(1ère partie de 11)
Par Anne Mauffette
Les recherches récentes indiquent que les apprentissages initiés par l’enfant ont des effets plus profonds et plus durables que ceux dirigés par l’enseignant
1
Miller E. E. & Almon J. (2009) Crisis in the Kindergarten: Why Children Need to Play in School, College Park, MD:
.
L’étude internationale de High Scope
2
Montie J.E.;Xiong, Z.& Scweinhart, L.G. (2006) Preschool Experience in 10 countries. Cognitive and language performance at age 7 Early Childhood Research Quarterly, 21, 313-331 dans Zigler et al. 2011 p. 100
montre que les performances cognitives des enfants à l’âge de 7 ans sont
meilleures s’ils ont passé moins de temps en grand groupe et plus de temps à
jouer individuellement ou en petits groupes à l’âge préscolaire.
D'autres études 3 Hirsh-Pasek, K., Golonkoff R.M., Berk L.E.& Singer D.G. (2009) A Mandate for Playful Learning in Preschool. Presenting the evidence Oxford University Press ont comparé les enfants dans des classes de maternelle de type didactique où l’accent est mis sur l’enseignement formel à ceux fréquentant des classes où le jeu est un outil central d’apprentissage. Les variables étudiées étaient de trois types : mesure de la motivation des enfants, la performance académique en lecture et mathématique et l’adaptation socioémotionnelle des enfants incluant les comportements démontrant du stress et les comportements sociaux favorables.
Les milieux plus ludiques ont un avantage sur tous les plans.
Il faut aussi noter que la perception des enfants de ce qui est jeu et ne l’est pas influence leurs processus et résultats dans les activités qui leur sont proposées 4 Sylva K., Malhuish E, Sammons P., Siraj-Blatchford I., & Taggart B.(2004) Final Report: effective pre-school education. Technical paper 12. London: Institute of Education. University of London, dans Broadhead (2012) Play and Learning in the Early Years. From Research to Practice. Whitebread D. (2012) The importance of play. A Report on the value of children’s play with a series of policy recommendations. University of Cambridge. Written for the TIE. : les enfants à qui on permet de jouer
- démontrent plus de persévérance,
- font de multiples essais,
- utilisent plusieurs stratégies pour résoudre un problème,
- font preuve de plus de créativité (dans la narration d’une histoire par exemple),
- retiennent mieux l’information (rappel d’une histoire).
Dans les milieux axés sur l’enseignement formel, les enfants définiront comme ‘non jeu’ toute activité ayant lieu sur une table, ainsi que celles qui se déroulent en présence d’un adulte. Dans les milieux où les enfants ont plus d’occasions de véritablement jouer et où l’enseignante peut être considérée à l’occasion comme une co-joueuse, les enfants ont une définition plus large de ce qu’est ou n’est pas un jeu.
Suite : À la maternelle et au CPE, que doit-on privilégier? Pourquoi?
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