dimanche 28 janvier 2024

Comment soutenir le développement moral et l'empathie chez les enfants? Première partie

 Par Anne Gillain Mauffette

                                                        L’entraide                             Photo: Let the children play

On parle beaucoup en ce moment de la violence et de l’agressivité dans les écoles et cela même en maternelle.

On peut se poser toutes sortes de questions : qu’est-ce qui peut causer ces comportements? Ces enfants éprouvent certainement des frustrations, de la colère ou de l’anxiété…Ils vivent peut-être des situations difficiles que nous ignorons.

À part fournir un soutien émotionnel et se protéger et protéger les autres enfants, y a-t-il des moyens pour prévenir ce type de comportements inacceptables?

Une des pistes à explorer, c’est d’essayer d’augmenter les sentiments d’empathie chez les enfants et de les aider dans l’élaboration de leur pensée et jugements moraux.

Voici le témoignage d’un psychiatre et psychanalyste qui aborde cette question et suggère un jeu de rôle : le jeu des trois figures  où les enfants jouent les trois rôles  l’agresseur, l’agressé et le sauveur : https://youtu.be/oTo60t2rW_8?si=r9f8tjMI5rgYlUd3

En effet, dans la vie,  les émotions ressenties sont différentes si protagonistes sont l’agent, la victime ou observateur de l’action .18 Et leurs interprétations des situations vont différer.9

 

Mais qu’est-ce que le développement moral?

La morale c’est un ensemble de normes prescriptives par rapport au bien-être des autres, à leurs droits, à ce qui est équitable et juste.23

Le développement moral fait partie du développement socio-émotionnel des enfants. Mais il dépend aussi du développement cognitif de celui-ci.

Un enfant de deux ou trois ans qui prend un bonbon près de la caisse d’un magasin, ne vole pas : il est ignorant du fonctionnement du système marchand.

Les enfants basent leur développement moral et éthique sur ce qu’ils voient, entendent dans la société 24. La construction d’une identité morale se fait graduellement de multiples de façons, entre autres par l’observation d’actions qui les inspirent ou leur répugnent, les réflexions sur leur propre expérience, les «feedbacks» des autres, les influences culturelles de la famille, du CPE ou garderie, de l’école, des services récréatifs, les institutions religieuses et les médias.8

Le type d’activités choisies comme les sports très compétitifs, par exemple, peuvent avoir une influence négative sur le développement moral (agressivité, tricherie) mais certains peuvent aussi apprendre à respecter les règles du jeu pour le «fair-play».

Les enfants construisent leur moralité par les interactions qu’ils ont avec leur environnement.9

Les théories traditionnelles

 

Piaget et Kromberg1, 9, 22 ont affirmé que les enfants jusqu'à 7 ou même dix-ans n’avaient pas la maturité cognitive pour poser des jugements moraux. Un jugement moral est un processus de décision dans une situation particulière. Devant des problèmes moraux, les enfants allaient réagir selon les conséquences de ces actions et non sur les intentions.

Selon eux, de 5 à 9 ans, la morale est vue comme imposée de l’extérieur. Briser les règles va amener une conséquence négative (punition). Les enfants de cet âge considèrent les règles comme absolues et obligatoires. Les conséquences des gestes sont les plus importants : un gros dommage accidentel va être vu comme pire qu’un petit dommage intentionnel. Ils ne considèrent pas les motifs mais bien la sanction. Il s’agit d’une « moralité de contrainte».

Piaget considère que les savoirs moraux viennent d’une interaction entre la biologie et l’environnement.9 L’acquisition des savoirs moraux est un processus continu d’expériences, d’abstraction, de réflexion et d’évaluation.9 Selon lui, le développement moral d'un individu se fait par ses interactions sociales.22 Il affirme que les parents inhibent le développement moral, par leurs relations autoritaires. Que les enfants acquièrent une moralité autonome vers 8-10 ans grâce aux interactions avec leurs pairs.9

Il s’est intéressé à la compréhension de la sanction. Il parle d’une morale hétéronome par rapport à une morale autonome qui ne se développe que plus tard. 1

Il a noté que les enfants cherchent à comprendre les règles : une règle est-elle immuable, peut-elle être  changée? Qui fait les règles,  Qu’est-ce qui se passe quand on transgresse une règle?

Il s’est aussi intéressé à leur sens de la responsabilité morale. Quelle différence entre un accident et un acte délibéré? Qui blâmer quand il arrive des mauvaises choses? Est-ce que c’est la gravité des résultats des actions ou l’intention qui décide des conséquences? Les coupables doivent-il toujours être punis?

Il étudie aussi leur sens de la justice.  On entend souvent les enfants dire : « C’est pas juste». Et c’est en justiciers qu’ils viennent dénoncer leurs camarades (un tel a fait ceci).

Kholberg (dans 18) affirme que le développement de la morale implique des transformations qui se passent dans la structure de la pensée d’une personne. Il a une conception cognitive-développementale qui met l’accent sur la notion de stades.18 Selon lui, l’enfant de 3 à 7 ans est dans une phase pré morale, pré conventionnelle, donc d’une certaine façon, sans morale. L’enfant se soumet à l’autorité de l’adulte par peur de la punition.

On pense à toutes les règles, consignes, cadres, limites et restrictions que les adultes imposent aux enfants.

Piaget estime que les individus doivent être rendus à la pensée formelle pour raisonner au niveau post conventionnel.

Plusieurs dont 7 font une combinaison des deux : Le développement de la moralité fait appel à la fois aux capacités rationnelles et émotionnelles. Tous soulignent l’importance de l’environnement.

Des études plus récentes 

Des études plus récentes ont montré que les enfants peuvent développer des jugements moraux plus tôt. Ils parlent «d’intuitions» morales, de  «précurseurs» de moralité.

Elles proposent une vision interactionniste-constuctiviste du développement moral.3

Les jeunes enfants vivent toutes sortes d’expériences : on les aide, ils aident les autres, on leur fait mal, ils font mal aux autres.3 Ils en tirent des conclusions, des apprentissages, des comportements.

                            La  réciprocité                Photos Garden Gate

En effet même les très jeunes enfants sont sensibles aux autres et ont une tendance naturelle à aider les autres : Zoé (18 mois) court chercher la doudou de Sarah quand celle-ci pleure, par exemple. Elle sait ce qui va lui faire du bien et s’empresse de lui fournir du réconfort.

On sait tous qu’à la pouponnière, souvent si un enfant pleure, d’autres enfants se mettent à pleurer, une réaction « empathique».4 S’agit-il de l’effet des neurones miroirs? Ou d’un début de conscience morale?

Les jeunes enfants distinguent très tôt (1 an) des actions en fonction d’un jugement de valeur morale. Il semble qu’ils aient un sens moral qui permet d’évaluer les actions en termes positifs ou négatifs avant même leur capacité de s’exprimer verbalement.18 Certains (dans 18) parlent de morale «naïve» ou « naturelle».

On sait que des bébés réagissent avec surprise quand un des expérimentateurs arrache un jouet des mains de l’autre expérimentateur.  Voir la vidéo suivante: https://youtu.be/of6znVOEvZU?si=zfLKRQt2LpRaR4lG

Les jeunes enfants aiment aider, il ne faut pas hésiter à les inviter à participer aux tâches. En fait, s’ils le font, ce n’est, au début, pas par sens moral, mais par désir de participer. Cette orientation vers les actions aidantes subit une transformation dans ce sens, dans l’enfance .3

G. a coupé les nectarines a pressé la pâte dans les moules et disposé les fruits dans les tartelettes pour préparer la collation. Photos Anne Mauffette
 

Les enfants se construisent progressivement des obligations généralisables par rapport au traitement juste et équitable des autres, à travers un processus actif qui comprend l’interprétation et l’évaluation de leurs expériences sociales.3

Les enfants reçoivent un grand nombre de réactions explicites à leurs transgressions et en viennent à anticiper les interventions des adultes.

Les enfants intériorisent les normes sociales plus tôt que pensé précédemment. Ils peuvent avoir un jugement rationnel sur ces normes. Et peuvent même à partir de 5, 6 ans, s’exclure d’un groupe afin de favoriser un précepte moral.

Ils ont aussi une compréhension de l’importance de la distribution égalitaire ou équitable des ressources.9

«Une norme se définit comme une pression cognitive et psychosociale qui s'exerce en fonction des valeurs majoritaires dans une société donnée. Les normes s'expriment sous forme de règles de conduite visant à ce que les comportements des individus soient appropriés socialement. Elles renvoient à des valeurs que les gens acceptent.»22

Les adultes en particulier sont des modèles pour eux. Le fait de mentir devant un enfant, par exemple en abaissant son âge pour se prévaloir d’un meilleur prix, n’enseigne pas l’honnêteté.

Les enfants ne sont pas irresponsables mais ne sont pas encore tout à fait responsables.18   

Il peut d’ailleurs avoir une différence entre le jugement moral théorique d’un enfant et ses comportements. Il faut tenir compte de leur capacité de contrôle pour inhiber certains comportements.

Turiel (dans 18) montre que les enfants sont capables de jugements moraux tôt. La formation de ceux-ci se fait précocement. Dès deux ans et demi l’enfant va réagir dans certaines situations.

Il souligne que l’empathie constitue un élément essentiel de nos réactions morales.

 

C’est quoi l’empathie exactement?


 

L’empathie c’est la capacité à se mettre à la place de quelqu’un pour comprendre ce qu’il pense et ressent. Mais pas seulement. Cela doit avoir une composante affective : «l’empathie chaude».18 C’est une réponse affective qui origine dans la conscience de l’état émotionnel de l’autre.9

L’enfant va tisser un lien entre sa propre expérience d’une émotion et une compréhension de celle-ci chez autrui.(dans 18) L’empathie implique à la fois des réactions émotives et cognitives qui se transcrivent souvent dans des actes altruistes.9  L’éveil de l’empathie contribue aux actions pro-sociales, aux principes de bienveillance (« caring») et de justice et au jugement moral.7 Les actions pro-sociales incluent partager, une distribution égalitaire ou équitable des ressources, la coopération, réconforter quelqu’un ou la volonté d’aider les autres sans bénéfices pour soi.9

Contrairement aux idées reçues, il n'y a pas de différence dans les niveaux d'empathie entre les filles et les garçons.

Pour avoir un exemple d’une enseignante de maternelle qui tente de développer l’empathie chez les enfants de 3, 4 et 5 ans voir :

https://youtu.be/43zwvb8tUV8?si=-UA7ifigh4jEY0y5

 

L’importance du développement de la perspective de l’autre

                                              Un grand frère mouche sa petite sœur. Photo Anne Mauffette

Les jeunes  enfants ne peuvent se projeter dans la pensée de quelqu'un d’autre. Se mettre à la place de l’autre reste difficile à 4 ans. Vers 5 ans un changement cognitif s’opère qui leur permet de plus facilement se placer dans les souliers d’un autre : de prévoir certaines réactions, de comprendre ses intentions.

Vers 5, 6 ans, les enfants peuvent aussi en arriver à comprendre la différence entre égalité et équité (« Pourquoi X n’est-il pas obligé de s’asseoir avec nous pour l’histoire?»).

On pourra aussi aborder le concept de mérite. Qu’est-ce que le mérite? Qui mérite quoi, pourquoi?

 

Les valeurs morales sont-elles universelles?

Le développement moral comporte plusieurs facettes: 18

· Le domaine moral couvre les conséquences bonnes ou mauvaises sur le bien-être physique ou psychologique d’une personne. Elles sont universelles et généralisables.

· Le domaine conventionnel couvre les actes en rapport avec les règles d’usage qui permettent une cohésion  et coordination sociale (habitudes vestimentaires, politesse, etc.). Celles-ci sont modifiables mais non généralisables.

Force est de constater qu’il y de grandes variations dans les valeurs morales selon les sociétés.  Particulièrement en ce qui a trait aux femmes et à ce qu’on attend des filles et des garçons par exemple (normes sociales). Et que certains stéréotypes sociaux peuvent déjà être présents chez les jeunes enfants. Mais à cet âge, ils peuvent être plus facilement renversés.

Lorsqu’il n’est pas informé des conventions sociales, l’enfant ne sait pas ce qui va lui arriver s’il agit de telle ou telle manière15. Il va souvent imiter les autres. Chaque milieu a ses conventions: la garderie, le CPE et  l’école par exemple, ont des normes sociales différentes de la famille. À l’école, ces normes s’établissent en maternelle et se poursuivent ensuite tout le long de leur scolarité et seront un acquis pour toute leur vie.

Les enfants ont besoin d’être étayés par les adultes qui les entourent dans la formation des normes sociales et d’une identité morale.

· Le domaine personnel (désirs, goûts) résulte des interactions entre les personnes et sont modifiables et relatives.

On pourrait ajouter d’autres types de normes 2:

· Les normes de prudence (parfois aussi appelées un domaine) qui évitent à une personne de se blesser (ne pas courir dans la rue).

· Les normes pragmatiques c’est-à- dire qui ont rapport à des objets matériels (casser une assiette, renverser son pot de yogourt),  à faire du désordre qui amène des inconvénients à une autre personne.2

Photos Garden Gate

Les enfants font, dès l’âge de trois ans, progressivement, la distinction entre les normes morales et les normes conventionnelles.9 Ils en viennent à comprendre que les normes morales sont des principes qui protègent le bien-être et les droits des gens et que les normes sociales relèvent de traditions. Ils construisent ces différences grâce à leurs expériences qui influencent leurs jugements, pensées et actions. Ils voient les conséquences sur les victimes des transgressions des normes morales et ont pu observer les réactions de celles-ci (quelqu’un est blessé, a mal, un enfant pleure…) alors que les normes conventionnelles sont apprises par les autorités (parents, éducatrices, enseignantes).

Ils font des différences entre les transgressions physiques (frapper, donner des coups de pieds, mordre) et les autres normes morales (tricher, voler, ne pas partager).4

Dès 2-3 ans, ils font le lien entre la force physique et la douleur4 même si parfois ils continuent de l’employer lors de conflits. Les enfants de deux ans vont répondre face à un scénario hypothétique que frapper n’est pas bien parce que les adultes leur ont dit alors qu’à partir de 3 ans, ils peuvent donner des justifications («Parce que ça fait mal aux autres»).4

 Vers 3 ans, quand ils ont été l’agresseur, ils peuvent parfois spontanément s’excuser ou montrer de la culpabilité nous démontrant qu’’Ils ont intégré la norme morale.

 Ils savent aussi par exemple, que certaines règles comme, «ne pas frapper», s’appliquent à peu près partout, alors que, «comment s’habiller», dépend du contexte.

 Ils jugent généralement la transgression d’une norme morale comme plus grave que la transgression d’une norme sociale conventionnelle.18

Entre 3 et 5 ans 2 ils considèrent les transgressions des normes de prudence presque aussi graves que les normes morales puisque cela affecte le bien-être de quelqu’un.

Par contre ils considèrent les transgressions des normes pragmatiques  (comme casser quelque chose, faire un dégât), surtout s’il n’y a pas de règle formelle dictée, comme étant moins graves que toutes les autres. On retrouve cela surtout les enfants de 3 et 4 ans, les enfants de 5 ans ayant davantage appris à respecter les normes pragmatiques.5

Quant aux jugements par rapport à la justice sociale, l’égalité, l’équité, les mauvais traitements envers certaines personnes ou groupes et les exclusions, les enfants deviennent capables  entre 5-6 ans et 10-11 ans d’identifier et de s’opposer à des normes injustes qui désavantagent certaines personnes pour des raisons de race, genre ou groupes.3

Comment un enfant acquière-t-il la notion de jugement moral et comment parvient-il à juger si une action est bonne ou mauvaise? 1  Comment devient-il responsable?

Être responsable c’est être conscient de ses actes et de leurs conséquences. C’est être capable d’être attentionné envers  les autres.24 Et c’est aussi faire le lien entre le jugement moral et l’action morale. (Turiel dans 18)

Moins les jeunes enfants en bas âge sont exposés à une autorité visant le renforcement extérieur de codes moraux ou sociaux (récompenses/punitions, jugements de leurs camarades et des adultes), plus ils feront appel à des raisons intrinsèques pour justifier leur adhésion à une règle ou non. (Habernas)

 

Quels rapports avec les programmes préscolaires?

Le Programme cycle de l’éducation préscolaire14 ne parle pas précisément du développement moral. Mais il insiste plutôt sur le développement des habiletés sociales, sur les « attitudes et comportements liés à la conscience sociale et environnementale». On parle d’aider l’enfant à :

·  «connaître les comportements attendus en fonction du contexte et de les adopter»,   · «intégrer progressivement  les règles de vie»,

· «privilégier les comportements acceptables (ex. : prêter, emprunter, donner, aider)»   · «se montrer sensible et respectueux à l’égard des émotions, des idées et des dessins des autres»,

· «encourager les autres»,

· «féliciter un autre élève»,

· «consoler un enfant qui pleure ou qui s’est blessé»,

· «s’approcher doucement de quelqu’un, le toucher, le prendre la main»,

· «adopter une attitude courtoise»,

· à «assumer des responsabilités à sa mesure».

· «accepter de poser un geste pour réparer les torts qu’il a causé à des pairs»

· «accepter un geste de réparation ou des excuses d’un autre enfant»

· exercer son raisonnement

· raconter ses actes

 

Dans Accueillir la Petite Enfance, 15on retrouve un paragraphe sur le développement moral. «(Celui-ci) s’appuie sur le développement cognitif, social et affectif…». «Mais ce n’est que vers l’âge de 6-7 ans que l’enfant commence à distinguer ce qui est bien de ce qui est mal en fonction des impacts des actions sur les autres. Entre 2 et 5 ans, il agit plutôt en fonctions des conséquences positives ou négatives que son action pourrait entraîner pour lui-même. Ce point de vue ne  relève pas encore de la réflexion morale mais il contribue toutefois à l’initier graduellement aux conventions sociales». «C’est en amenant peu à peu les jeunes enfants à tenir compte de la perspective d’autres personnes que le développement social prépare le développement moral futur».

On y  établit un lien entre le développement de la théorie de l’esprit et l’empathie :

« Cette conscience des pensées des autres  est d’une importance capitale dans le développement social… et ouvre la voie à l’empathie, à l’adoption de comportements pro-sociaux et à la collaboration».

À propos des gestes pro-sociaux, on y trouve :

 « À partir de 12 mois, les enfants ont la capacité d’aider et le font spontanément dans différentes circonstances. Un enfant commence à éprouver de l’empathie dès l’âge de 2 ans. La suite logique de cette empathie est le comportement pro-social qui prend forme de comportements volontaires à l’égard d’autrui et dont l’objectif est le bénéfice de l’autre.»

On y parle aussi de solidarité.

On souligne l’importance du rôle des adultes :

«Avec le milieu familial, le SGEE constitue l’un des premiers milieux au sein duquel l’enfant apprend les règles de vie en société. Les salutations à l’arrivée et au départ, les mots de politesse s’il vous plait et merci, le tour de parole, etc. sont des conventions sociales que les enfants sont graduellement appelés à pratiquer. Le respect du matériel… les gestes de nature écologique…, l’entraide et le soutien mutuel…font partie des attitudes et comportements qu’il est important de soutenir pour aider les jeunes enfants à développer des relations respectueuses et harmonieuses avec les enfants».

«Le SGEE favorise la socialisation des jeunes enfants c’est-à-dire le processus par lequel ces derniers s’approprient graduellement des règles, des normes  et des valeurs de la société».

 

On retrouve dans les deux programmes  les compétences suivantes:

· établir des relations harmonieuses avec les autres,

· démontrer de l’ouverture à l’autre,

· respecter les autres,

· collaborer,

· proposer son aide,

· prendre soin de l’environnement.

On insiste aussi sur l’importance d’exprimer ses émotions et d’apprendre à s’autoréguler.


Comment soutenir leur développement moral émergent? Voir Deuxième partie:

https://jeulibrequebec.blogspot.com/2024/01/comment-soutenir-le-developpement-moral.html

1 commentaire:

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