mercredi 11 mai 2022

Parlons de Projets

Où sont allés les projets au préscolaire?

Photo©Laurel Fynes




 



      



Il me semble qu’on en entend moins parler. Il est vrai que   l’éducation préscolaire a subi beaucoup de   changements en une trentaine d’année.

Lorsque j’ai commencé dans le domaine, les enfants choisissaient leurs ateliers  (coin maison, construction, peinture, coin livres, jeux de table, etc.) et y jouaient librement avec le matériel qui s’y trouvait. L’enseignante organisait aussi quelques activités dirigées (bricolages, chansons, recherche de rimes, lecture d’histoires, etc.).

Puis un grand vent de « gestion de classe» s’est emparé des maternelles et les ateliers sont devenus plus structurés : des « défis» attendaient les enfants, c’est-à dire des tâches spécifiques à accomplir. Une rotation obligatoire des ateliers s’est installée. Certaines ont continué cette pratique.

Une petite vague d’une approche par projet a fait surface un certain temps. Les enfants choisissaient un sujet à explorer et  entreprenait une démarche de recherche pour élargir leurs connaissances, affinant du même coup leurs habiletés et compétences. Comme le clamait Diane Cantin «Je n’enseigne pas, et ils apprennent»  (Revue Préscolaire, vol. 35, no 3, juin 1997)

Avec la maternelle temps plein est apparu l’enseignement systématique des sons, des lettres  et un accent prononcé sur la littératie et en mineure sur les mathématiques. Le jeu a encore perdu des plumes et les projets aussi.

Avec l’arrivée du programme cycle a lieu un renversement de tendance : grâce aux deux périodes obligatoires de jeu dit libre (une bénédiction), le jeu reprend ses droits, au grand bonheur des enfants. Certaines enseignantes se retrouvent enfin. Mais les projets semblent avoir disparu de bien des classes. Le temps qu’il reste est souvent consacré à la phonologie etc.

Il y a bien les thèmes, souvent avec leurs décors ou accessoires qui orientent le jeu des enfants et leurs apprentissages. Mais est-ce la même chose qu’un projet?

Quelles différences entre un thème et un projet?

L’approche par thème

Un thème c’est d’abord un concept ou un sujet large qui tourne souvent autour des saisons (les pommes à l’automne), les animaux, les métiers ou est basé sur les fêtes.

Il est souvent choisi par l’enseignante. Ayant choisi son thème l’enseignante décide souvent d’avance des activités, afin de présenter des informations intéressantes et jugées importantes par rapport au thème et qui vont fournir l’occasion de développer des habiletés spécifiques telles que le développement d’un certains vocabulaire, la reconnaissance des lettres, la classification, etc.

 La durée du thème est souvent prédéterminée car il faut faire place au prochain (l’Halloween ou les feuilles d’automne étant remplacé par Noël ou l’arctique).

On suppose que le thème intéressera tous les enfants.

C’est donc l’enseignante qui décide quels apprentissages seront à l’ordre du jour.

Certaines enseignantes peuvent être flexibles, mais souvent, on sent le besoin de «rester dans le thème» et d’ignorer les sujets apportés par les enfants qui n’ont pas rapport avec celui-ci.

Le thème est parfois accompagné d’un décor souvent préparé par l’enseignante ou parfois à l’aide des enfants.

Certaines enseignantes ont des boîtes par rapport à un thème (vétérinaire, etc.) avec des activités prévues et les ressortent à chaque année, renouvelant parfois certaines activités.

L’approche par projet

Il s’agit d’un ensemble de stratégies d’enseignement qui amène l’enseignante à guider les enfants dans l’étude en profondeur d’un sujet qui les intéresse particulièrement à ce moment là.

Les projets sont souvent issus du jeu des enfants et le jeu reste présent dans les projets.

Le sujet peut être initié par les enfants ou par l’enseignante après observation des enfants. Face aux questionnements des enfants, elle anticipe des avenues possibles d’explorations puis soupèse alors la réaction d’intérêt des enfants à sa ou ses propositions.

Un projet est automatiquement émergent, puisqu’il se développe en fonction des intérêts des enfants. Il peut être court ou long dépendant de la complexité du sujet étudié, des questions que les enfants se posent, des ressources disponibles pour maintenir la curiosité des enfants.

L’enseignante doit déduire les apprentissages des enfants selon les activités qui se déroulent.

On a beaucoup parlé de l’importance du jeu symbolique dans le langage et l’émergence de la lecture écriture mais les projets, eux aussi, sont de merveilleuses occasions d’incitations dans ce sens.

Photo ©Danielle Jasmin









Des exemples d'enseignantes qui ont adopté le jeu et les projets comme modes d'apprentissage:

L'histoire de la visite au marché Jean-Talon

 Avec les enfants, durant la collation, on parle des 5 sens. Puis je leur demande s’il y a un ou des endroits où on peut observer selon nos 5 sens. « Oui, il faut aussi pouvoir goûter », dit un enfant frustré de voir qu’en classe, à cause des nombreuses allergies, on ne peut pas le faire.

Nous avions fait des promenades au parc, dans les rues du quartier. 

Un autre enfant répond: « Ma mère travaille au marché Jean-Talon dans le kiosque de mes grands-parents. Elle fait gouter des fruits. On pourrait y aller. »

Un 3e enfant dit: « Mon père fait de la crème glacée au « Havre aux glaces » là aussi. Je vais lui demander s’il pourrait nous faire gouter. »

Alors je dis: « Si on y allait, est-ce qu’on pourrait observer les 5 sens ? »

Des échanges intéressants et la conclusion: oui, bien sûr.

 

Je continue:

- Comment pourrait-on y aller ?

- Avec nos parents en auto (les parents préféraient faire du covoiturage plutôt que de laisser les enfants de maternelle prendre les transports en commun)

- Combien faudrait-il d’autos ? 

Oh gros problème mathématique ! 

Alors, je les invite à mimer le problème comme on a l’habitude de le faire au conseil de coopération.

Après suggestions de toutes sortes, au centre, on place une chaise vide pour représenter le parent qui conduit. Et derrière, chaque enfant debout = le nombre de places. 

Parfois 2, 3 ou 4 selon la voiture.

Pour 20 enfants, on finit par calculer que ça prendrait 7 autos. Oh la la, est-ce que 7 parents seraient disponibles en même temps pour nous accompagner ? 

 Selon la politique de l’école, c’est moi qui dois communiquer avec le parent responsable de la classe pour que ce dernier fasse le sondage pour répondre à notre demande. 

 Parallèlement à ça, une demande est faite par Katherine à sa maman et par Lou-Félix à son papa. Des réponses positives sont arrivées dès le lendemain dans la pochette-parents. 

 En attendant de savoir si nous aurions assez de parents-accompagnateurs, je demande aux enfants de dessiner et d’écrire à leur façon, avec leur main de 5 ou 6 ans, ce qu’ils auraient le gout d'y sentir, toucher, entendre, gouter et voir. On met tout en commun sur une grande feuille.

 Puis, un autre jour, on pratique ce qu’on fera lorsqu’on rencontrera d'abord le parent-accompagnateur car c’est notre première sortie. Puis, au marché, comment saluer poliment la maman de Katherine et le papa de Lou-Félix? Leçon et pratique de comportements polis, c’est très important pour moi mais pour eux, est-ce important ? Je leur demande: «  Qu’est-ce que ça nous fait lorsque quelqu’un ne nous salue pas ? Quand on nous salue bien ? » Alors, on pratique : «bonjour madame, bonjour monsieur, comment ça va ?» En regardant bien la personne, etc. La motivation est grande.

 Puis, on apprend qu’il y a bien 7 parents-accompagnateurs qui acceptent de venir. C'est la joie dans la classe. Youpi !

Finalement le jour J arrive. Avec leur tablette "fait maison" (carton et ficelle pour l'accrocher au cou afin que les mains soient libres de toucher), leur feuille pour noter et leur crayon, nous défilons dans les allées du marché.

Photo ©Danielle Jasmin


Je n’ai pas prévu les faire entrer dans tous  les commerces, mais certains demandent de voir la poissonnerie et la fromagerie.
Photo ©Danielle Jasmin

J’ai peur de déranger alors, on convient qu’on entre, on sourit, on fait le tour et on ressort.  Je suis fière d’eux car j’entends: «  Bonjour monsieur ! - Vous avez beaucoup de poissons à vendre. » 

 Un peu plus loin, c’est l’odeur devant la boutique du marchand d’épices qui pique la curiosité des enfants qui veulent y entrer. Le commerçant nous accueille gentiment et nous présente ses étals. Il nous fait sentir différentes épices en montrant sur la carte géographique d’où elles viennent. 

Photo ©Danielle Jasmin













Le chariot élévateur est remarqué par quelques garçons qui sont ensuite frustrés d’être empêchés de s’en approcher. Par l’expression du visage du chauffeur, je sens tout de suite qu’il ne veut pas être entouré par une vingtaine de petits curieux. Il commence à pleuvoir.

Photo ©Danielle Jasmin









 

Les immenses caisses de bois à côté de l’exposition des citrouilles font rêver certains enfants qui aimeraient bien aller s'y cacher. Un enfant dit: « S’il pleuvait pas, on pourrait jouer à la tag. »

 










Photo ©Danielle Jasmin


Moi, je réponds: « Oui, c’est agréable de rêver qu’on pourrait se cacher dans ces immenses boites. C’est fâchant de passer à côté et de ne pas pouvoir le faire. » 

La dégustation de fruits puis du sorbet sont le clou de la visite.

                                                Photos ©Danielle Jasmin



En après-midi, on fait une liste de nos "idées à faire": Au retour en classe, on partage nos observations et impressions.

- aller jouer à la cachette et à la tag dans la cour d’école

- faire un parcours dans la classe 

- jouer au marchand de crème glacée, à la vendeuse de fruits et de légumes

- construire un chariot avec les gros blocs

- dessiner ce qu'on a préféré

- faire une salade de fruits ou de légumes

 Le lendemain, au conseil, les enfants votent à la majorité pour réaliser le parcours dans la classe comme prochain projet collectif. 

Les autres idées resteront affichées et quelques enfants choisiront de les faire individuellement ou par petites équipes.

Dans cette histoire, même si c’est l’enseignante qui a proposé le sujet d’étude (les 5 sens), les enfants ont joué un grand rôle dans le déroulement des activités. C’est leurs interventions qui ont déterminé le cours des choses. Et l’enseignante les a impliqués dans toutes les phases de préparation du projet. Et dans les activités suivantes.

De plus, aller dans la communauté est important pour aider les enfants à comprendre le monde.

Cette forme de pédagogie existe depuis longtemps, Freinet en est un instigateur, et ce projet s’inscrit tout à fait dans sa lignée.

Pour voir d’autres exemples de projet, voir : Un projet emballant : De l’œuf à la poule ou de la poule à l’œuf et L’élevage de chenilles de papillons monarques

On trouve aussi des exemples mais en anglais dans le site The Project approach de Sylvia Chard

 

Témoignage d'une autre enseignante en maternelle 5 ans:

Après la présentation d’une pédagogie par projets, j’ai été conquise par cette forme de gestion et je l’ai adoptée jusqu’à ma retraite. J’ai vécu beaucoup d’enthousiasme et les enfants ont toujours été très motivés. Les parents ont toujours été mis à contribution.

 Durant une dizaine d’années, il n’y a jamais eu répétition du sujet  d’un projet. Le projet sert de  pivot auquel s’accrochent les engagements des enfants. Cependant, ce ne sont pas tous les enfants qui s’impliquent et c’est tout à fait correct.

Il y a depuis des années toute une littérature sur la pratique de projets au préscolaire : l’exemple de Reggio Emilia étant le plus célèbre et le plus facile à appliquer proposé par Sylvia Chard et Lilian Katz étant The project approach.2

L’introduction de nouveaux termes : « inquiry based learning» ( L’apprentissage basé sur l’enquête) ou « inquiry based play» ( le jeu basé sur l’enquête) viennent encore brouiller les pistes. Le programme préscolaire Ontarien est centré sur le jeu et l’apprentissage par enquête.

«Les enfants sont naturellement curieux, enclins à explorer, manipuler, construire, créer, s’émerveiller et poser de questions. Le jeu est un véhicule idéal pour que les enfants puissent élaborer leurs idées et théories, construire sur ce qu’ils savent déjà et approfondir et enrichir leurs apprentissages. En d’autres mots, ils se meuvent dans le monde dans un état qu’on pourrait appeler «un esprit d’enquête» - dans une position de questionnement  et de réflexion. Dans une maternelle efficace, les éducateurs adoptent cet esprit, avec les enfants, pour soutenir leurs apprentissages par le jeu.5» (traduction libre).

Est-ce que l’enquête («inquiry») correspond à projet? Ce sont des approches très connexes. Quelles différences entre les deux? Dans les deux cas, les questionnements des enfants sont au cœur du processus. Ces questionnements sont partagés dans le groupe. Il y a alors co-construction des savoirs et savoir faire.

Est-ce l’enquête qui a remplacé les projets ou les thèmes en ont-ils pris la place?

Comment planifiez-vous? Est-ce que vous vous engagez avec les enfants dans des investigations à long terme comme co-constructrice avec les enfants? Ces recherches portent-elles le nom de projets ou d’enquête? Comment s’assurer que les projets sont des occasions de vrais apprentissages plutôt que de simplement de se rappeler certains faits à propos du sujet?

Diane Kashi  dit que lorsqu’elle demande aux enseignantes comment elles planifient leurs activités, les réponses peuvent souvent se regrouper en deux catégories « Je travaille par thème» ou «je pars des intérêts du moment des enfants».

Mais tout n’est pas si simple.

Si les thèmes sont souvent choisis et dirigés par l’adulte, ils n’ont pas nécessairement besoin de l’être. Une enseignante peut très bien consulter les enfants avant de décider d’un thème. Peut-on à la fois suivre une thématique et tenir compte des intérêts émergents des enfants?

Dans une approche par thème, l’enseignante peut soit utiliser les intérêts des enfants comme source du thème et d’expériences à proposer ou décider de tout ou encore utiliser son matériel de l’année dernière.

Elle peut aussi faire montre de la souplesse et transformer ou même changer les activités prévues selon les réactions des enfants. Est-on alors dans un thème ou un projet?

Les thèmes peuvent encourager le jeu ou le décourager dépendant du matériel et des activités/ expériences proposées prévues ou créées.

Pourquoi les thèmes sont-ils  privilégiés?

Le fait d’être obligées, par exemple, de fournir une planification serrée à sa directrice ou aux administrateurs, amène les enseignantes à définir d’avance les concepts et expériences qu’elles vont offrir aux enfants et à s’éloigner d’un modèle plus émergent de planification.

Cela assure qu’une remplaçante saurait quoi faire en notre absence, par exemple.

La prévisibilité des activités est rassurante.

Nous n’avons pas été formées pour appliquer des approches plus émergentes.

Alors thèmes ou projets?









Photo Boulder Journey School


L’avantage des projets, tels que décrits, c’est le fort sentiment d’appartenance au sujet chez les enfants et le pouvoir de ceux-ci  sur le contenu et leurs modes d’apprentissages.

Le message des thèmes c’est qu’il y a une quantité d’informations à transmettre aux enfants vus comme des récipiendaires et consommateurs de connaissances.

La différence entre la méthode par thème telle que pratiquée traditionnellement et un curriculum plus émergent est que dans ce dernier, ce que les enfants savent déjà et veulent savoir du sujet est tout aussi important que leur intérêt dans le contenu et détermine la nature des activités proposées. L’enfant est vu comme créateur de ses apprentissages, avec  les autres et un agent qui contribue à la culture de la classe et son environnement.

J’aimerais citer ici Suzanne Axelsson1 qui parle de l’apprentissage par le jeu (play based learning) mais cela vaut aussi bien pour les projets (traduction libre) :

«Je pense  que l’apprentissage par le jeu est très planifié et très intentionnel… mais la planification se passe autrement que dans la planification de leçons traditionnelles. On ne connait pas toujours les aboutissants et il y a une ouverture qui permet aux enfants de guider la direction. Mais une profonde connaissance des enfants, de l’enfance et des individus sous votre charge, signifie que vous n’êtes pas totalement en territoire inconnu…vous avez une carte où vous avez prévu plusieurs routes possibles, plusieurs destinations ce qui vous permet de naviguer. Mais l’essentiel est que l’éducateur/ l’enseignant implique aussi les enfants dans cette carte routière. Donc pour moi, l’approche par le jeu c’est :

-          observer et comprendre quel est leur jeu actuellement afin que je sache quel sorte d’incitatif ajouter;

-          planifier les matériaux (car cela a un impact sur les enfants);

-          penser aux  questions que je pourrais poser ou les histoires que je pourrais lire pour aider les enfants à évoluer dans leur jeu;

-          planifier les expériences et recherches qui peuvent les stimuler : considérer

comment cela va influencer leurs apprentissages

Après avoir vu un camion, l’enseignante ayant pris des photos (ou une vidéo) elle les a ensuite projetées sur le mur ou un tableau blanc pour que les enfants puissent l’observer plus en détail et en remarquer le fonctionnement. Photo Boulder Journey School.

 

-          réfléchir  aux routines et les planifier afin qu’elles ne nuisent pas aux besoins des enfants, leurs jeux, leurs intérêts. Ce n’est pas parce qu’on a toujours fait les choses d’une façon que cela doit toujours être comme cela. Il faut de la flexibilité.

-          planifier quelles sorties on pourrait faire qui va enrichir leur jeu;

-          planifier pour que les enfants se sentent soutenus comme groupe et comme individus (…) pour que chaque enfant soit inclus d’une manière ou d’une autre;

-          m’assurer que l’atmosphère soit respectueuse et que les enfants sentent qu’ils peuvent participer;

-          préparer l’environnement pour que les enfants puissent exercer leur agentivité;

-          soutenir les relations entre enfants afin que les enfants prennent soin les uns des autres et ne soient pas uniquement dépendant de l’adulte comme source de réconfort et de justice.»

Elle cite Carlina Rinaldi :

«L’enseignant doit soutenir les processus d’apprentissage des enfants. Cela ne veut pas dire que l’enseignante doit faire tout ce que l’enfant veut, mais bien d’être capable de reconnaître la prochaine étape que l’enfant est en tain de découvrir, qu’il est en train de développer»

Elle continue : «Pour moi, l’apprentissage par le jeu ou l’approche de Reggio Emilia etc, ne sont pas des approches où l’on suit tous les désirs de l’enfant mais une approche collaborative avec l’enfant.»

Mais comment passer à une approche plus émergente, plus collaborative?

1.      Observer et documenter les enfants en jeu libre. Les intérêts qui émergent dans leurs jeux vont donner la direction de la suite.4

2.      Interpréter les actions et dires des enfants et identifier les multiples possibilités d’actions basées sur les observations de l’adulte et des enfants.4Choisir une ou des pistes (quitte à modifier en cours de route).

3.      Vivre et documenter les expériences avec les enfants

4.      Réfléchir et discuter des compréhensions et habiletés développées 4

J’ajouterais, partager la documentation avec les parents.

Cela crée une relation à trois : l’enfant, l’adulte et l’intérêt partagé.4

Ou je dirais plutôt : l’enfant, les adultes et l’intérêt partagé.


Voir aussi: Un curriculum émergent: ça a l'ai de quoi? 

https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/04/un-curriculum-emergent-cela-lair-de.html

 

Conclusion :

Comment on enseigne, comment on facilite l’apprentissage a de profondes conséquences sur l’estime de soi et la qualité des apprentissages des enfants. Plus on est proche de leurs intérêts, plus ils sont motivés et retiennent ce qu’ils ont appris. Ils développent aussi la résolution de problème, la pensée critique et l’entraide.  L’avantage de l’approche par projet c’est que chaque projet est fait comme sur mesure pour eux et avec eux.

Grâce à l’école à l’extérieur, je vois une recrudescence de projets et recherches basés sur les découvertes faites par les enfants dans leurs explorations et leurs jeux. Tant mieux!

Références :

1.      Axelsson Susannne (2019) To Plan or not to plan…play based learning    

                                 (2021) The story of…emergence

sur son blog Interaction Imagination

2.      Chard, Sylvia, C.  The Project Approach

 sur son site: https://www.projectapproach.org/

3.      Jones, Elizabeth et Nimmo, John (1994) The emergent curriculum National Association of Young Children.

4.    Kashin Diane (2011) From theme based to emergent curriculum. Exchange, January/ februrary.

 Kashin, Diane (2018) Themes in Early Childhood : Will they ever end?

  (2021) To theme or not to them: That is the question

  (2015) From themes to emergent From Themes to Emergent Curriculum:  Facing the                    Resistance to Change with Kindness and Compassion

  (mars 2015) Emergent Curriulum, Reggio, Inquiry: Coming to terms with terms.

sur le site de: Technology Rich Inquiry Based Research

5.  Gouvernement de l’Ontario. (2017) Play based learning in a culture of inquiry: http://www.edu.gov.on.ca/eng/policyfunding/leadership/pdfs/issue17.pdf

 

Note : Nous remercions chaleureusement nos deux collègues pour leur contribution à cet article: Danielle Jasmin pour son texte sur Le marché Jean Talon et Gisèle Chauret pour son Témoignage.

 Pour imprimer cet article en Format PDF:https://docs.google.com/document/d/1U1qMgfKxMhMAJZqT6-PBa7SsaF00H_lU/edit?usp=sharing&ouid=116753411835556735550&rtpof=true&sd=true         

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