mardi 12 décembre 2023

Petit rajout au sujet des Mathématiques dans le Jeu : un résumé, illustré, d’une lecture

Par Anne Gillain Mauffette

Guillaume 4 ans a construit ce village et très fier, s’est mis à les compter, puis déclare: «J’en ai fait huit!» Photo Anne Mauffette

Je viens de recevoir tardivement ce petit livre, réédité en 2022, Les premiers pas vers les maths : Le chemin de la réussite, de Rémi Brissiaud.

On nous y décrit les difficultés que peuvent avoir certains enfants avec le dénombrement et les façons d’aider les tous jeunes enfants à comprendre les nombres.


Des problèmes au niveau du langage

L’auteur nous explique que le langage crée des difficultés chez certains enfants.

D’abord parce que les noms de nombres (chiffres) ne représentent pas toujours un total. Le numéro 11 au hockey ne représente pas 11 hockeyeurs ou le 11ième, mais un individu. Alors que : « il y avait six joueurs sur la patinoire» indique la somme des joueurs.  Ce double usage des chiffres  (mots-nombres) peut porter à confusion chez les jeunes enfants.

En effet, dans leur quotidien, les enfants ont toutes sortes d’occasion de voir des chiffres écrits (3) qui ne désignent pas des nombres mais bien des numéros. Quand il pousse sur le 3 de la télécommande, il ne voit pas trois images, mais une seule. Sur le calendrier (on est le 6 décembre), le numéro de téléphone, etc. Les enfants confondent longtemps ces deux significations des mots-nombre : numéros et nombres.

Le problème avec le comptage d’objets accompagné du pointage (un, deux, trois, quatre) est  que le mot «quatre» (par exemple), est prononcé en pointant un objet mais que l’enfant devrait comprendre que ce mot réfère aussi à  l’ensemble des objets comptés.

Il précise qu’il est plus difficile pour un petit francophone qu’un anglophone de comprendre la distinction entre numéro et nombre et entre unités et pluralité car nous utilisons le même mot  «un», à la fois pour l’article défini et l’adjectif numéral et l’article défini. De plus le s est muet dans les pluriels en français  (deux chats) alors qu’il est prononcé en anglais (two cats).  Aussi devons-nous faire attention à nos énoncés. Dans « La sorcière a trois chats» l’enfant n’a aucun indice de la pluralité mais dans  «As-tu vu les trois chats de la sorcière», le « les» lui donne un indice.

Et les anglais utilisent l’expression le sixième jour de décembre (« December the 6th») plutôt que le 6 décembre.

 Le verbe se conjugue au pluriel en anglais «There are three cats» alors qu’on dit « Il y a trois chats» en français.  Et le «one» reste invariable alors qu’en français le un se change en une au féminin.


«Regarde les deux chats dans leur panier»     Photo Anne Mauffette

Le comptage

Nous avons déjà évoqué dans le document Les Mathématiques dans le jeu, certains enfants ayant des problèmes avec le dénombrement enfants, qui quand on leur demandait combien il y avait d’objets dans une collection, après les avoir comptés, recommençaient à compter. Certains même répétaient le dernier mot. Mais ils n’avaient pas compris le sens, le pourquoi et le fonctionnement du dénombrement. Il a énuméré mais pas totalisé. Ils dénomment mais ne conçoivent pas, n’ont pas construit,  la signification du nombre.

Voir : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2023/10/les-mathematiques-dans-le-jeu.html

L’auteur met cela sur le compte du comptage mécanisé, c’est-à- dire que les enfants avaient appris la suite des nombres, sans comprendre que l’objectif est de savoir combien il y avait d’éléments et que le mot-nombre deux par exemple, englobait le un et ainsi de suite.

Nous sommes portés à vouloir enseigner peut-être un peu trop rapidement aux enfants le vocabulaire associé aux nombres et à réciter ( et faire réciter) la suite des nombres, pensant ainsi assurer les bases des mathématiques.

Il souligne que seuls les enfants ayant  de bonnes compétences langagières en viennent à  construire le concept de « trois» lors du comptage et que les autres restent souvent dans un comptage rituel, automatisé.


Compter loin

Les enfants adorent nous dire qu’ils savent compter jusqu’à 10, 30, 100. Et nous avons tendance à les y encourager. Mais, tant que les enfants n’ont pas compris le concept de nombre, c’est les mener vers le comptage numérotage et nom le comptage-dénombrement.

Il suggère que nous évitions le comptage  avec les très jeunes enfants  car il est axé sur la mémorisation et l’énumération et d’éviter aussi, si possible l’usage des mots-nombres en tant que numéros lors du dénombrement.

Il nous donne l’exemple des présences :

Les enfants en arrivant prennent leurs photos dans la boîte où elles sont rangées et les placent dans une pochette. Lors du rassemblement, on compte les photos restées dans la boîte : «Combien d’enfants sont absents»? Frédéric , et Isabelle, et Sarah (au lieu d’énumérer  1, 2,3) accompagnant notre énoncé des noms des enfants avec  nos doigts (qui constituent la collection témoin). Les enfants vont pouvoir savoir combien d’enfants, au total, sont absents.

L’enfant pourra appliquer cela dans ses jeux, au dénombrement de toutes sortes  d’objets comptant ses autos alignées : l’auto rouge (un doigt), la verte (deux doigts), la bleue (trois doigts), ses Schtroumpfs (Schtroumpf grognon, Schtroumpf à lunettes), des blocs ou  des animaux pareils ou différents ou encore un ensemble d’objets hétéroclites.

Ici l’enfant, expliquant comment il a fait son abri avec des réglettes, a dit spontanément: «J’en ai mis un et un et un et un et un, ça fait cinq». Photo Chantal Larivière

 

 

L’usage des décompositions

Selon l’auteur, il vaudrait mieux, avec les enfants de trois et quatre ans, commencer avec  des petits nombres (au début jusqu’à trois) pour leur permettre de comprendre par exemple que « un et un, ça fait deux» et utiliser ces mots, ainsi qu’en levant un doigt puis l’autre. Puis que« un et un et encore un», c’est trois puis que trois c’est aussi «deux et un».

Il nous conseille aussi de changer de doigts pour que l’enfant n’associe pas une configuration particulière à un nombre.  L’enfant ne doit pas penser que pour montrer deux ou trois, certains doigts doivent être montrés. Ils doivent être substituables.

Photo tirée du livre

Exemple : un enfant qui a trois ans auquel on a montré qu’il a trois ans, comme cela, en montrant le pouce, l’index et l’annulaire va répéter cette information et ce geste, mais n’a pas nécessairement compris le sens du nombre trois.

Photo                      Photo

Par contre, une fois que le concept des trois premiers nombres est maîtrisé, on pourra ensuite décrire 4 comme un et un et un et encore un puis comme 2 et encore 2 ou 3 et encore 1, etc.

Pour reprendre l’exemple de présences, on pourrait par exemple s’il y a quatre enfants absents on pourra voir combien il y a de filles et de garçons : 4 filles ou 2 garçons 2 filles ou 3 garçons 1 fille, etc., les amenant à décomposer les nombres.

Bien sûr certains enfants nous arrivent en connaissant déjà la suite des nombres. Mais cela n’empêche pas de revenir à la base pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un automatisme plutôt qu’une compréhension réelle du fonctionnement des nombres.

L’utilisation des collections-témoins

Il nous propose d’utiliser des collections témoins pour représenter les petits nombres.

Il s’agit de représenter les nombres symboliquement (cailloux, traits et doigts) qui représentent la dimension d’un ensemble, sa grandeur ou sa taille. Celles-ci, quand elles symbolisent  des ajouts successifs d’unités (un et un…), vont aider les enfants dans leur compréhension du nombre.

Les enfants ont spontanément décrit le nombre d’animaux dans les enclos qu’ils avaient construits. Photo Anne Mauffette

Les mains sont très pratiques comme collections témoins, car constituées de 5 doigts sur chaque main. Elles initient des décompositions : le 6 c’est une main (5) plus un doigt,  le 8 c’est cinq plus trois.

Une chanson sur les doigts de la main amène les enfants à énumérer les doigts (sans les mots-nombres) puis à nommer l’ensemble des doigts (5) :« J’ai un joli pouce, un index aussi, un majeur, un annulaire, un petit auriculaire, ma main a cinq doigts.»

 

La construction de collections équipotentes.

Les collections équipotentes : Il s’agit de faire une collection qui peut être mise  en correspondance terme à terme avec une autre. Il donne comme exemple : une série de bouteille et une série de bouchons.

Les occasions sont nombreuses où les enfants doivent anticiper combien il faudrait distribuer d’assiettes ou de pots de colle  pour un groupe  d’enfants par exemple ou pour la famille

Il y aura-t-il assez de clémentines pour tout le monde? (Nous étions 7).Photo Anne Mauffette

Il recommande d’encourager les enfants à faire  des comparaisons de collections d’objets (il y en a pareil ou plus, ou moins, il y en a un de plus, deux de plus, un de moins).

 À utiliser leurs doigts comme collection-témoin par correspondance terme à terme. Ils apprennent ainsi que le nombre suivant se forme en ajoutant une unité supplémentaire.

Lorsque qu’on compare des collections à l’aide du comptage, c’est l’écoute  de la longueur du comptage qui va nous dire quelle collection est la plus nombreuse.

 

L’utilisation de constellations

L’auteur note qu’un enfant qui reconnait le cinq (présenté en quinconce) sur un dé, ne reconnait pas nécessairement  le cinq s’il est présenté autrement, par exemple trois points en haut et deux en bas. L’enfant a reconnu la forme géométrique mais peut-être pas le nombre et son organisation (quatre plus un).

Il recommande d’amener les enfants à analyser des constellations organisées différentes ;

                        Photo tirée du livre.

 

Et qu’ils comparent des constellations afin de comprendre que par exemple les constellations de 5 ont le même nombre de points : les deux sont formées comme un carré, l’une avec un point au milieu et l’autre avec un point à côté.          

Cela peut se faire en présentant une collation ou du matériel par exemple ou dans leurs jeux ou comme devinettes avec des jetons sur un rétroprojecteur.

 


Les enfants ont confectionné et présenté 2,3, 4, 5 et 6 gâteaux (en sable) dans leur pâtisserie, en utilisant des constellations assez traditionnelles.

 

Le comptage avec les plus grands

Une fois que les enfants ont compris les trois premiers nombres on pourra passer au 4 comme 3 et un mais aussi 2 et 3 et au 5 comme 4 et encore un, etc.

Les enfants comprennent mieux  que les noms prononcés sont des nombres, quand on déplace les objets au fur et à mesure que l’on compte.

Ainsi  chaque énumération ne vise pas au numérotage de cet objet mais bien à l’ajout d’une unité et «la création mentale du nombre résultant de cet ajout».

En rangeant les balles, on les a déposés une à une dans le contenant en les comptant. Photo Anne Mauffette

 

La subitisation

Nous avons déjà abordé ce sujet dans Les Mathématiques dans le Jeu.

https://jeulibrequebec.blogspot.com/2023/10/les-mathematiques-dans-le-jeu.html

L’auteur la définit comme la capacité d’énumération immédiate des unités jusqu’à 3. «L’être humain est capable de prendre en considération en un seul focus de l’attention  jusqu’à 3 unités mais pas au-delà…de manière automatique sans s’en rendre compte».

  Ayant regroupé ses créations pour la photo, Nathan dit: «Y'en a trois», sans compter les vaisseaux qu’il a réalisés . Photo Anne Mauffette

J’ajouterais qu’une personne peut reconnaître des regroupements (ou constellations) vus fréquemment comme les points sur un dé. Elle identifie rapidement cette figure.

Conclusion

Les jeunes enfants sont en train de construire leurs concepts mathématiques. On ne se rend pas toujours compte de la complexité de ces processus. Amener les enfants à comprendre que les mots-nombres qu’ils prononcent sont les symboles d’une suite numérique croissante, du fait de l’ajout d’une unité, n’est pas si facile. Les précisions apportées dans ce livre nous amènent à réfléchir sur comment on parle aux enfants des nombres et les conséquences possibles sur leurs apprentissages. Et à vérifier leurs stratégies de dénombrement et ce qu’ils en comprennent.




jeudi 2 novembre 2023

Les liens entre le jeu et les programmes du préscolaire: Programme cycle des maternelles et Accueillir la petite enfance

VOICI  UNE LISTE DES APPORTS POSSIBLES DU JEU DE QUALITÉ

DANS L’APPRENTISSAGE AU PRÉSCOLAIRE

Par Anne Gillain Mauffette

Photo Suzie Nadeau

Cette liste (longue et pourtant partielle) est basée sur les derniers résultats de recherches sur la contribution du jeu au développement des enfants.

 Le jeu y est reconnu comme essentiel, non seulement à leur bien-être, mais à leur maturité scolaire ainsi qu’à leur réussite éducative, sociale et personnelle à long terme.

Les éléments ont été tirés de textes rédigés antérieurement par l’auteure.

Il s’agit ici de donner aux enseignantes et aux éducatrices, une idée de l’éventail des apprentissages possibles à travers le jeu. Chaque enseignante ou éducatrice, selon ses observations, pourra certainement la compléter.

Elle pourrait cependant servir de base pour analyser le potentiel du matériel offert aux enfants ainsi que des situations précises de jeu par un enfant ou un groupe.

Elle pourrait peut-être enrichir leurs observations, leurs commentaires dans leur documentation, leurs portraits des enfants et leurs communications avec les parents. De plus elle pourrait aider à faire reconnaître aux parents  et administrateurs sceptiques, la valeur du jeu au préscolaire.

Chaque type de jeu a son potentiel et chaque enfant tirera « des leçons» différentes de ses expériences (même lorsqu’il joue au même jeu qu’un autre).

L’observation de chaque enfant dans le jeu sera la meilleure façon d’évaluer les compétences, habiletés, stratégies et attitudes qu’il y démontre ou est en voie de développer ainsi que les concepts et connaissances qu’il a intégrés et ce dans quoi on pourrait l’aider à progresser.

On comprendra qu’il est difficile de classer les différents apports dans une seule catégorie de compétence. Si on  souligne par exemple que le jeu permet à l’enfant de savoir négocier, exprimer ses idées on voit bien qu’on touche ici à la fois au développement social (Compétence 3), celui de son identité (Compétence 2) mais aussi au domaine langagier (Compétence 4) et même au développement affectif. On devra également déduire certains liens qui ne sont pas toujours faits ici entre les items mentionnés et des habiletés scolaires précises (exemple : la dextérité aidera dans l’écriture).

Les enfants auxquels on permet de jouer à l’intérieur et l’extérieur ont l’occasion, plus qu’à travers toute autre forme d’enseignement, de développer les compétences, habiletés, savoirs suivants :

Le jeu et la mission de l’école

Le jeu est un outil essentiel de formation de la pensée.

Le jeu et les programmes du préscolaire

Le jeu remplit le mandat de l’éducation préscolaire, en assurant le développement global de l’enfant.

 

Compétence 1 : Accroître son développement physique et moteur (P.C.)

Le développement physique et moteur (APE)                             

Les jeux moteurs et sensoriels aident les enfants à développer:

Le schéma corporel

La conscience et le contrôle de leur corps

La motricité globale et fine

La force physique

La dextérité

La prédominance droite ou gauche (latéralité)

La dissociation (nécessaire dans l’écriture pour éviter la tension de tout le corps)

L’affinement de leur discrimination auditive (nécessaire en phonologie), visuelle (nécessaire en lecture entre autres), tactile, olfactive et gustative.

La capacité d’initier et arrêter une action (fonction exécutive et ses liens avec l’écriture)

La capacité d’anticiper les conséquences d’une action (fonction exécutive).

Le sens de l’espace (se situer dans l’espace, des choses entre elles, notion de centre, s’organiser en fonction de l’espace dont on dispose).

Le sens de l’orientation et de la direction (nécessaire en écriture par exemple)

Les notions de dessous, dessus, dans, hors de, loin, proche, en haut, en bas, devant, derrière, loin/près, à côté, en file (aussi C4 et C5)

Des notions mathématiques (C5) : quantité/nombres (à deux, à trois, à quatre), déplacements en diagonale, en ligne droite, en spirale, formation en cercle, fractions (un groupe de quatre se divise en deux), addition (une équipe de deux attrape un troisième), de séquence (de mouvements).

La coordination

L’équilibre

Les notions de temps, durée, vitesse, séquence, cycle.

La capacité d’organisation spatio-temporelle (aussi C5)

Dans ces jeux les enfants :

Se donnent des défis (aussi C5)

Apprennent les uns des autres (aussi C3)

Prennent l’habitude de bouger pour le plaisir

Ces jeux contribuent aussi à :

La croissance

L’augmentation de la masse osseuse (santé)

La diminution du nombre de blessures (santé, sécurité)

La diminution de l’obésité

La santé, sécurité et le bienêtre

 

Compétence 2 : Construire sa conscience de soi (PC)

Le développement affectif (APE)

 

Le jeu étaye le développement personnel de l’enfant qui se construit et se crée dans le jeu.

Dans le jeu l’enfant :

A du plaisir

S’émerveille

Explore et poursuit ses intérêts

Découvre de nouveaux intérêts

Découvre ce qui est important pour lui

Acquiert de nouvelles habiletés (C.1, 3,4,5)

Exprime ses joies et ses peines

Apprend à se connaître face aux autres

Appréhende ce qu’il peut devenir

Développe son identité, un sens de qui il est

Développe une mémoire sensorielle et affective (qui permettra une vie riche de sentiments et de ressentir de l’empathie) (aussi C3).

Apprend à s’accepter

S’actualise

Se détend

Réussit

Fait face à l’échec

Surmonte ses peurs

Réfléchit, comprend mieux et surmonte des problèmes. Remplit ses besoins secrets et parfois inconscients

Se différencie de son environnement initial

Se perçoit comme une ressource pour les autres (aussi C3, 5)

Reconnaît qu’il a une place, un rôle dans le groupe. Se sent participant à, partie de (appartenance) (aussi C3)

Prend des initiatives

Développe son autonomie

Développe son potentiel

Développe une attitude positive face aux choses nouvelles

Prend des décisions plutôt que de simplement obéir

Apprend à agir et pas seulement réagir

Fait des choix

Réfléchit sur ses expériences

Fait preuve d’indépendance de pensée et d’action

Ose demander de l’aide (aussi C3, C6)

Établit ses propres objectifs (C5, 6 aussi)

Forge son jugement personnel

Découvre ses compétences et incompétences

Assimile les expériences (aussi C5)

Éprouve un sentiment d’accomplissement, de satisfaction

Éprouve un sentiment de contrôle sur les situations (facteur associé à la performance scolaire)

Augmente sa confiance en soi

Transforme progressivement son discours personnel en voix intériorisée

Autorégule ses émotions (fonctions exécutives)

Contrôle ses pulsions (fonctions exécutives).

Développe son intelligence émotionnelle et interpersonnelle.

Note : Une bonne autorégulation est un meilleur indicateur de succès à l’école que le quotient intellectuel.

Compétence 3 : Vivre des relations harmonieuses avec les autres (PC)

Le développement social (APE)

Dans le jeu l’enfant apprend à :

Écouter l’autre

Lire les comportements des autres (perspective de l’autre)

Comprendre (deviner, prédire) et respecter les désirs et préférences des autres

Comprendre les perspectives des autres (un pas vers la pensée abstraite)

Réfléchir sur sa pensée et celle des autres

Concilier des idées et sentiments conflictuels

Exprimer de façon acceptable les sentiments vécus

Développer des relations mutuelles

Négocier, faire valoir ses idées, accepter celles des autres, faire des compromis (aussi 3 et 4)

Adopter de nouveaux comportements et en consolider d’autres

Diriger et être dirigé.

Respecter des règles implicites et explicites, en inventer, en modifier, en négocier

Coopérer, collaborer, partager et travailler en groupe, s’engager dans une activité

Comprendre le fonctionnement entre les personnes (capacité d’inférences)

Éprouver un sens de la responsabilité personnelle et sociale

À reconnaître les conséquences de ses actes (cause-effet)

S’entendre avec les autres

Résoudre des problèmes et conflits sociaux

Autoréguler ses comportements, contenir ses pulsions et son impulsivité, s’auto-diriger

Diminuer son hyperactivité (le jeu dans la nature surtout)

Explorer un large éventail d’émotions

Démontrer moins d’agressivité

Se distancier (s’éloignant de l’égocentrisme)

Développer de l’empathie, plus de sensibilité pour les autres

Se faire des amis et à être accepté par ses pairs (en lien avec la persévérance scolaire)

Développer son sens moral, de la justice, son esprit civique, d’entraide et de solidarité

Développer des consensus sur ce qui est acceptable ou pas

Comprendre et appliquer les principes de la démocratie

Appartenir à un groupe (et être conscient de sa place et son rôle dans ce groupe).

Apprécier les différences

Déconstruire les stéréotypes (à l’aide des autres enfants et adultes)

 

Le jeu contribue aussi à :

Réduire le stress et l’anxiété chez l’enfant

Augmenter la résilience

Développer la confiance et même un sentiment de puissance (je suis capable)

Être responsable

Développer un sens moral

Oser prendre des risques, faire face à des défis

Oser se tromper

Démontrer qu’il est adroit socialement (en tenant compte de l’âge) et qu’il

sait utiliser un éventail d’habiletés sociales et personnelles

S’exercer à de nouveaux rôles

Dans certains rôles l’enfant se sent en contrôle (C’est lui qui décide, juge, impose, punit)

Le jeu est thérapeutique


Compétence 4 : Communiquer à l’oral et à l’écrit (PC)

Le développement langagier (APE)

G. conseille F. et les deux autres écoutent.
                                                                            Photo ©Danielle Jasmin

Le langage oral est un des meilleurs prédicteurs de la réussite scolaire future alors : laissons-les jouer,  parler, ayons de vraies conversations et encourageons les échanges et lisons des livres, chantons, composons des poèmes et des histoires en lien avec leurs jeux !

Dans le jeu l’enfant: 

A un plus haut niveau de langage oral que dans le langage courant

Utilise davantage les temps des verbes au passé, au futur et conditionnel

Compose des phrases plus longues, utilise une syntaxe plus complexe (parce que, donc)

Développe un vocabulaire spécifique selon le thème joué, accroit et précise son vocabulaire

Utilise plus de mots touchant les concepts de couleur, de formes, de temps, de quantité

Exerce sa capacité à comprendre ce que veut dire l’autre

Exerce ses capacités narratives (une habileté importante dans l’émergence de la lecture/écriture)

Construit des scénarios, crée des histoires (narration, transcription, représentation)

Utilise des symboles

Acquiert de nouvelles structures grammaticales en entendant le message de l’autre

Utilise le langage pour planifier, négocier, vivre le scénario et décrire des situations, commenter ce qu’il fait comment et pourquoi

Démontre sa compétence sur le plan linguistique

Analyse les caractéristiques de l’écrit

Progresse dans la compréhension de notre système graphique et de l’utilisation de l’écrit (griffonner ordonnances, menus, recettes, listes d’épicerie, etc.)

Comprend l’utilité, le fonctionnement et la signification de la lecture et de l’écriture

Comprend progressivement comment les sons se forment, se distinguent, se ressemblent

Comprend de mieux en mieux un texte qu’on lui lit

Comprend des concepts abordés dans la littérature

Améliore sa capacité de rappel de récits (personnages, problématique, solutions, etc.)

Améliore sa capacité de représentation et d’expression à travers différents médiums (parole, peinture, danse, musique) (aussi C.5)

Manipule des objets facilitant le développement de concepts mathématiques

Développe raisonnement logique et mathématique

Note :  C’est surtout dans les jeux coopératifs et de faire semblant en petit groupe que les enfants développent les  habiletés mentionnées ci-haut.

Compétence 5 : Découvre le monde qui l’entoure (PC)

Le développement cognitif (APE)

Le jeu:

Stimule le développement du cerveau (développement de synapses, multiplication des axones), la croissance intellectuelle, le développement de l’intelligence

Contribue à l’acquisition des structures cognitives sous-jacentes nécessaires à la réussite éducative : niveau de pensée plus élevé, haut niveau de fonctionnement cognitif: les enfants effectuent des gestes mentaux fondamentaux (liens, associations, hypothèses, anticipations, comparaisons, classification, etc.).

Entretient la curiosité

Pose des défis cognitifs élevés : compréhension d’objectifs partagés et du déroulement du jeu

Facilite la croissance des capacités de raisonnement et de compréhension et la maturation des habiletés mentales de l’enfant.

Stimule l’élaboration de concepts de toutes sortes (mathématiques, scientifiques, philosophiques…).

Pour des détails sur le concepts abordés, voir: https://jeulibrequebec.blogspot.com/2019/04/concepts-que-lon-peut-aborder-dans-le.html

Dans le jeu l’enfant :

Apprend à apprendre

Pose des questions

Aiguise sa pensée critique

Fait des catégories

Comprend (dans le jeu symbolique) des concepts jamais vécus (décontextualisation, une capacité nécessaire à la compréhension en lecture et dans les notions abordées plus tard en histoire, géographie, littérature).

Découvre les rôles sociaux dans notre environnement

Découvre l’environnement (le climat, la faune…), l’interdépendance des choses

Utilise ses idées

Expérimente, explore des idées et des objets

Crée et utilise des symboles

Développe une capacité d’abstraction

Agit avec un esprit ouvert (aussi C3)

Donne du sens à ce qu’il sait ou cherche à comprendre, aux choses, aux événements

Acquiert et démontre une compréhension émergente des nombres (énumération, estimation, groupement, quantité, magnitude, cardinalité, ordre, dénombrement)

Aborde les notions de plus/ moins, plus grand ou plus petit que, égal, pareil, différent, autant , peu/beaucoup…

Étudie les concepts de lignes (droite, courbe, continue, verticale, horizontale, parallèle, qui se croisent), de formes, de volumes

Découvre les propriétés des matériaux et des éléments naturels

Découvre certains principes mécaniques (mouvement des objets, poulies, leviers)

Est témoin de transformations des matériaux (changement d’état comme la fonte, l’évaporation, le durcissement, la liquéfaction, la vapeur, les transferts d’énergie)

Reconnaît des constantes, des principes, des règles

Vit la démarche scientifique (hypothèse, observation, vérification d’hypothèse, conclusion)

Construit des théories sur le fonctionnement des choses

Acquiert de nouvelles connaissances

Apprend à comprendre et suivre des règles (implicites et explicites) (aussi C3).

Intègre les apprentissages, les nouvelles stratégies, assimile et applique des notions apprises,

Démontre les notions, stratégies, attitudes intégrées (ce qui fait du jeu un bon contexte d’évaluation)

Utilise l’information

Devient conscient de ce qu’il sait (métacognition).

Fait des liens

Compare

Anticipe

Analyse les situations

Élabore des théories

Se crée des images (imagination) et discute de choses non palpables par ses sens

Devient capable de représenter

Est créatif

Essaie plusieurs solutions

Imagine des possibilités

Fait la différence entre réalité et imaginaire

Repense ses anciennes idées

Apprend à résoudre des problèmes (nécessaire au succès scolaire)

Améliore sa rétention d’information

Représente ses expériences de façon symboliques à travers différents langages (arts, mathématique, langage oral…).

Photo Anne Mauffette

Découvre d’autres façons de faire et de vivre que ce qu’il connaît

Apprend sur sa culture et celle des autres

Découvre grâce au contact avec les autres des modes alternatifs de comportements (ce que c’est être un père, une mère par exemple).

Pose des questions

Développe sa pensée divergente, sa créativité, son imagination, sa flexibilité mentale (aptitudes nécessaires à la survie et à notre avenir comme société)

Raffine ses représentations mentales (fonction essentielle pour des habiletés didactiques)

Maîtrise de nouvelles habiletés, de nouveaux matériaux et outils (incluant les technologies)

Transfère à d’autres domaines les stratégies développées dans le jeu

Retient mieux de l’information (qui a du sens et une charge affective positive)

Développe sa mémoire

Est motivé à agir et interagir,

Est motivé à s’engager dans ses apprentissages

Augmente sa durée d’attention et de concentration, sa capacité de « focus»

Note : on remarquera que plusieurs de ces habiletés sont en lien avec la lecture, les mathématiques, les sciences et la réussite éducative en général.

Dans le jeu l’enfant :

Est motivé à entreprendre des choses

Apprend à trouver quelque chose à faire (prend des initiatives)

Définit  ce qu’il veut faire et met en œuvre ce qu’il faut pour le réaliser

Planifie

S’engage dans ses apprentissages

Utilise les ressources du milieu

Utilise les pairs comme ressource (aussi C3)

Utilise l’adulte comme ressource (aussi C3)

Utilise les connaissances acquises pour différents buts (C3, 4 également)

Sert de ressource aux autres (aussi C2, C3)

S’engage dans des projets personnels (aussi C2)

Crée ses propres activités (aussi C2)

S’engage dans des projets de groupe (aussi C3)

Apprend à persister

Apprend à fournir un effort

Apprend à s’organiser

Se dépasse

Décrit ses processus et stratégies, justifie ses choix (aussi C. 4)

Présente ses réalisations (aussi C2, C4)

Est plus industrieux

Acquiert de la précision

Maîtrise certains matériaux et techniques

Gère son temps et son espace (aussi C1)

Est plus créatifs

«Travaille» en équipe (aussi C3)

 

Attitudes générales face à l’apprentissage au C.P.E. et à l’école

Les enfants qui ont l’occasion de jouer :

Démontrent plus de curiosité

Sont plus motivés (motivation intrinsèque), plus engagés dans leur apprentissage

Osent essayer des nouvelles choses, corrigent leurs erreurs

Sont mieux adaptés au milieu éducatif 

Persévèrent davantage

Sont mieux intégrés à leur groupe/classe/école, mieux adaptés, ont un sentiment d’appartenance plus fort (un élément essentiel de la persévérance scolaire).

Sont plus détendus (moins d’anxiété ou manifestations de stress).


Avantage du jeu pour l’enseignante ou l’éducatrice

Connaît mieux les enfants et peut donc mieux évaluer les acquis et les besoins et planifier ses interventions

Vit dans une atmosphère agréable 

A l’occasion de s’émerveiller

A la satisfaction de voir les enfants apprendre en étant heureux


Quels types de jeux favorisent le plus tous ces aspects ?

Les jeux symboliques en petits groupes qui encouragent le plus la coopération sont ceux qui ont le plus de potentiel. Des chercheurs ont remarqué que le jeu avec les blocs et autres matériaux de construction, le sable, l’eau, le matériel polyvalent (boîtes, tissus, cylindres, élastiques, ficelle) avec lesquels on peut  «faire ce qu’on veut» favorisent encore davantage d’apprentissages (plus de négociations sur ce qu’on va faire, de résolutions de problèmes) que par exemple le coin maison ou l’épicerie tout équipée qui ont cependant aussi leur place mais dont les scénarios sont plus prévisibles. L’expression plastique et corporelle sont aussi particulièrement riches.


Conclusion :

Le jeu est pour les enfants un véritable laboratoire scientifique, langagier et d’étude des comportements.

Si les enfants n’ont pas eu l’occasion de jouer, ils n’auront pas accumulé assez d’expériences pour développer une compréhension formelle. Le jeu améliore la « performance scolaire» future.

Le jeu relie l’enfant aux autres. L’habileté à interagir développée dans les activités de jeu à plusieurs et l’acceptation par les pairs sont associés à de meilleurs niveaux de fonctionnement tant au CPE qu’à l’école ainsi que dans le futur.

Le jeu leur permet d’intégrer ce qu’ils ressentent, ce qu’ils pensent, apprennent et comprennent.

Les enfants ont besoin d’avoir la liberté de choisir leurs activités mais ils ont aussi besoin d’un adulte qui les observe, les soutient et leur permet d’enrichir leur jeu. Le jeu est un instrument puissant de développement pour les enfants et un outil formidable pour les enseignantes et les éducatrices.

Ressources utiles :

Pour plus de détails par rapport aux recherches sur le jeu, sur ce qui constitue le jeu de qualité et sur différentes activités (construction, sable et eau, peinture, mathématiques, expression visuelle, corporelle et sonore etc.), voir les textes dans L’inventaire des articles et vidéos : https://jeulibrequebec.blogspot.com/search?q=Inventaire+des+articles+et+vid%C3%A9os

Pour imprimer ce texte en PDF: https://drive.google.com/file/d/1UYcsH0KcNgFGL8fJ_HnOpN6MXNvD-zyn/view?usp=sharing


mercredi 25 octobre 2023

Des masques originaux à afficher

Voici une belle façon d’exploiter le petit matériel polyvalent (les «loose parts»).

Par Anne Gillain Mauffette

Il n’y a pas qu’à l’Halloween que des gens portent des masques. Les masques font partie de nombreuses célébrations et carnavals dans le monde (dont le carnaval de Venise, https://youtu.be/oD90FoOrXzk?si=4-64yqPAseGs2Zpg , de Bâle en Suisse, https://youtu.be/i5Op8G1N5PQ?si=Ed61uhiya54tTYVO , de Rio, etc.).

Les masques font aussi partie de la démarche de certains artistes.

Ces enfants ont visité une exposition où figuraient des photos de masques et des masques créés par Cyrus Kabiru.


Cela les a motivés à créer leur propres masques à partir d’objets hétéroclites collectionnés.

Voici les résultats :

                           





                Toutes les photos viennent de Garden Gate

 

Si les masques ne vous intéressent pas, vous pourrez quand même vous en inspirer pour vos collections de petits objets polyvalents.

Voir Liste d’objets polyvalents (loose parts) à collectionner :https://jeulibrequebec.blogspot.com/2023/10/liste-de-petit-materiel-loose-parts.html

Liste de petit matériel («loose parts») à collectionner:

 Par Anne Gillain Mauffette

Cette liste est loin d’être exhaustive, les trouvailles possibles étant infinies, mais peut vous donner quelques idées de plus.

Ces éléments accumulés et classés serviront à la fois pour les arts visuels, les assemblages, les compositions sur le rétroprojecteur et autres, les jeux symboliques des enfants, les  jeux mathématiques, la menuiserie, la confection d’instruments sonores, etc.

                                            Représentation d’un insecte étudié. Photos Garden Gate

De la nature



Glands de chênes, marrons, anis étoilé, bâtons de cannelle, terre, terre glaise, fleurs séchées, plumes, feuilles, rondins, mousses, coquillages, noix de muscade, pépins de pêches, cocottes, gousses, roches, mica, sable, semences, graines de tournesol, fèves, graines de café, bâtons, tranches d’arbres, copeaux de bois, tiges de fleurs séchées, racines, noix de coco, etc.




De bois

 Photo Garden Gate

Chandeliers, bâtons de chaises, épingles à linge, bouchons, gougeons, poignées d’armoires, Tee de  golf, restants de bois mous, ronds de serviettes, anneaux de rideaux, bracelets, morceaux de casse- têtes, pièces de scrabble, bobines de fil, bobines, cadres en bois, billes de bois, blocs de bois,   bâtonnets à café, bâtons de suçons, abaisse-langues, baguettes, tuiles, balsa, «plywood», restes de   moulures, masonite, petits paniers, liège, boîtes en bois, pièces de bambou, etc.

De plastique

Photo Fairy Dust Teaching

  Pinces pour les sacs, perles, boutons, sequins, bouteilles,       bouteilles qu’on peut presser, porte-bouteilles, coffrets de CD,   cônes, tasses, anneaux de rideaux, poignées d’armoires,       morceaux de jeu, pots, rouleaux pour cheveux, cerceaux,   entonnoirs, couvercles de toutes sortes, colliers de plastique,   bracelets, tubes et coudes de PVC, tubes, moustiquaires,   rouleaux de films, pailles, papier bulles, fourchettes et cuillères,   matériaux d’emballage, bobines, petits et gros seaux, bacs de   lait, caissettes, contenants de traiteurs, bouchons d’aérosols,   bouchons de crayons feutres, baguettes, acétates de couleurs,   morceaux de plexiglas, etc.



De métal



 



Photo Fairy Dust Teaching

 Papier d’aluminium, anneaux, chaînettes et chaînes, chandeliers, bouchons de bouteilles, fil de fer, disques, fourchettes et cuillères, barrettes, clefs, aimants, boites de café, conserves, moules à muffins, grilles, vis et boulons, vieux gadgets, écrase pommes de terre, poulies, morceaux de tuyaux, perles, roulements à billes, dés à coudre, tubes, rondelles, cadres, enjoliveurs, moustiquaires, trombones, cintres, assiettes à tartes, cure-pipes, tige de fleuriste, etc.

Photos Fairy Dust Teaching


 




 

Céramique et verre

Boules, poignées d’armoire, tuiles, pots à fleurs, pots, vases, œufs, perles, colliers, verroterie (fleuriste),billes, prismes, verre de mer, petits miroirs, petites bouteilles, moules à tartes, etc.

Tissus, fibres

Cette petite fille évalue la couleur de la laine pour représenter ses cheveux dans son collage. Photo Garden Gate.

Catalogues de tissus, fil à broder, laine, corde, morceaux de feutre, dentelle, filets, soie, tulle, voile ( anciens rideaux), foulards, cuir, ruban, élastiques, pompons, morceaux de tapis, jute, «mylar», fourrure, raffia, ouate, etc.

Papier et carton :

Livres, catalogues de papier peint, catalogues de plantes, calendriers, verres en papier et carton, assiettes en carton, serviettes de papier, filtres à café, cartes de souhaits, sacs d’épicerie, tubes et cônes de carton, carton ondulé, retailles de carton, napperons décoratifs de papiers, vieilles cartes postales, échantillons de peinture, papier ciré, papier de soie, feuilles de papier de toutes grandeurs, rouleaux de fins de ruban, etc.

Caoutchouc :

Ballons baudruches, balles et ballons, morceaux de boyau d’arrosage, etc.

Outils

Mètres à mesurer rigides et rétractables, règles, loupes, tablettes, matériel pour coudre et tricoter, fusils à colle, etc.

Emballages



 





Photo Garden Gate


Boites, morceaux de carton, papier collant de peintre, rouleaux de « tape», papier d’emballage, morceaux de polystyrène (styrofoam), etc.

 

Photo Fairy Dust Teaching

Autres :

«Cheerios», pâtes alimentaires, etc.

Colle, flocons de savon, plâtre, encre, éponges, glycérine, etc.

Roues (de patins à roues alignées), roue de bicyclette, etc.




Cette pièce où figurent des méduses et des poissons fait partie d’un projet « Sauver l’océan».

Photo Garden Gate

 





En faisant appel aux parents et aux commerçants et professionnels dans votre réseau, ainsi qu’en fréquentant les ventes de garages et la forêt de votre région, vous devriez pouvoir vous faire une belle collection sans vous ruiner.

Les enfants peuvent utiliser le matériel à leur guise. Mais vous pouvez aussi préparer des invitations à jouer en présentant certains matériaux de façons attrayantes.

Apprentissages:

Mais que vont apprendre les enfants en jouant avec ce matériel?

Ces matériaux ouverts vont leur permettre (entre autres) de:

Photo Garden Gate

-          prendre des initiatives,

-          avoir le plaisir de faire des choix,

-          exercer leur créativité,

-          exprimer leurs propres idées,

-          découvrir les caractéristiques et propriétés des matériaux (textures, transparence, résistance, couleurs, etc.) et leurs noms

-           résoudre des problèmes, faire des essais et des erreurs,

-          collaborer,

-           exercer leur motricité fine,

-          se concentrer,

-          développer leur langage : décrire leurs créations, raconter des histoires, inventer des scénarios,

-          se poser des questions

-          représenter leurs mondes et le monde

-          utiliser leur pensée mathématique (motifs, numération, etc.)

-          explorer des phénomènes scientifiques (gravité, équilibre)

-          développer de la persévérance

-          développer leur sens esthétique, etc.


D'autres idées

Pour des idées pour exploiter le matériel polyvalent, voir :

Les articles :

Expérimenter avec les matériaux : Le petit matériel polyvalent (loose parts) et le fil de fer : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/03/experimentations-avec-les-materiaux.html

Et

Les « Loose parts», qu’est-ce que c’est? https://jeulibrequebec.blogspot.com/p/les-loose-parts-quest-ce-que-cest-et.html

Ainsi que les livres (en anglais, mais pleins de photos qui parlent) :




 Beautiful Stuff from Nature : https://images.app.goo.gl/uqTuQeEMzYsrUXj7A

Et la Série des Loose Parts 1,2,3 et for Toddlers : https://www.thriftbooks.com/w/loose-parts-inspiring-play-in-young-children_lisa-daly_miriam-beloglovsky/10866461/#isbn=1605542741

Quelques idées d’expériences à faire à l’extérieur

  Par Anne Gillain Mauffette Il ne s’agit pas de reproduire une classe à l’extérieur avec tableau etc. mais de profiter de ce que l’exté...