ( trajectoires) en reliant des blocs et autres accessoires.
Ils vont représenter des trajectoires.
En bas, à gauche, les enfants ont
trempé les autos dans la peinture faisant des trajectoires et des textures
(transformations). À droite un feutre attaché à une voiture permet de tracer
des trajets (à proposer à ceux qui n’ont pas l’habitude de choisir le dessin
comme activité).
Faire des trajectoires dans le sable Ou sur le rétroprojecteur
Avec des billes et de la peinture au fond d’une boîte à deux ou à plusieurs (collaboration)
Les enfants
vont tourner sur eux-mêmes jusqu’à s’étourdir. Ils aiment les carrousels au
parc. Ceci met en jeu leur système vestibulaire, système qui nous aide avec
notre équilibre. Ils aiment faire des rondes. Ils aiment faire tourner des
toupies et faire rouler tout ce qui roule.
Quand les
enfants travaillent ce schème, Ils choisissent de préférence des éléments
circulaires
Ils tracent
des cercles dans le sable, sur des supports de toutes sortes. Ils créent des
œuvres avec du matériel polyvalent où domine le cercle. Aiment tourner dans la
pâte…
Dans ces
exemples on va observer la création de cercles, mais de cercles concentriques
rappelant l’idée d’enclore des éléments.
Les schèmes de circularité (mouvement de la main en rond) et de verticalité (mouvements de haut en bas) sont combinés ici dans ce dessin de premiers personnages. Ce sont les gestes fondamentaux nécessaires à l’écriture.
De haut en bas (Verticalité dynamique)
Les enfants vont monter où ils peuvent et souvent se lancer en bas.
Ils aiment les hauteurs, mais même
une petite dénivellation les enchante.
Photos Peachtree |
La
verticalité est souvent liée avec la trajectoire
Ils vont
tracer des lignes de haut en bas.
Photo Anne Mauffette Photo Nona Orbach |
Si les enfants ont eu l’occasion de faire des mouvements circulaires et de haut en bas, ils auront internalisés ces mouvements et vont pouvoir ensuite les représenter dans des façons abstraites comme dans l’écriture par exemple. Il y a une relation entre leurs mouvements et leur pensée.
Transporter
Les enfants aiment transporter parfois sans autre objectif que le transport lui-même.
Ils aiment porter des choses lourdes
Orientation et perspective
Les enfants se placent souvent dans de
drôles de position pour regarder le monde à l’envers ou changer leur regard sur
celui-ci. Ils vont se percher haut pour avoir une autre perspective (et se
sentir grands), se coucher au sol pour voir le paysage de côté ou d’en bas.
Photos Roseville La tête à l’envers
Certains équipements entraînent un changement d’orientation et de perspective : sur le rétroprojecteur par exemple, les objets sont inversés : ceux à droite sur le projecteur, se retrouvent à gauche au mur et sont beaucoup plus grands, parfois la couleur apparaît et d’autres fois, non (transformation).
Les enfants aiment aussi transformer
le monde qu’ils voient en utilisant des kaléidoscopes, des acétates de couleurs,
des tissus.
Envelopper, entourer,
enfermer, contenir
Les enfants semblent avoir un besoin irrésistible de remplir toutes
sortes de contenants (tasses, bols, sacs, etc.) de toutes sortes de matériaux
et d’objets.
Transvaser
est une activité très riche en remplissant différents contenants, ils
apprennent à maîtriser leurs gestes tout en explorant les notions de débit, de
temps qu’il faut au liquide pour passer d’une contenant à l’autre,de quantité.
Ils s’initient aux notions de capacité et de volume.
La répétition et la variété des contenants les rendent de plus en plus adroits.Leurs actions ont des conséquences qui provoquent des ajustements (accomodation) et en sont modifiées.
Ils vont
cacher des choses dans des endroits imprévus (des morceaux de casse-tête dans
un sac à main) qu’on retrouvera parfois longtemps après les avoir cherchés
Ils vont
aussi faire des enceintes et y déposer de multiples choses.
Ils vont se cacher dans une boîte, sous ou dans un meuble. Créer des cabanes pour s’y réfugier, s’y cacher. Creuser dans la neige pour se faire un abri.
Quand les
enfants s’insèrent dans une boîte par exemple, se cachent dans un petit endroit
ou transportent des objets ou glissent sur une glissoire, ils ressentent des
sensations proprioceptives qui les informent sur la grandeur de leurs corps et
la position de leurs membres dans l’espace.
Ils vont
recouvrir des choses, les envelopper (faire des paquets, des cadeaux) et s’envelopper.
D'autres schèmes
Il y a
aussi les schèmes d’avant/ arrière, dessous/dessus, faire le tour d’une
limite, traverser une limite, etc.
Le mouvement
Il faut
souligner ici l’importance du mouvement chez les enfants qui explorent les
schèmes. Si les enfants n’ont pas assez d’occasion de bouger, le développement
de leur cerveau est inhibé et leurs systèmes proprioceptifs et vestibulaires
sont sous-développés entraînant de l’incoordination, de la gaucherie, une
incapacité de gérer leurs émotions qui rendent difficile pour eux, les activités
proposées. (Hanson 2016).
Le mouvement
précède l’expression verbale qu’il permet; les enfants intériorisent d’abord
les mouvements, leurs déplacements dans l’espace et, avec l’aide de l’adulte,
vont apprendre les mots qui s’y rattachent. Les activités motrices précèdent
aussi les représentations symboliques.
Les connaissances et le langage procèdent de l'action.
Il y a une
relation entre leurs mouvements et leur pensée.
Schèmes et socialisation
La
construction des schèmes à travers leurs jeux, est un facteur de consolidation
des relations entre les enfants. Les enfants se reconnaissent dans ce genre d’activités,
ils explorent les mêmes idées et vont souvent collaborer et s’entraider.
Positionner
et collaborer sur le rétroprojecteur
Schèmes et langage
Bien sûr
toutes ces formes d’actions, dans leurs
jeux, vont être accompagnées d’interactions verbales entre les enfants
et avec l’adulte. L’adulte aide l’enfant à décrire ce qu’il a fait, ce qui
s’est passé, ce qu’il ressent et à nommer les choses, etc. Il donne des mots
aux actions. Il va commenter par exemple : «Oh! Tu as mis beaucoup de
blocs les uns sur les autres».
Les enfants
vont intégrer les mots et les réutiliser. On va les entendre dire pendant
qu’ils agissent : «Le bateau passe sous le pont, l’auto passe sur le
pont». Ils vont exprimer leurs schèmes par le langage : « Les feuilles
tombent» (verticalité ou trajectoire ou les deux).
Les enfants de trois ans sont à une
période faste du développement du langage, ils maîtrisent de plus en plus de
vocabulaire et de formes grammaticales.
Quand l'environnement les soutient verbalement les enfants sont capable d'internaliser une panoplie d'actions. Les mots vont accompagner l'action et peuvent même les remplacer.
Leur langage et leur pensée sont liés.
Démontrer des schèmes et
habiletés multiples
En observant
les enfants dans leurs jeux on va pouvoir identifier plusieurs types
d’apprentissages. Car certaines actions mettent en jeu plusieurs schèmes et
font appel à différentes habiletés et abordent autant la science que les
mathématiques par exemple.
Les enfants coordonnent des schèmes qui se développent en systèmes de pensée et vont amalgamer plusieurs systèmes qui vont refléter une grande variété de contenus.
À gauche : Trajectoire et
relier : l’enfant travaille en même temps la notion de longueur, de distance
Ci-dessous,
on peut observer leur motricité fine, l’évaluation de la quantité et leur
plaisir à transporter, vider et remplir
et positionner.
L’exploration
des schèmes exerce une influence dans le développement et les apprentissages
des enfants. Elle les incite à jouer de façon active, ce qui stimule le
développement de leur cerveau. Ces types
de jeux sont essentiels au développement sensorimoteur et construisent les réseaux
neuronaux nécessaires pour le contrôle des yeux, l’attention, la régulation des
émotions, la capacité de planifier et de persévérer dans une tâche.
Les matériaux à suggérer
Des matériaux polyvalents: Ce matériel donne la possibilité d’expérimenter
la circularité et les trajectoires.
Il vaut mieux avoir plusieurs exemplaires des choses (plusieurs seaux par exemple) ce qui amène les enfants à collaborer davantage. Car quand on demande à quelqu’un de partager on lui demande en fait, souvent, de céder ce qu’il a ou une partie de ce qu’il a et d’arrêter ou de changer ce qu’il fait. Cela diminuera le nombre de conflits autour des objets.
Les pages
précédentes ont déjà donné beaucoup d’idées à travers les photos de matériaux à
mettre à la disposition des enfants, d’expériences à proposer et
d’environnements à planifier.
Il faut
cependant s’attendre, que s’il s’agit d’une première expérience pour l’enfant
avec un matériau, il va débuter son exploration comme les tout-petits.
Mais en
général, à trois ans ils ont déjà acquis un bagage moteur qui leur permet beaucoup
de choses.
Afin de leur
permettre d’enrichir enrichir leurs schèmes, on va varier, par exemple, les
types de peinture et les outils proposés, les surfaces et les lieux.
Des supports ronds par exemple vont stimuler la circularité chez les enfants qui s’y intéressent que ce soit pour dessiner ou créer avec des objets recyclés.
On va varier les outils pour dessiner.
Voir l’article : Expérimenter
avec les matériaux : crayons, feutres, pastels craie et fusain :
https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/03/experimenter-avec-les-materiaux.html
Des craies Des feutres De gros crayons de cire
On peut proposer différents objets
avec la pâte à modeler.
Photo Let the Children Play Photo Roseville Childcare
On va fournir différents types de blocs de construction (qui s’encastrent ou non).
Voir l’article : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2021/08/varier-les-differents-types-de.html
On va offrir du matériel intéressant pour jouer dans l’eau et le sable. :
Voir l’article Jeux d'eau et de sable: une combinaison gagnante pour des explorations en motricité, en sciences, en mathématiques, en communication, en arts et plus: https://jeulibrequebec.blogspot.com/2021/11/jeux-deau-et-de-sable-une-combinaison.html
Et une multitude de petits et objets
polyvalents et mobiles.
Voir les articles : Liste de petit
matériel à collectionner (loose parts) :
https://jeulibrequebec.blogspot.com/2023/10/liste-de-petit-materiel-loose-parts.html
et Expérimenter avec les matériaux : le petit matériel (loose parts) : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/03/experimentations-avec-les-materiaux.html
Conclusion
Piaget a décrit les schèmes comme une
ligne de pensée qui est démontrée à travers des patrons d'actions répétés, par les
enfants, dans leurs jeux.
Ce qui veut dire que le jeu des enfants est le
reflet, le résultat, de réflexions internes, profondes, ayant une direction
spécifique. Quand les enfants explorent les schèmes, ils construisent des idées
abstraites et des concepts spécifiques.
Les structures cognitives acquièrent des contenus par l'expérience qui modifie leurs hypothèses.Les schèmes se coordonnent et se
développent en systèmes de pensée.
En leur permettant d’utiliser la répétition des schèmes qu’ils ont développés, ce qui est connu devient mieux connu; l’environnement est compris à un niveau supérieur.
Il faut donc accepter ces répétitions
comme des facteurs de développement et non les empêcher mais au contraire les favoriser en offrant du
matériel, des expériences, qui vont les
faire évoluer. Quand on va identifier un schème en action on va tenter de
fournir à l’enfant des occasions de le nourrir.
La coordination des schèmes au préscolaire se développe en une intégration de concepts de hauts niveaux qui se poursuivent au primaire.
En parler avec les parents qui vont
tout de suite reconnaître certains comportements qui parfois les dérangent peut
peut-être les amener non seulement les tolérer mais même les apprécier comme
témoignage de la complexité de la pensée des enfants révélée dans leurs jeux.
Sources:
Ashley C. (2007) Extending thought in Young Children:
A Parent teacher Partnership, Sage Publications
Curtis D. Jaboneta N. (2019) Children’s Lively Minds
Schema Theory made Visible, Redleaf
Press
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire