Note : les activités mentionnées sont proposées aux enfants, non pas de façon isolée où à un moment déterminé, mais en lien avec ce qui se passe en classe. L’enseignante va profiter de quelque chose qu’elle a entendu, observé pour lancer l’idée aux enfants et poursuivra si l’enthousiasme, l’intérêt y est. Elle tiendra évidemment compte des capacités actuelles des enfants.
- Le Menu du jour est souvent présent dans les classes maternelles
Quoique pas obligatoire, (on peut très bien commencer la journée autrement, en jouant, en chantant), il se prête à l’observation des lettres.
Bonjour, Bonne journée (Voyez-vous des ressemblances?)
Le menu va permettre à l’enseignante de lire en accentuant la segmentation des mots, en les balayant du doigt et offre des occasions aux enfants de remarquer des caractéristiques de certains mots ou lettres (des analogies rapprochant des mots par exemple).
- Le calendrier (là encore, pas absolument nécessaire même s’il fait partie de la routine de bien des classes) :
On y retrouve les noms des jours de la semaine ainsi que le nom des mois. Il est inutile de proposer à des enfants qui ne connaissent pas encore les chiffres au-delà de dix, de s’attarder sur la date qu’ils ne comprennent pas.
- Les présences
La liste des noms des enfants affichée va donner spontanément lieu à des comparaisons entre la longueur de ceux-ci et certaines caractéristiques (présence d’un tiret, première lettre pareille). L’enseignante profite de ces occasions pour faire remarquer d’autres similitudes ou différences (en questionnant les enfants).
Une enseignante me racontait que les enfants avaient un jour échangé leurs étiquettes de noms et trouvaient très drôle de mystifier une visiteuse qui naturellement les appelait du nom de quelqu’un d’autre.
- La causerie et autres moments de partage
Occasion de langage ils peuvent aussi être l’occasion d’échanges spontanés ou provoqués sur les sonorités des mots.
- Les chansons, comptines et poésies
Les chansons ont été reconnues comme un moyen plus efficace pour favoriser les compétences phonologiques et la connaissance lettre/son (Walton, Canaday et Dixon, 2009). Elles sont cependant sont sous utilisées dans certains milieux. On les choisira ainsi que le comptines en fonction de ce qui se passe dans la classe ou dehors (ex : Mon petit lapin n’a plus de chagrin, ou le Brouillard, Monsieur le Vent 4).
Les chansons bien choisies (et leur répétitions) sont des occasions de compréhension de texte, d’exercer sa mémoire auditive, de découvrir des nouveaux mots ou de nouveaux sens aux mots connus, enrichissant le vocabulaire et la syntaxe des enfants ainsi que leurs connaissances phonologiques. On y retrouve aussi la notion de séquence et d’alternance (refrain couplet). Sans compter les autres bienfaits physiques (respirer, réduction du stress, possibilité de bouger) sociaux (se sentir faire partie d’un groupe) et la joie éprouvée à chanter ensemble.
On peut utiliser les chansons de la Méthode de musique Kodaly, traduites par J. Rivière Raverlat où l’on rythme les syllabes des mots des chansons en frappant des mains, des pieds en se déplaçant ce qui amène les enfants à ressentir la structure des mots et le rythme des phrases et à acquérir une conscience syllabique. Peut-être avez-vous déjà joué à chanter en remplaçant progressivement les syllabes par un frappé des mains ?
On peut écouter ou mettre à notre répertoire des chansons qui mettent en vedette certaines sonorités (ex. Duteil qui chante Lucille et les libellules) ou la suite des voyelles et bien sûr la comptine de l’alphabet (qui aide à prononcer correctement et mémoriser les lettres mais ne garantit pas par contre pas la compréhension de l’usage des lettres).
Le rythme des chansons met souvent l’accent sur les syllabes et sont souvent rimées. Ceci peut donner lieu à des jeux de rimes (Par quoi pourrait-on remplacer, qu’est-ce qui ressemble à…?).
On chante en classe, dehors, lors des sorties.
Les mots des chansons comptines et poésies sont écrites et présentées au mur au tableau (interactif ou pas) ou sur un chevalet. Ces affiches peuvent être rangées dans un porte document où les enfants iront les chercher (reconnaître le titre). Les chansons peuvent aussi être rassemblées dans un classeur qui peut être amené à la maison.
Entendre et apprendre des comptines et courtes poésies font remarquer les rimes souvent en fin de mots et aide à a mémorisation. On peut proposer aux enfants d’en créer eux-mêmes.
- La lecture de livres
C’est par les histoires lues que les enfants vont être motivés à comprendre ces petits signes sur la page afin de retrouver les émotions éprouvées. C’est la variété des livres qui va stimuler leur curiosité. La littérature enfantine est au cœur de l’éveil à la lecture.
Tous les livres se prêtent à des découvertes (livres cartonnés, albums, documentaires, de poésies) et à la compréhension de la lecture mais certains attirent l’attention davantage sur certaines propriétés des mots.
Les livres de Pef : La lisse poire du mot tordu, Le Monstre Poilu (la princesse fait des rimes), Le Petit Prinche (accent sur deux sons : s et ch) et bien d’autres, travaillent les sonorités des lettres.
Mais ils sont, avant tout, lus pour le plaisir.
- L’invention d’histoires seul à deux ou en collectif
Début d'une conte. Photo © Danielle Jasmin |
- Les jeux sonores et musicaux
Reconnaître les différentes caractéristiques des sons : longs, courts, aigus, graves, identifier les sons de différents instruments, leur localisation, inventer des sons (forts, faibles…), enregistrer des sons avec des objets de la classe et les réécouter pour les reconnaître) sont des exercices de discrimination auditive, une habileté liée à la conscience phonologique.
Jeux d’écoute, de reproduction de rythmes et invention de rythmes aiguisent la perception. L’utilisation de petits instruments peuvent être utilisés pour rythmer la chanson.
Jouer avec sa voix. Le Ho ho ho, du père Noël. Dire ou chanter son nom, une lettre de différentes façons. AAAAAAAAAAAAAAAAA ou A A A, fort ou doucement, avec la voix qui monte ou qui descends de façon fâchée, surprise…
L’éveil sonore et musical est malheureusement un domaine où beaucoup d’enseignantes ne se sentent pas à l’aise. (Voir aussi les travaux de Jonathan Bolduc).
- Les jeux de langages : expérimenter avec les lettres et les mots
Au préscolaire, tout énoncé peut devenir prétexte à jouer avec les mots. Mais on peut aussi provoquer les occasions. Les devinettes en sont propices. Chercher par exemple une lettre/son qui fait peur (le S de serpent peut-être?). Chercher plein de mots qui commencent, finissent ou qui incluent tel son/telle lettre. Je vois quelque chose qui commence par le son M.
Ou des devinettes autour d’un son/lettre: C’est un abri quand je veux dormir dehors et qui commence par T (tente). C’est un animal qui se déplace lentement et dont le nom commence par T (tortue).
- Tracer des signes dans le sable
Jouer à tracer des signes avec son doigt et des lettres dans du sable noir (ou autre) sur une table lumineuse ou simplement dans le sable dedans ou dehors sont des gestes que les enfants font spontanément.
- Les marionnettes :
Sous utilisées en maternelle, elles sont pourtant des occasions d’expression et donc du développement du langage de des capacités de narration des enfants. Ils sont appelés comme dans les livres à inventer, un début, un milieu et une fin.
- Transformer des lettres en dessins : jouer avec leur graphisme, leurs images
«Un A qui sourit» Un A Volcan
Deux O O deviennent une bicyclette, une paire de lunettes, des yeux de hibou…
Agrémenter une ou des lettres de leurs noms :
Écrire des lettres qui font peur (le T est le tonnerre, le S un serpent), ou des mots qui pleurent, qui rient, frissonnent, qui ont trop mangé, sont fâchés, etc. et les illustrer en utilisant différents médiums et supports1.
Ici, l’enfant a choisi un carton noir, un feutre métallique doré, un feutre doré avec des brillants pour le remplissage et un feutre argenté pour représenter : « Le C, c’est comme un croissant».
Utiliser l’ordinateur pour explorer les formes que peut prendre une lettre selon les types de calligraphie
- Expression dramatique
On peut jouer au robot et on parle de façon saccadée (segmenter l’oral en syllabes).
Les enfants sont invités (s’ils le veulent) à dicter une histoire à l’enseignante qui lui relit ce qu’il lui a dit. (Voir les travaux de Vivian Paley). Ils pourront ensuite rejouer leur histoire au milieu du cercle des amis en choisissant des camarades pour jouer les rôles. L’enseignante fait le narrateur et les enfants jouent.
- Le jeu symbolique
Le jeu symbolique est à la fois un moyen inestimable d’expression pour l’enfant et le lieu par excellence du développement du langage (clé de la lecture). C’est aussi une façon de se familiariser avec les symboles.
Faire semblant est une façon de penser où on joue avec les symboles et les idées. Utiliser un objet (un bloc) pour un autre (un téléphone) est une geste mental similaire à celui de représenter un objet par un mot et un mot par l’écrit.
Dans le jeu les enfants révèlent aussi ce qu’ils savent par rapport à la langue (Ex. : en faisant semblant de préparer un sandwich, un enfant dit «sandwich c’est comme Sandrine» et «fraise c’est comme fraiche». Parfois même ils s’apprennent des choses sur la formation des mots : «Dans s’époumoner, il y a poumon» fait remarquer un enfant à un autre. À une autre occasion, où on jouait au loup, un enfant crie danger et l’autre commente «dans danger, il y a ange»).
Les jeux du restaurant, de l’épicerie, la pâtisserie, la bijouterie, le médecin, etc. amènent les enfants à écrire
Un enfant jouant au vétérinaire à fait une affiche : VTRINR.
Il y a milles occasions pour l’adulte attentif de noter les apprentissages et d’identifier des erreurs révélatrices de connaissances. Savez-vous ce que sont des novales ? «Il y en a des roses dans la baguette magique». Réponse : un oval au pluriel. La liaison faisait pour cet enfant partie du mot.
De plus, l’habillage et déshabillage des poupées (boutonnières, boutons pressions, nœuds) sont toutes des occasions d’exercer sa motricité fine.
- La peinture
Par la peinture les enfants s’exercent à représenter le monde. Ils font des tracés de lignes ondulées, brisées, de boucles, de points, de tirets et autres formes graphiques se rapprochant de l’écriture.
On sait qu’à cet âge on voit apparaître dans les dessins et peintures des enfants, des lettres ou leur nom, signe de leur intérêt pour les lettres. L’enseignante commente : Oh!, je vois que tu as écrit…
Les enfants peuvent être invités à « signer» leurs peintures derrière leur œuvre ou sur un collant.
- L'imprimerie
Les enfants vont créer des formes et des lettres avec de petits cartons et de la gouache. Voir: https://jeulibrequebec.blogspot.com/search?q=Impressions
- Modelage
La pâte à modeler et la glaise sont des matériaux malléables qui peuvent prendre toutes sortes de forme. Certains enfants seront peut-être intéressés à modeler la première lettre de leur prénom ou leur nom.
En plus d’être une forme d’expression et un moyen de libérer les tensions, la manipulation de ces matériaux donne de la force aux doigts des enfants pour les aider dans leurs initiatives d’écriture.
- Le jeu et la manipulation de petit matériel mobile :
Tout le petit matériel de manipulation : petits blocs, cailloux, et autres peuvent aussi servir pour façonner des lettres si désiré.
Lettres faites spontanément sur la table lumineuse par différents enfants.
Certains enfants vont aimer écrire leur nom sur le rétroprojecteur pour le voir en grand.
Ici un enfant a décidé d’écrire son nom sur le rétroprojecteur avec des objets : pince à linges, etc.
- Motricité fine :
Tout ce qui aide à la fine motricité (enfiler des perles, coudre, le tissage, le collage, le modelage, la cuisine, les petits blocs Légos ou autres, etc.) va aider les enfants dans la souplesse des poignets, la force des doigts et le contrôle de leurs gestes.
- Les projets
Les projets sont des situations riches d’occasions d’écriture/lecture. Pour faciliter la tâche aux enfants on leur fournira plusieurs référents (documentaires).
Un exemple : Dans le cadre d’un projet, les enfants de la classe ont visité animalerie (personne n’a d’allergies). Il est décidé qu’on adopterait trois poissons (c’est malheureusement de moins en moins permis). On leur cherche des noms : les enfants suggèrent et l’enseignante écrit devant eux en fragmentant les mots et commentant ce qu’elle écrit. Elle en profite pour faire remarquer certaines caractéristiques (si les enfants n’en ont pas pris l’initiative avant elle). On peut ensuite mettre les noms dans un sac et on en pigera trois.
Ces noms pourront être copiés par des enfants qui en ont envie et collés sur l’aquarium.
On peut faire la même chose pour les papillons ou poussins éclos…
- Écrire c’est lire
Les enfants qui choisiront de jouer/travailler dans le coin de dessin/ écriture (bien sûr on peut écrire ailleurs) vont avoir envie de et pouvoir y :
Dessiner et signer à leur manière leurs dessins (derrière la feuille ou ailleurs).
Écrire leur nom ou certaines lettres de leurs noms ou de ceux de leurs camarades.
Faire des affiches pour nommer leur constructions ou autres œuvres ou les protéger (S.V. P. Ne pas toucher ou simplement un signe d’interdit). Ou encore un jardin : («S’il vous plait, ne pas marcher ici»). Des écriteaux pour annoncer un spectacle de marionnettes. Pour présenter nos découvertes dans un projet.
Faire des cartes d’invitations, de souhaits ou pour envoyer un mot à un enfant malade…comme ils le peuvent (ils évolueront du dessin au trait ou symbole vers les pseudo-lettres et lettres à l’écriture approchée vers l’écriture conventionnelle).
Les enfants vont s’entraider, discuter de solutions, faire des hypothèses et parfois chercher l’aide de l’adulte.
L’enseignante va encourager ces initiatives faites d’essais et d’erreurs, soutenir l’enfant qui ose, encourager celui qui n’ose pas et célébrer les efforts. Elle pourra faire des suggestions respectueuses pour aider l’enfant dans sa démarche. Elle met à leur disposition des référents (en lettres majuscules et minuscules de différents format et polices).
La correspondance avec une autre classe serait aussi une occasion de chercher à communiquer.
Décorer des lettres (motifs, faire des variations).
Ma boite aux trésors :
Il s’agit d’une boîte que l’enfant aura décorée et dans laquelle il conservera les signes- mots ou les mots (orthographe approchée ou conventionnelle) qu’il sait écrire (son nom, maman, nom de son chien). On s’entend que cette activité ne convient pas à tous et certainement pas en début d’année.
Affiches faites par l’enseignante (en collaboration parfois avec les enfants) qui documentent les faits et dires des enfants en prenant des photos et en transcrivant leurs paroles. Revisiter ces affiches avec les enfants en relisant ce qu’ils ont dit puis les mettre au mur à la disposition des enfants, parents et autres visiteurs de la classe et de l’école. (Cela fait comprendre que l’écrit représente nos mots et que l’écrit est immuable).
À l’extérieur :
Faire une promenade dans le quartier de l’école et faire la chasse aux lettres : il y a des o et des y dans les arbres, des affiches, etc..
«Écrire» une lettre ou tout son prénom dans le sable ou la terre avec un bâton.
Utiliser des éléments naturels (roches, bâtons, cocottes, glands…) pour faire la forme d’une lettre.
Écrire le nom de notre école sur le trottoir devant l’école.
Dessiner et écrire avec de la craie sur l’asphalte de la cour d’école
Course au trésor sur la cour (des roches peintes avec des lettres sont cachées). On pourra plus tard chercher à composer des mots avec.
Au gymnase et dans la cour:
Tous les jeux de réaction à des consignes (quand je dis rouge on arrête…) sont des jeux de perception auditive et de contrôle du corps.
Les jeux de psychomotricité qui favorisent la dissociation des bras, avant-bras, poignet et les rotations du poignet (rubans rythmiques, tourner une corde à sauter, dessiner en l’air ou sur papier ou même des miroirs (voir le travail de Segni Mossi https://youtu.be/iL_JsN3P4ic ) en faisant des grands cercles ou spirales puis des plus petits) sont tous nécessaires au contrôle de l’écriture. Les jeux de tension et relâchement également (les enfants ont tendance à tendre tout leur corps en écrivant). Le travail des notions spatiales (en haut en bas, devant, derrière, à côté) et d’orientation dans l’espace (notion de droite gauche) sont des concepts dont l’acquisition se fait d’abord par le corps (la danse en est un exemple) et doit précéder les propositions d’écriture.
Note : Ce n’est pas avant 5 ans que les enfants peuvent commencer à distinguer leur droite de leur gauche (celle des autres est encore plus difficile). Certains n’ont pas encore trouvé leur dominante : main œil, oreille, pied. Des jeux de psychomotricité: un foulard dans une main, un sac dans l’autre, etc… vont les aider dans ce sens.
Faire des lettres avec notre corps (peut aussi se faire en classe).
Les sorties
L’environnement extérieur est plein de mots, de sons et lettres qui deviennent sujets à interrogations, hypothèses, vérifications, rectifications.
Qu’est-ce que cela peut vouloir dire?
«Pas de camions» «C’est comme MAXIME» «C’est écrit : STOP»
Les sorties au musée, à la bibliothèque, au théâtre, au marcher, sont toutes des occasions d'entendre et de voir des mots.
Les enfants pourront tenter de légender à leur façon les photos d’une sortie et de «relire» les affiches faites par l'enseignante racontant leur questionnements, commentaires, etc.
Rôle de l'adulte (parent, éducatrice, enseignante et autres intervenants)
Le rôle de l’enseignante dans cette démarche d’appropriation par les enfants des mécanismes de notre système graphique est :
∙ D’installer un climat de confiance
∙ D’abord d’être à l’écoute (dans tous les sens) de ce qu’ils savent, ce qui les intéresse, de leurs questions.
∙ D’être aux aguets pour pouvoir profiter des nombreuses occasions qui se présentent de souligner, commenter ou enrichir une situation se prêtant à la progression d’un ou des enfants dans sa/leur compréhension des liens entre la chaine orale et l’écrit et du fonctionnement du système alphabétique (syllabes, lettres, ordre des lettres pour former les mots, espaces entre les mots, ordre des mots…).
∙ De favoriser les prises de conscience par des questions, provoquer des réflexions.
∙ D’encourager tous les efforts de communication des enfants, aider et soutenir leurs premières tentatives d’écriture (des premières traces vers une écriture normée). Valoriser les découvertes. Accepter les erreurs. Se réjouir avec eux de leur compétence grandissante. S’enchanter de leurs astuces.
∙ De créer des contextes de communication où le langage parlé et écrit est utilisé socialement
∙ De ne proposer que des activités signifiantes pour les enfants.
∙ D’intervenir de façon directe (encouragement commentaires questionnement) et indirecte (organisation de la classe, des sorties, des invités, apport de matériel et autres ressources)
∙ D’accompagner les enfants alors qu’ils transforment leurs théories provisoires et «inexactes» en se rapprochant progressivement de l’écriture conventionnelle (1).
∙ D’assurer un cheminement personnel de l’enfant et suivre l’évolution de chacun en documentant ses essais et ses dires révélant ses apprentissages. Conserver les productions. On peut prendre des photos des réalisations et les accumuler pour les comparer et évaluer et partager les progrès avec les parents. On peut aussi garder des enregistrements des enfants.
∙ De lire des livres variés aux enfants tous les jours
∙ De lire et écrire pour différentes raisons devant les enfants.
Conclusion
Voilà toutes sortes de manières possibles (et il y en a d’autres) de soutenir l’émergence de l'écrit chez les enfants.
Avec cet éventail de choix à offrir aux enfants, qui a besoin de méthodes d’enseignement systématiques de la lecture-écriture? Surtout que celles-ci se sont montrées peu efficaces au préscolaire et engendrent des problèmes (du stress entre autres) chez les enfants qu’on voulait justement aider.
En documentant les dires et réalisations des enfants, on peut constater concrètement leur évolution et partager ces informations avec les parents (et les administrateurs) qui seront rassurés sur leurs progrès et sans doute aussi sur nos méthodes.
Anne Gillain Mauffette, mars 2021
Note : Les photos sont propriété d’Anne Mauffette sauf celles mentionnées autrement.
Références
1 The enchantment of writing. Un chapitre dans: The Wonder of Learning. The Hundred Languages of Childre. Reggio Children, 2011
2. L’écrit-Découverte du principe alphabétique. Edusol Ministère de L’éduction nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. 2015
3. Walton, P.D.; Canaday, M.; Dixon A. Utiliser les chansons et le mouvement pour enseigner la lecture aux enfants autochtones (2009)
4. 60 poésies, 60 comptines de Pomme d’Api chez Centurion Jeunesse.
5. Art as literacy (CD): The Learning Moments series. See what children know TM Videatives : www.videatives.com
6. Accueillir la petite enfance: Programme éducatif pour les sevices de garde éducatifs à l'enfance (version 2019). Ministère de la Famille. Les publications du Québec
7. Progamme-cycle de l’éducation préscolaire. Programme de formation de l’école québécoise. Éducation préscolaire (2021). Ministère de l’éducation . Québec
Un autre livre pour vous inspirer :
We write shapes that look like a book. Pablo Picasso Infant Toddler Centrer. Coriandolli Micro Publishing. Reggio Children 2008
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