lundi 28 août 2023

Quelques réflexions sur les systèmes d’émulation


Par Anne Gillain Mauffette

Photo Apprendre à éduquer

Selon une étude, au primaire, 76% des enseignantes utilisent un système d’émulation et que 95% d’entre elles l’utilisent auprès de tout le groupe d’élèves.1

Qu’en est-il au préscolaire?

Il semble que ces systèmes soient populaires aussi au préscolaire et prennent différentes formes : tableaux de renforcement, points Dojo, argent de Monopoly ou scolaire, autocollants, tirages, etc. Les récompenses et privilèges varient allant de bonbons ou petits objets, à des activités spéciales (venir en pyjama, activité seule avec l’enseignante).


 

 Pourquoi les enseignantes utilisent-elles ces systèmes ?

Il semble que ni le stress ni le sentiment d’efficacité personnelle en gestion de classe ne soit des facteurs.

Les réponses des enseignantes sont variées : pour motiver les élèves, les encourager, les récompenser, les responsabiliser, les valoriser, modifier des gestes et attitudes, améliorer le respect des consignes ou règles, pour améliorer le climat de la classe, réduire les interventions disciplinaires, développer la capacité de l’élève à s’auto-évaluer, améliorer le rendement scolaire.2

Mais sont-ils efficaces et pour qui?

À qui profitent-ils?

Aux enfants qui de toute façon ont de la facilité à se comporter en groupe et qui n’en auraient pas vraiment besoin. Ce sont souvent les mêmes qui en bénéficient et certains n’en ont jamais n’ayant pu se conformer aux exigences.

Ce qu’il faut savoir : conditions d’application 3

- En fait, les systèmes d’émulation, tableaux de renforcement ou de motivation devraient être réservés aux enfants ayant de grandes difficultés comportementales 3.

- Ils devraient être temporaires et la durée spécifiée

- Ils devraient cibler un comportement à la fois

- L’enfant doit comprendre les conséquences logiques du comportement inadéquat

- Le comportement attendu a été explicité, modelé, compris

- Les renforcements ou récompenses doivent être donnés dès que le comportement attendu est manifesté

- Ils doivent être connus de l’enfant. Idéalement décidés avec lui.

- Le fonctionnement du système doit être clair. Le mode de distribution des récompenses ou renforçateurs aussi.


Des inconvénients à l’application à tout un groupe :

Il se peut que, malgré nos bonnes intentions, ceux-ci aient des effets contraires à ceux désirés. Ils pourraient :

-          Développer une dépendance aux récompenses extérieures;

-          Diminuer la motivation intrinsèque;

-          Entraîner de la compétition, des comparaisons;

-          Diminuer les comportements pro sociaux naturels des enfants;








Photo Boulder Journey Preschool


Diminuer l’intérêt pour les activités proposées si elles ne sont pas accompagnées de récompenses;

-          Habituer les enfants à se conformer aux règles pour avoir une récompense et non pour ce que cela a de bon pour eux -mêmes et le fonctionnement de la classe ou pour la fierté d’avoir réussi ou bien agi;

-          Créer du stress chez les enfants.

Ces systèmes sont lourds à gérer et demandent une grande rigueur, une attention continuelle car un enseignant qui ignore un « bon » comportement chez un des enfants et l’a remarqué chez un autre va perdre en crédibilité et l’enfant va trouver qu’il est injuste. Notre relation avec lui peut en souffrir.

 Les élèves chez qui on souhaiterait voir une amélioration de leurs comportements sont ceux qui sont le plus souvent privés de ces récompenses ou privilèges.

De plus les acquis ne sont pas permanents et risquent de disparaître à la fin de la mise en place du système4.

Deux exemples :

Lumière rouge verte et jaune :

Les tableaux de comportements de systèmes de couleurs s’inscrivent dans un système punition/récompenses.4

Il s’agit de ne pas se retrouver dans le jaune et encore moins dans le rouge où ils seront sanctionnés).

En fait ils mettent l’accent sur les difficultés de l’un ou de l’autre à rester dans le vert.

Ils ne réussissent souvent pas à éteindre les comportements indésirables des enfants ayant des difficultés.

Les enfants se sentent sous surveillance et évaluation constante ce qui peut causer du stress même chez des enfants qui coopèrent facilement.

 

Les tirages :

Ceux-ci démotivent tous les enfants sauf celui ou celles qui gagnent. De plus, il y a un temps d’attente entre les comportements attendus auxquels on a attribué des points, un pompon, etc. et le moment de la vraie récompense. « Un système d’émulation réfère à un outil où l’élève reçoit immédiatement un renforcement suite à un comportement adéquat » (Couture et Nadeau ,2013). Pour avoir de l’effet, il faut éviter les temps de latence.

 

Que faire alors?

Quel est le moyen le plus efficace pour motiver les enfants? 

Les feedbacks positifs sont l’outil le plus puissant. à condition d'être perçus comme informationnels et non contrôlants. En plus de renforcer leur estime de soi et encourager les comportements ou attitudes ou aptitudes désirées, ils renforcent la relation qu’on a avec les enfants. De plus ces remarques augmentent la motivation des autres enfants.

« J'ai vu que tu as travaillé longtemps à ta construction ( ou ton dessin).»

« Merci Mathieu d’avoir partagé la pâte à modeler avec Érika, c’était très généreux de ta part. »

« J’ai remarqué que tu as aidé Camille à monter sur la poutre d’équilibre, c’est très aimable. »

D’autres pratiques peuvent favoriser l’adaptation des enfants :

-          Leur offrir des choix d’activité qui correspondent à leurs intérêts, du matériel stimulant leur réflexion et créativité qui vont engager leur participation, des projets concrets emballants,

 

Photos Suzie Nadeau dans : Projet : élevage de chenilles de papillon monarque,
                    https://jeulibrequebec.blogspot.com/2021/08/projet-lelevage-de-chenilles-de.html

 

-          Favoriser leur autonomie,

-          Donner du soutien lors de difficultés, les aider à résoudre leurs problèmes,

-          Les aider à développer leurs compétences émotionnelles et relationnelles

-          Mettre l’accent sur les efforts.

-          Faire preuve de bienveillance; ne pas humilier

-          Favoriser l’entraide, les activités qui demandent de la coopération

 

Photo Boulder Journey Preschool

-          Augmenter les périodes dehors. Les enfants ont plus d’espace, de liberté de mouvement et d’expression à l’extérieur.  Il y a bien moins de conflits et de problèmes de comportements et 15 minutes dans la nature diminuent les manifestations d’hyperactivité.

-          Respecter leur besoin de bouger.

-          Documenter leurs jeux, leurs apprentissages et partager ceci avec les enfants et les parents (très apprécié de tous).

-          Augmenter les communications avec les parents

 

Et pour un enfant ayant de sérieuses difficultés, on négocie, seul à seul, en privé, avec lui, une entente. On l’aura bien sûr, auparavant,  observé dans toutes sortes de situations, à différents moments de la journée (jeux libres, récréations, dîner, gymnase, garderie scolaire), pour tenter d’identifier les facteurs qui provoquent les comportements indésirables. S’agit-il de quelque chose dans l’environnement, d’une personne en particulier, etc. Établir leur fréquence, etc. et documenter le tout (sans oublier ses bons coups). On fera appel si nécessaire et si possible à de l’aide.

 

Conclusion :

Ces systèmes méritocratiques sont très courants dans notre société : médailles, certificats, Méritas, etc.  Ces approches comportementales, basées sur le conditionnement opérant, sont issues de modèles béhavioristes, difficilement conciliables avec une vision socio constructiviste et humaniste tel que celle du programme québécois.

Les jeunes enfants ont une curiosité naturelle qui sous-tend leur motivation et la plupart entrent à l’école avec le désir d’apprendre. Il y a peu de recherches sur les systèmes d’émulation pour ce groupe d’âge, mais on a constaté que plus ils sont jeunes, plus ils sont sensibles aux appâts que sont les récompenses tangibles. Mais c’est un peu dommage d’en faire déjà des consommateurs en «achetant» leur coopération.

Certaines enseignantes sont tiraillées entre leurs principes et l’application de telles méthodes. Dans un milieu préscolaire, où en principe on respecte l’unicité de chaque enfant, ces techniques ne tiennent pas compte des circonstances dans lesquelles se retrouvent certains enfants (impulsivité, manque de vocabulaire pour s’exprimer, etc.).

Ces systèmes appliqués à tout un groupe, renforcent les inégalités entre les enfants. Ils exacerbent les différences.

Les enfants du préscolaire sont en développement, pas seulement au niveau cognitif mais affectif et social. Mais on tolère mieux les erreurs cognitives des enfants que leurs manquements comportementaux. L’autorégulation des enfants est en formation comme l’est encore leur cerveau préfrontal.

Les systèmes d’émulation devraient être utilisés stratégiquement, individuellement, être différenciés et exclusivement pour les enfants qui en ont réellement besoin c’est-à- dire que dans des cas exceptionnels.

Avant d’instaurer un système d’émulation, pensons à qui cela va vraiment servir, aux valeurs que nous transmettons et aux autres possibilités qui s’offrent à nous.

 

 Références :

1.      Fortin, A.; Prud’homme L. et Gaudreau N. (2017) Le recours au système d’émulation, relation avec le stress et le sentiment d’efficience personnelle en gestion de classe d’enseignants au primaire. Collectif de la Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif Vol.3 No.2 Avril. https://www.violence-ecole.ulaval.ca/fichiers/site_chaire_cbeaumont_v2/documents/Carnet_de_la_Chaire/Volume_3_no_2_2017.pdf

 

2.      Richard, M. et Bissonnette, S. (1999). Les systèmes d’émulation en salle de classe : une erreur due à l’unique recours au savoir d’expérience. Vie pédagogique, mai, avril (111),

3.      Les systèmes d’émulation pour motiver ou démotiver? https://seduc.cssdd.gouv.qc.ca/les-systemes-demulation-pour-motiver-ou-demotiver

 

4.      Apprendre à éduquer. Les inconvénients des tableaux de comportements ou de systèmes d’émulation : 5 alternatives. https://apprendreaeduquer.fr/les-inconvenients-des-tableaux-de-comportements/

 

5.      Ulba J.; Hammam K.; Tomasello M. (2016)Extrinsic rewards diminish costly sharing in 3 Years Old, Child Development July-August Vol. 87 No.4 p 1192-1203.

 

6.      Deci, L.E.;  Koestner K.R.; Ryan R.M. ( 2001) Extrinsic rewards and intrinsic motivation: Reconsidered again, Review of Educational Research Spriong, Vol. 71 Issue 1.P.127 https://selfdeterminationtheory.org/SDT/documents/2001_DeciKoestnerRyan.pdf

 

7.      Evgenia, T. (2014) Early years education: are your young students intrinsically or extrinsically motivated toward school activities? A demonstration about the effects of rewards on young children’s learning. Research in Teacher Education Vol 9 No.1 april, p. 17-21

 

8.      Stipek (2002) Motivation to learn: from theory to practice (2002). Boston, M. Allyn and Bacon.

 

 

jeudi 10 août 2023

Un investissement de quelques jours pour des profits à long terme : l’entrée progressive en maternelle.


Par Anne Gillain Mauffette

«La journée la plus difficile, c’est la première. Il faudrait toujours avoir quelqu’un, une cousine par exemple (elle pensait à sa cousine du même âge) pour nous accompagner pendant la première journée d’école», dit Zoé 5 ans. Elle s’était sentie bien seule.

 Photo Journal Saint François


Depuis quelques temps, on semble contester l’importance de l’entrée progressive prétextant que les enfants ont déjà des expériences de groupe dans les CPE ou la maternelle 4 ans.

Mais ce n’est pas tous les enfants qui ont vécu cette initiation ; certains sont restés avec un parent, d’autres ont déménagé, d’autres arrivent au pays et certains enfants peuvent avoir des défis particuliers. Certains ont de grand frères ou grandes sœurs à l’école et d’autres non : les situations sont multiples. Et même pour les enfants ayant fréquenté une garderie, un CPE ou une garderie en milieu familiale, il s’agit d’une importante et stressante transition: nouvel environnement, nouvelles personnes, nouvelles règles. Ils ont perdus leurs repères. Leurs routines sont complètement chamboulées.

Quant aux enfants ayant fréquenté la maternelle 4 ans, même s’ils se sont familiarisés avec l’école, ils vivent aussi une séparation avec leur ancienne enseignante, possiblement avec ou avec une ou des personnes du milieu de garde scolaire  et possiblement avec leurs amis (car les groupes sont souvent refondus) et ils se retrouvent aussi en beaucoup plus grand groupe. Cela demande quand même beaucoup d’adaptations.

 

Un moment charnière

L’entrée à l’école ou une nouvelle rentrée est un moment délicat pour l’enfant (et sa famille). L’enfant peut avoir hâte ou peur ou les deux. Les parents sont inquiets : comment sera l’enseignante, est-ce qu’elle va comprendre mon enfant, mon enfant va-t-il se sentir bien, est-ce qu’il va se faire des amis, répondra-t-il aux attentes? Comment rassurer l’enfant et les parents (car les enfants ressentent le stress des parents) ?

Souvent, l’enfant doit s’adapter trop rapidement à des changements de lieux, à la fréquentation d’un grand nombre d’étrangers (enfants et adultes), à la rupture avec un adulte aimé (enseignante, éducatrice, parent), à  l’adoption d’un nouveau moyen de transport (les fameux autobus jaunes !) et à de nouvelles exigences de toutes sortes.

Pour plusieurs enfants cela peut être une période difficile.

Pour que l’enfant puisse apprendre, il doit se sentir en sécurité. C’est son enthousiasme et non pas ses angoisses que nous devons nourrir.

Établir une relation de confiance dès les premiers instants avec chacun est l’objectif de l’enseignante au préscolaire mais ceci n’est possible que dans des conditions modifiées c’est-à-dire avec moins d’enfants à la fois. Un plus petit groupe, pendant quelques jours, lui permettra de véritablement accueillir les enfants et d’établir ce lien essentiel qui assurera la sécurité affective et psychologique de celui-ci. Cela permettra à l’enseignante de les identifier, les observer dans leurs jeux et de commencer à les connaître.

Observer les enfants dans leur jeu. Photo©Danielle Jasmin










Cette intégration ou réintégration à l’école exige beaucoup de l’enfant et le fatigue : un horaire écourté et adapté à ses besoins lui permettra de mieux faire face à tous ces nouveaux défis. On sait qu’au cours de la journée, le niveau de cortisol (signe  de stress) augmente chez l’enfant. Pas étonnant qu’ensuite, parfois, à la maison, certains explosent (pleurs, crises).

 

L'entrée progressive

Afin de faciliter ce passage, des mesures spéciales ont été mises en place. Une de celles-ci est l’entrée progressive. Pendant quelques jours l’enfant fréquentera la maternelle en plus petit groupe et pour moins longtemps.

Plus longue est l‘expérience de l’enfant dans un moins grand groupe, plus son image de l’école sera positive et sa participation favorisée. Les recherches confirment qu’une entrée flexible et plus individualisée influence à long terme la réussite scolaire. La perte de quelques heures de classe en début d’année sera vite rattrapée grâce au climat installé : on aura en fait, gagné du temps!

Des études l’ont démontré, les premières journées à l’école sont cruciales pour l’ajustement de l’enfant à son nouveau milieu de vie et elles ont des conséquences à long terme sur la motivation de l’enfant et ses attitudes face à l’apprentissage et l’école. L’entrée progressive devient alors une condition nécessaire pour remplir le premier mandat de l’éducation au préscolaire qui est de donner le goût de l’école.

 



Les enfants apprivoisent l’environnement :une visite à la directrice. Photo©Danielle Jasmin

 




Elle est inscrite dans la convention collective des enseignantes même si le nombre de jours qui y sont consacrés peut varier.


Les parents sont en général d’accord

Lorsque cela a été bien expliqué et annoncé aux parents à l’avance, la plupart d’entre eux soutiennent ces mesures, même si elles peuvent leur causer quelques problèmes organisationnels pour quelques jours. Leurs commentaires témoignent de leur appui: «Le fait d’avoir un plus petit groupe a beaucoup aidé mon enfant.» «Après avoir vécu l’entrée progressive il y a quelques années avec ma fille, je vois une différence cette année avec mon garçon. Ce fut plus difficile (car) l’entrée progressive n’a pas eu lieu.»«J’ai aimé le concept d’une demi-journée pour la première semaine afin que mon enfant s’habitue à la maternelle, son professeur, les nouveaux règlements et ses nouveaux amis.»

Maintenir pour quelques jours de plus, le même arrangement que pendant l’été ou permettre à l’enfant de retrouver son milieu familier tout de suite après la demi-journée en maternelle, sont des façons d’assurer le succès d’une vraie entrée progressive. Pour ceux pour lesquels ce n’est absolument pas possible, il reste la garderie scolaire qui accueillera les enfants aussi en groupes restreints.

 

D’autres mesures

Pour favoriser l’insertion de l’enfant en début d’année, d’autres mesures pourraient être envisagées, avant même la rentrée. Pour aider l’enfant à se familiariser avec ce qui l’attend, idéalement, l’enfant aurait eu l’occasion de visiter l’école, la cour d’école, sa classe à une ou plusieurs occasions.




Apprivoiser l’environnement extérieur Photo©Danielle Jasmin

 






Le ou les parents et l’enfant auraient pu rencontrer l’enseignante avant le grand jour afin d’apaiser leurs inquiétudes. En fait, il faudrait augmenter le nombre d’occasions pour les familles et les enseignantes de se rencontrer avant la rentrée de façon positive, agréable.

Il semble que les familles de milieux économiquement défavorisés profiteraient encore davantage de telles mesures transitionnelles.

Les rencontres peuvent prendre toutes sortes de forme : ici, un pique-nique avec les familles. Photo Boulder Journey Preschool

Des rencontres pourraient avoir lieu entre les éducatrices ayant accompagné l’enfant l’année d’avant et l’enseignante entre l’enseignante de maternelle 4 ans et de maternelle 5 ans ainsi qu’entre les spécialistes qui suivent l’enfant et l’enseignante.


Conclusion

La forme que prend l’entrée progressive varie énormément selon les milieux. Le nombre de jours accordés à l’entrée progressive varie aussi d’un Centre de Services Scolaire à l’autre et même parfois, selon les Directions d’école (de deux à six jours). Il a tendance, dans plusieurs cas, à rétrécir.

Pourtant les enfants ont besoin, dès leurs premiers moments en classe, d’être vus, entendus reconnus et rassurés ce qui n’est pas possible en grand groupe. Nous croyons que l’entrée progressive reste nécessaire.

Une transition réussie va favoriser l’adaptation dans les prochaines transitions.

Mais une transition fluide a aussi besoin de plus de concertation entre les différents acteurs pour assurer une continuité éducative et pour partager nos connaissances sur les enfants ainsi que pour favoriser les relations école-famille.

Espérons que ce besoin fondamental des enfants sera respecté et que les modalités d’entrée resteront souples et créatives pour le plus grand bonheur de tous et toutes.

 

Références

Cet article a été inspiré par :

Deslandes R. et Jacques M. (2004) Les recherches sur l’entrée progressive, des résultats qui parlent. Revue Préscolaire Vol 42 no 1.

Ruel, J. ; Bérubé, A. ; Moreau, A.C. ; April J. (2018). Pratiques déployées lors de la transition vers la maternelle des enfants vivant en milieu défavorisé. Revue Internationale de l’éducation familiale No. 44 Pages 109à 129

C’est dans cet article que j’ai trouvé les écrits de :

Cook K.D. and Coley R.L. (2017) qui affirment que : « Une transition de qualité est la fondation sur laquelle se construit le succès scolaire» et que «Les milieux défavorisés profitent le plus des pratiques transitionnelles».

Jacques M.H. (2016) qui souligne tous les changements auxquels l’enfant fait face : environnement physique, social, relationnel, ses routines de vie et les attentes à son égard.

Miller K. (2016) qui note que 30 à 50% d’enfants trouvent cette période difficile

Petrakos H.H. et Lehrer J.S. (2011) qui parle du stress des parents

Ruel J. (2011) qui fait le lien entre les premières transitions et les suivantes

Les temps de regroupements au préscolaire

Par Anne Gillain Mauffette On pense souvent, quand on parle de regroupement, à la «causerie». Mais les occasions de regroupements sont b...