Par Anne Gillain
Mauffette, consultante en éducation préscolaire, maîtrise en éducation de
l’UQO.
En ce centrant sur les méthodes, le Ministre Drainville se trompe de cible. Ce n’est pas parce que les enseignants et enseignantes ne savent pas enseigner, qu’ils ne connaissent pas les pratiques « efficaces», que le système éducatif bat de l’aile. Ce n’est pas en instaurant un Institut National d’excellence en éducation qui dictera ce qu’il faut faire, ni en faisant la promotion des données probantes, pas si probantes que cela (voir l’article sur https://jeulibrequebec.blogspot.com/2023/01/les-donnees-probantes-pas-si-probantes.html ) qu’on améliorera l’atteinte des diplômes.
Il s’agit de donner aux enseignantes et aux enfants les conditions nécessaires pour favoriser les apprentissages. Tout est à revoir et à améliorer : les ratios, les locaux, les horaires, les temps de concertation, le soutien au moment opportun, le salaire, le niveau de confiance et de reconnaissance, etc., pour arrêter l’exode du personnel et assurer aux enfants un accompagnement adéquat.
Pour le préscolaire, le Ministre n’a qu’à se tourner vers les écoles préscolaires municipales de Reggio Emilia pour voir à quoi ressemblent des écoles qui soutiennent le développement optimal des enfants, sans enseignement systématique. Une organisation qui encourage l’autonomie et la créativité des enseignants et soutient un ensemble d’écoles démocratiques.
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