lundi 22 avril 2019

Faciliter le jeu sociodramatique de haut niveau chez les enfants


Faciliter le jeu sociodramatique de haut niveau des enfants
et en particulier celui des enfants issus de milieux
socio économiquement moins favorisés
Par Anne Mauffette

Image de Anne Mauffette, tous droits réservés

«Nous sommes tous des chercheurs en apprentissages» (traduction tirée de We are all explorers, (2008)

14 mars 2014: C’est par notre capacité d’imaginer le printemps que nous passons à travers l’hiver (Elkind, 2007). Nous voyons (dans notre tête) déjà les jonquilles tulipes… C’est le bagage, dans notre mémoire, de nos expériences qui nous permet de patienter (ou de s’impatienter). Il en va de même pour les enfants qui vont puiser dans leurs souvenirs le matériau de leurs représentations qui prendront entre autres la forme du faire semblant.

Introduction
De nos jours les enseignantes vivent beaucoup de pressions pour enseigner des connaissances académiques de plus en plus tôt (1). Il y a pourtant des habiletés que l’apprentissage systématique formel en grand groupe ne peut pas développer chez les enfants (5). Les programmes très centrés sur l’enseignement directe et explicite de notions précises et prédéterminés ne favorisent pas l’autonomie, la capacité de faire des choix, prendre des décisions. Elles fournissent peu d’occasions de s’exprimer librement et donc de s’exercer à «interagir verbalement» (c’est souvent l’enseignante qui parle le plus). De plus ces méthodes imposent une discipline extérieure qui favorise l’obéissance mais pas l’autorégulation (discipline interne) cognitive, sociale et émotionnelle. Le jeu (et en particulier le jeu socio dramatique) et les projets sont des contextes qui permettent de développer de ces habiletés reconnues comme essentielles à l’adaptation à l’école et à la réussite scolaire.
On pourrait ajouter que les bienfaits de ces méthodes didactiques sur les succès académiques futurs (à long terme) sont loin d’être prouvés et qu’elles peuvent même exacerber les problèmes des enfants au niveau social et émotionnel (Golinkoff, Hirsh-Pasek et Singer 2006 et Marcon 2002 dans 1). Nous constatons que malgré une vaste littérature sur les bénéfices durables du jeu, le temps de jeu des enfants est de plus en plus limité (et donc moins riche en possibilités d’apprentissages) au préscolaire. Nous croyons qu’il est important que tous les enfants puissent jouir des apprentissages de toutes les formes de jeu mais insistons sur l’importance à accorder au développement chez l’enfant du jeu socio dramatique. Pourquoi? 

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