mercredi 29 avril 2020

Les parcours

Par Marie B. Jobin et Anne Mauffette



Mathilde, 4 ans, et Édouard, 3 ans, ont pris l’initiative d’aligner des objets de la maison qui ont un peu de hauteur pour faire un parcours. Ils l’ont organisé en fonction de leurs capacités. L’adulte conciliant, les a laissé faire. Les enfants le parcourent, l’un derrière l’autre, chacun à leur façon et à leur rythme, le modifient selon leur convenance.

Cette séquence nous montre que les enfants peuvent mener à terme un projet en coopération et faire de la motricité globale, même dans la maison, et que les enfants vont utiliser tout ce qu’ils trouvent pour jouer… si on le leur permet bien sûr.

mardi 21 avril 2020

On joue au docteur

Par Marie B. Jobin et Suzie Nadeau





Au programme de formation de l'école québécoise

Éducation préscolaire 4 ans , page 9

«Pour développer son plein potentiel, l’enfant a cependant besoin de soutien afin de bien s’intégrer dans le jeu et de le complexifier progressivement.»


Éducation préscolaire , page 52

«Par le jeu et l’activité spontanée, l’enfant s’exprime, expérimente, construit ses connaissances, structure sa pensée et élabore sa vision du monde. Il apprend à être lui-même, à interagir avec les autres et à résoudre des problèmes. Il développe également son imagination et sa créativité. L’activité spontanée et le jeu sont les moyens que l’enfant privilégie pour s’approprier la réalité; il est donc justifié que ces activités aient une place de choix à la maternelle et que l’espace et le temps soient organisés en conséquence.»



Les affiches sur le corps humain
enrichissent le coin «hôpital».
Le jeu symbolique

Le jeu, dans sa forme la plus complexe, aurait trois composantes majeures (Vygotski, 1978):

  1. une situation imaginaire, créée par l’enfant;
  2. des rôles choisis, distribués et exécutés par plusieurs enfants ;
  3. des règles, déterminées par les rôles choisis.

Ce que l'enfant apprend

Le jeu symbolique (faire-semblant ou make-beleive):
  • facilite l’émergence de la pensée symbolique chez les enfants, qui structurent eux-mêmes le sens qu’ils donnent aux objets dans leur jeu;
  • permet aux enfants de maîtriser leur comportement dans leurs interactions avec les autres : dans le jeu symbolique, les enfants sont appelés à simuler des émotions, selon le rôle endossé, et ainsi mieux outillés pour identifier ces émotions et pour les contrôler en dehors du jeu;
  • crée un contexte propice au développement de l’autorégulation, car en suivant les règles associées au rôle qu’il endosse, l’enfant doit maîtriser des impulsions auxquelles il céderait normalement dans un contexte réel.

Plus les enfants développeront leurs compétences (ex. : sur le plan langagier), plus les scénarios deviendront complexes et plus les relations entre les personnes primeront sur le reste du jeu. Selon Vygotsky, le jeu symbolique se transformera, une fois que l’enfant aura atteint l’âge scolaire, en un processus interne : mémoire logique, pensée abstraite, etc.

Extrait de Pourquoi et comment introduire le jeu symbolique, Maryliz Racine 5 avril 2020, Centre du transfert pour la réussite éducative au Québec

La progression des apprentissages
Vers un jeu plus mature
Niveau 1 : L'apparition des premiers rôles
-L'enfant imite des actions de la vie quotidienne;
-il ne considère pas l'ordre habituel des actions;
-il utilise des objets réalistes;
-il choisit ses actions en fonction des objets disponibles;
-il ne nomme pas les rôles et il n'y a pas de règles.
Niveau 2 : Les premiers «partages» des rôles, des actions et des règles
-Combine des actions dans un scénario simple et répétitif;
-Il met en scène des actions de sa vie quotidienne:
-il nomme son rôle et énonce aux autres enfants les actions qu'il effectue;
-il ne considère pas de règles
-il s’engage pour une courte période de temps avec un petit nombre de pairs (2 ou 3).
Niveau 3 : Un scénario partagé, grâce à des accessoires symboliques
-L'enfant choisit et décrit son rôle avant le début du jeu;
-il entre en relation avec les autres personnages;
-il met en scène des scénarios plus longs et plus variés;
-il s'inspire de son vécu;
-il respecte des règles associées au scénario;
-il peut faire de la métacommunication:
Métacommunication explicite
L’enfant sort du contexte du jeu pour donner des indications à propos des personnages ou encore faire une proposition ou un commentaire concernant le jeu du partenaire.
Métacommunication implicite
Elle permet à l'enfant de donner des précisions sur ses actions en conservant son personnage, sans sortir du contexte du jeu, en conservant son personnage. Elle exige un niveau de représentation supérieur.
Niveau 4 : Un jeu symbolique réfléchi et planifié en tenant compte de la réalité
-L'enfant choisit et décrit son rôle avant le début du jeu;
-Il entre en relation avec les autres personnages;
-il met en scène des scénarios variés, incluant de nombreuses actions qui reflètent la réalité;
-il utilise son imagination pour complexifier ses scénarios
-il joue facilement avec un nombre plus important de pairs sur une période de temps considérable;
-il fait preuve de métacommunication implicite
Extrait de L’observation du développement de l’enfant dans ses jeux symboliques, maternelle 4 ans Sarah Landry, Ph.D.


À la maternelle 5 ans, les enfants seront moins dépendants des objets et substitueront des objets pour ceux manquants, les amenant plus près de l’abstraction.



Le rôle de l'enseignant
Organiser et planifier dans l'espace et le temps
Prévoir suffisamment de temps au quotidien dans l'horaire : l'enfant a besoin de 40 à 60 minutes pour s'engager dans un scénario de jeu. Cependant ceux qui ont moins d'expérience auront besoin d'aide.
Offrir du matériel en quantité suffisante (difficile de partager une blouse de médecin) et du matériel varié.
Demander aux parents de la classe des objets qui pourraient rendre plus réel le coin hôpital.
Tirer parti d'un élément déclencheur
-Une visite au musée (par exemple, l'exposition Docteur La Peluche)
Un enfant raconte son accident, son opération,…
Discussion autour de la visite chez le médecin ou à l’hôpital.
Discussion sur comment aménager un coin hôpital.
Lecture d'une histoire.
Observer
Connaissant la progression des apprentissages (voir ci-dessus) vers un jeu plus mature, l'enseignante est en mesure de situer chaque enfant dans son développement et documenter sa progression.
Bien que les jeux de rôles soient des occasions d'apprentissage global, l'enseignante à la maternelle observera la manifestation des compétences mises en oeuvre dans les jeux de rôles, dans les divers domaines :
  • Affectif Construire son estime de soi
    • Exprimer ses émotions
    • Réguler ses émotions
  • Social Vivre des relations harmonieuses avec les autres
    • Créer des liens avec les autres enfants
    • Intégrer progressivement des règles de vie
    • Prendre contact avec les autres
    • Réguler son comportement
    • Résoudre des différends
  • Langagier Communiquer en explorant le langage oral et l’écrit
    • Interagir verbalement et non verbalement
    • Démontrer sa compréhension
    • Élargir son vocabulaire
    • Se familiariser avec l’écrit (feuilleter des livres, s'intéresser aux affiches, imiter le comportement du scripteur)
  • Cognitif Découvrir le monde qui l’entoure
    • - Activer son imagination
    • Expérimenter des pratiques liées aux arts, à la science, à la technologie, à l’histoire et à la géographie pour explorer son environnement
Accompagner pour enrichir le jeu
On souligne«l’importance de l’intervention de l’enseignant pour enrichir les expériences qui construisent les représentations des enfants, notamment en l’aidant à diversifier ses scénarios de jeu de façon à ce qu’ils deviennent matures.» Place au jeu mature ! Le rôle de l’enseignant pour l’évolution du jeu symbolique de l’enfant Page 16 Sarah Landry , Doctorante en psychopédagogie à l’Université Laval Caroline Bouchard, Ph. D. Professeure-chercheuse en éducation préscolaire à l’Université Laval et psychologue du développement de l’enfant Pierre Pagé, Ph. D. Professeur-chercheur en développement de l’enfant Revue Préscolaire, Vol. 50, n° 2 / printemps 2012 Page 16
  1. Développer les connaissances qui encouragent le jeu symbolique
    • Modéliser un scénario lors d’une causerie.(L’enseignante joue le rôle du patient, du médecin,…)
    • Présenter les objets en précisant leur utilisation
    • Manipuler et expérimenter les objets ; par ex. le stéthoscope (l’enfant entend son cœur au repos et en action), le thermomètre ( l’enfant observe la réaction en eau chaude, eau froide), marteau à réflexe, le compte-gouttes, la toise, le pèse-personne, l’affiche(lettre, couleur, figure géométrique,…) qui sert à l’examen des yeux, microscope, loupe, pinces, …
    • Des parents présentent leur métier (professionnels de la santé)
    • Lire des histoires reliées au sujet.
    • Inviter un grand de maternelle ou un grand du primaire à venir jouer avec les petits afin d’enrichir les scénarios
  2. Utiliser des objets communs pour soutenir la pensée abstraite et l’imagination
    • Préparer des calepins de notes, des formulaires à l’aide de pictogrammes afin que le médecin, l’infirmière, la secrétaire notent les informations et les actes médicaux.
    • Offrir des mots étiquettes, des radiographies, des affiches sur le personnel médical, sur le corps humains, les maladies, les microbes, ... . L’enseignante devient une patiente.
    • Offrir des casse-tête, des jeux de société en lien avec le thème.
    • Proposer des activités d’arts en lien avec le sujet (affiches sur le corps, modelages, maquillages, costumes)
  3. Développer l’autorégulation
    • Rappel des stratégies que l’on peut utiliser lorsque survient un conflit.
    • Intervention de l’enseignante si les enfants ont besoin d’aide pour trouver une solution à la mésentente.
    • Les enfants portent une cocarde qui identifie le rôle qu’il joue.
    • À la fin de la période des jeux libres, inviter les enfants à venir présenter leur scénario. L’enseignante les accompagne en posant des questions. Les enfants sont appelés à formuler des questions.
Article en lien : Du jeu d’imagination ou symbolique

dimanche 19 avril 2020

Les jeux de poursuites

Par Anne Mauffette

Les jeux de «Tag» et toutes les formes de jeux de poursuite sont des jeux éminemment sociaux en plus d’être des jeux de motricité globale de haute intensité.

Voyons comment ces jeux touchent divers aspects dans le développement de l'enfant : Les rôles

Le poursuiveur et le poursuivi jouent des rôles opposés puisque l’intention de l’un est d’empêcher ce que l’autre essaie de faire. Mais ces rôles sont aussi complémentaires, collaboratifs et interdépendants, car le jeu ne peut avoir lieu que si les deux acceptent les règles, qu'ils coopèrent dans l’application de celles-ci et acceptent les conséquences sur lesquelles ils se sont entendus. Les enfants ont donc l’occasion d’exercer leur autonomie en régulant, volontairement, leurs actions

Ils doivent aussi bien observer ce qui se passe dans le jeu et se rappeler qui est celui «qui a la tag» puisque dans certains jeux, les rôles alternent souvent.



Les règles

Lorsqu’un ou des enfants ne suivent pas une règle, ils en subissent les conséquences soit en essuyant des protestations soit avec l’arrêt brusque du jeu. Cela les amène à prendre conscience progressivement de la nécessité d’un consensus collectif pour continuer une expérience mutuellement satisfaisante. Ces jeux de groupe offrent des situations où les enfants vont s’adapter à des règles sociales et construire un sentiment d’obligation

Ces jeux sont parfois pratiqués pendant les cours d’éducation physique; cependant dans ce contexte, c’est souvent l’adulte qui impose les règles de l’extérieur, et agit en arbitre, ce qui n’aura pas les mêmes effets bénéfiques sur l’autonomisation des comportements pros sociaux.

L’autorégulation et la coopération

Ces jeux fournissent un contexte, une mini-société, dans lesquels les enfants vont interagir de façons autonome et libre, avec les autres, selon des règles. Ces jeux contribuent à induire la coopération entre enfants. L’intérêt dans le jeu se mue en intérêt pour les autres. Et l’intérêt à jouer avec les autres les amène à faire des efforts pour coordonner leurs actions individuelles avec celles des autres. L’autorégulation évolue en une adaptation mutuelle, une accommodation mutuelle de coopération. L’intérêt dans le but de jouer crée l’intérêt dans le moyen : la coopération.

Ces jeux provoquent des attitudes de réciprocité qui commandent des sentiments de nécessité morale qui sont au cœur du développement sociomoral. Dans ces jeux, les enfants sont confrontés aux notions de ce qui est ou n’est pas juste, aux droits individuels et aux raisons d’être des règles. Ils peuvent s’exercer au respect mutuel, une caractéristique de la coopération et de la démocratie.


Les jeux de compétition et la perspective de l’autre

Contrairement à ce qu’on peut en penser, ces jeux de compétition sont un terrain favorable au développement moral. Compétition et coopération cohabitent dans ces jeux. La compétition n’est possible que si les joueurs coopèrent autour des règles. Le jeu ne peut pas exister sans que les joueurs coordonnent leurs points de vue. Quand les joueurs ont des conceptions différentes du jeu, celui-ci peut s’arrêter : cela crée une situation dans laquelle les enfants ont l’occasion d’être confrontés à la perspective de l’autre, à la nécessité de se décentrer et porte à négocier une entente.

Ces jeux impliquent l’utilisation de stratégies : changer de personne poursuivie tout d’un coup, tourner autour d’un arbre puis brusquement changer de sens, etc. Pour ce faire, les enfants sont obligés de prévoir ce que l’autre pourrait faire et se décentrer.

Certains, sûrs de leurs capacités, vont même tenter le poursuiveur en se rapprochant, en l’appelant, en le narguant (na-na-na-na-na) pour attirer son attention puis déguerpir à toute allure.

Le développement de la personnalité

Dans ces jeux, les enfants apprennent à «lire» et réagir aux autres. Ils développent donc des attitudes et des comportements envers les autres ainsi que des interprétations sur les comportements des autres qui contribuent au développement de leur personnalité. Ils développent des champs d'intérêt, des valeurs, des préférences (j’aime, je n’aime pas). Les jeux de groupe contribuent au développement de la personnalité en procurant un contexte dans lequel les enfants peuvent différencier leur propre volonté de celle des autres. Par une décentration cognitive et une distanciation affective, ils se rendent compte des similitudes et différences entre eux. Dans leurs échanges sociaux dans ces jeux, incluant les conflits, les enfants apprennent à s’entendre sur des solutions. Ils surmontent progressivement

Garçons et filles

On a tous vu soit des groupes de filles agacer des garçons et ensuite se sauver en criant et riant pour provoquer une poursuite et le contraire. Les enfants deviennent conscients de leurs différences de genre et ces approches et fuites sont une forme d’apprivoisement



La psychomotricité

En plus de l’exercice physique requis par ce genre de jeux, on doit considérer l’organisation spatio-temporelle impliquée dans ceux-ci. Les enfants comparent leurs vitesses respectives, ils planifient leurs déplacements en conséquence, changent de direction, courent en ligne droite, en zigzag, en spirales et jouent avec les notions spatiales (près, loin, etc.).

Dans certains jeux, les joueurs doivent courir en se tenant à plusieurs pour attraper les autres ou se faire délivrer, ce qui demande de la coordination dans les déplacements et de la force dans les mains et les bras.

Les changements de rythme sont nombreux et dans «la Tag gelée», par exemple, un joueur touché doit immédiatement s’immobiliser ce qui travaille le contrôle du corps

Dans certaines variantes, ils devront passer en dessous des jambes d’un joueur pour le libérer. En devant se baisser et se faire petits, ils prennent conscience de l’espace que peut prendre leur corps regroupé et des niveaux (haut, bas).

Leur plaisir de courir est évident. Le niveau d’activité est élevé et procure aux joueurs de l’adrénaline et la sérotonine qui les rendent alertes et heureux. De plus les enfants font un exercice cardiovasculaire important. Ce type d’exercice renforce aussi la densité osseuse et diminue les risques d’obésité.

Les jeux de poursuite et les mathématiques

En plus des calculs de distance et vitesses relatives, le poursuiveur recherche et évalue le plus court chemin à prendre. Tous les joueurs doivent anticiper tous les déplacements

Dans une de ces variantes : un joueur attrape un autre joueur, puis ces deux en attrapent un troisième, puis ces trois joueurs en attrapent un quatrième, puis le quatuor se divise et deux paires de deux qui courent pour devenir deux paires de trios puis deux quatuors qui se redivisent et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les joueurs soient pris. On est alors dans les additions et les fractions. La nécessaire coordination des actions (qui va-t-on poursuivre?) et des mouvements est augmentée.

Dans les jeux où certains objets sont considérés comme des lieux sécuritaires (donnant une pause aux coureurs), les enfants font des catégorisations et de la quantification d’objets (les endroits sûrs et non sûrs et leur nombre). Ils doivent se rappeler la situation spatiale de ces repères.

Les jeux de poursuite et le langage e

On devra ajouter à la liste des habiletés qui se développent, les longs conciliabules pour décider qui va faire quoi et pour s’entendre sur les règles. Il faut convaincre avec de bons arguments, et avoir des énoncés clairs pour se faire comprendre et faire accepter notre point de vue.

Et si les enfants réussissent à mener à bien leur jeu : ils nous démontrent que malgré les embûches ils sont capables de persévérer dans un projet.

Conclusion

C’est surtout à l’extérieur, à la récréation et dans les périodes de jeu libre au gymnase que ces jeux peuvent prendre naissance et s’épanouir.

En lisant tout ceci, on constatera que ces jeux touchent à tous les domaines de développement et toutes les compétences des programmes d’éducation en classe préscolaire et dans les CPE.

Alors, avant de dire : « i font just’jouer», pensons-y deux fois.

mardi 14 avril 2020

Une histoire avec grand-maman

Par Marie B. Jobin



Édouard (3 ans) et Mathilde (4 ans) demandent à relire l'histoire du caméléon pour la 3e fois :
 
La distanciation sociale, mesure de protection de la grippe pandémique, prive les petits enfants de leurs grands-parents, et les grands-parents de leurs chers petits.

Heureusement, les technologies de communication peuvent alléger l'absence : j'ai la chance de pouvoir me joindre à eux virtuellement pendant leur rituel de préparation au dodo, et continuer ainsi de jouir d'une complicité et d'une relation privilégiée avec mes petits-enfants; cette pause du quotidien offre un moment de fantaisie aux enfants, tout comme un instant de pur bonheur à la grand-maman. La perspective de recréer ce moment d'intimité qu'est l'histoire avant le dodo m'a motivée à m'initier à de nouvelles (nouvelles pour moi) techniques de télécommunication.

Parmi les différentes plateformes pour téléconférences, j'ai choisi Zoom, car, comme plusieurs autres que je n'ai pas pris le temps d'expérimenter, elle offre la possibilité de partager mon écran avec les petits. Je partage donc la vidéo de l'histoire avec eux, en enlevant le son de la vidéo, afin de leur lire moi-même l'histoire, à ma façon. J'utilise le bouton «pause» et «play» à ma guise pour ralentir et sur la barre de progression sous la vidéo pour accélérer au besoin, au rythme des enfants.

Ils en redemandent!
Mais pourquoi demandent-ils de relire la même histoire plusieurs fois? Cela peut nous paraître ennuyeux d'entendre encore et encore la même histoire!

Les enfants aiment nous entendre relire la même histoire, car cela augmente leur confiance, leur assurance comme apprentis lecteurs, puisqu'ils peuvent anticiper la suite.
Ces moments de plaisir partagé contribueront à leur donner le goût d'apprendre à lire.

Les livres qui ont le mieux retenu l'attention et stimulé la participation de mes petits enfants, ce sont les histoires courtes qui ont une structure narrative répétitive et prévisible.

Pop mange de toutes les couleurs,
de Alex Sanders et Pierrick Bisinski, Éditions EDLED,
montage vidéo par les productions Tagadatsointsoin
Il fait comment le caméléon?
par Jean Maubille,
Pastel, École des loisirs
Présentation vidéo de Chevalier Crevette : livraginarium
Les habits de Lulu
Par Alex Sanders
École des loisirs

vendredi 10 avril 2020

Land art à la maternelle

Par Marie B. Jobin

Un télé-projet de classe



Québec prolonge la période de fermeture des écoles de la province jusqu'au 1er mai.

Les enseignants ont à coeur leurs élèves, et communiquent avec eux à distance, pour garder un lien et les soutenir autant que possible.

Mme Kathleen Cotton, enseignante à la maternelle à l'école Saint-Laurent à Gatineau (secteur Buckingham), a proposé aux petits enfants de sa classe, avec la complicité de leurs parents, un projet d'art contemporain utilisant les matériaux de la nature :


Ézékiel et son grand dinosaure


À cheval sur son dinosaure!







La vidéo, préparée par Mme Chantal Larivière, accompagnatrice pédagogique et facilitatrice école de la nature, École élémentaire publique Ottawa-Ouest, a servi de déclencheur.

dimanche 5 avril 2020

Land Art

Par Chantal Larivière,
Accompagnatrice pédagogique et facilitatrice école de la nature
École élémentaire publique Ottawa-Ouest

Quelques idées d’expériences à faire à l’extérieur

  Par Anne Gillain Mauffette Il ne s’agit pas de reproduire une classe à l’extérieur avec tableau etc. mais de profiter de ce que l’exté...