jeudi 17 novembre 2022

Petites explorations sonores 2: À la découverte des sons et instruments (Deuxième partie)

Par Anne Mauffette

Pour voir la première partie: https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/11/petites-explorations-sonores-2-la_68.html


 Petits jeux pour affiner la discrimination auditive

 Après avoir bien exploré spontanément les différents objets ou instruments, on pourra proposer des devinettes « pour les oreilles» aux enfants.

-          L’orientation et la direction  du son :

· Cacher (ou un enfant) cache un métronome ou une horloge qui fait tic tac ou un radio jouet. Les enfants doivent identifier d’où vient le son et trouver l’objet.

On peut aussi en mettre deux.

Des enfants sont cachés dans plusieurs coins du local (il suffit de renverser une table sur le côté pour créer des cachettes). Chacun a un instrument. Ceux-ci ont décidé qui joue en premier, deuxième… Un des enfants fait un son et le répète quelque fois. Les enfants doivent indiquer d’où vient le son.

· La poule et les poussins. Les enfants sont assis en cercle. Un enfant est dans le milieu les yeux fermés ou un foulard sur les yeux. Un enfant désigné fait le cri du poussin, l’autre enfant essaie de s’en approcher. S’il s’éloigne, l’enfant fait un autre cri. Quand ils se retrouvent, on change les deux joueurs.

· Les enfants sont debout en cercle. Un enfant dans le milieu a un triangle. Un autre enfant dans le milieu a les yeux fermés ou s’il le tolère les yeux bandés. Le joueur de triangle joue et se déplace lentement, l’autre cherche à le suivre et l’attraper. Si c’est trop difficile, le joueur fait du sur place pour laisser la chance à l’enfant de le trouver. Et l’on change : deux autres enfants se placent au milieu.

· Inviter les enfants à écouter des sons dans leur environnement : y a-t-il des sons qui sont loin et des sons plus rapprochés? Lesquels?

· Leur proposer de faire des sons qui s’approchent de plus en plus ou qui s’éloignent. Comment peut-on faire cela? Cela met la table pour parler de l’intensité du son.

 

-          L’amplitude du son ou intensité

L’équivalent mathématique est «beaucoup» et «peu».

L’intensité du son se manifeste par des sons forts  (fortissimo) moyens ou faibles (pianissimo). Cette intensité va varier et composer parfois des crescendo (de plus en plus fort) et des decrescendo (de moins en moins forts ou plus en plus faibles).

Dans le langage courant on utilise parfois comme synonymes, lentement et doucement. Mais lentement est lié à notion de vitesse et doucement à la notion d’intensité.

· Un objet est caché dans le local. Un enfant doit le chercher : les enfants applaudissent fort quand il s’en approche et très doucement quand il s’en éloigne.

Le même jeu peut se faire avec des instruments.

· Lorsque l’adulte frappe fort sur le tambourin, les enfants s’éloignent de lui (ils font semblant qu’ils ont peur); quand il frappe doucement, les enfants reviennent près de lui.

Une variante : Lorsque le son est fort les enfants marchent, courent ou sautillent quand il est faible, ils s’arrêtent.

· On peut aussi faire écouter un extrait musical et modifier le volume de la sortie du son.

Ou écouter des extraits où les sons sont très contrastés en intensité.

· On pourrait aussi proposer aux enfants de dessiner des sons forts et des sons faibles.  Certains vont représenter un petit chat (son faible), et d’autres vont faire des symboles plus graphiques tels une explosion ou pleins de spirales (sons forts).

· Taper des mains de plus en plus fort (mais pas plus vite) puis de moins en moins fort (decrescendo). Le meneur montre avec le bras qui monte ou descend si les joueurs doivent augmenter ou diminuer le son.

· L’adulte ou un enfant a une baguette magique ou de chef d’orchestre. Il touche un enfant qui se met à jouer de son instrument, puis un autre et un troisième jusqu'à`ce que tous jouent. Les enfants vont ressentir la notion d’accumulation sonore.

L’intensité et le timbre sont les deux caractéristiques les plus faciles à reconnaître par les jeunes enfants.

 

-          La hauteur du son :

Il s’agit de distinguer les sons aigus, moyens et graves.

 

Photo Anne Mauffette

  ·Trois ou quatre clochettes sont agitées sous les yeux (et oreilles) des enfants. Ils auront aussi l’occasion aussi de jouer avec. Puis, l’adulte ou un enfant se cache derrière le théâtre de marionnette ou un paravent ou sous une table et en agite une. Laquelle a-t-on entendu?Trois clochettes sont agitées sous les yeux (et oreilles) des enfants. Ils auront aussi l'occasion de jouer avec.

 Puis, l’adulte ou un enfant se cache derrière le théâtre de marionnette ou un paravent ou sous une table et en agite une. Laquelle a-t-on entendu?

Un peu plus difficile: l’adulte agite une clochette puis une autre (commencer avec les sons les plus contrastés. Laquelle a été entendue la première et laquelle la deuxième? On peut même essayer à trois clochettes (et essayer de repérer la séquence des sons).

· On peut mimer les sons : marcher lourdement comme un éléphant, un géant (sur les sons graves) sur un extrait de cette musique, Bydlo dans Tableaux d’une exposition de Moussorgski https://youtu.be/Iz1HOXrAoAI


Puis on pourrait par exemple faire écouter cette vidéo aux enfants pour les sons aigus : Les Poussins dans leurs coques de Modeste Moussorgski dans Tableaux d’une exposition:    https://www.daily Puis le rejouer avec l’orchestre pour que les enfants puissent bouger comme les petits poussins: https://youtu.be/_E_glRyUnhI .


· La flûte à coulisse est un bon instrument pour faire reconnaître les différentes hauteurs de son ainsi que les glissandos (du plus haut au plus bas et du plus bas au plus haut. Les enfants vont suivre le son avec leurs corps.

                Photo Anne Mauffette

 

  · Un ou des enfants peuvent tenir un ou des carillons obliquement, les lattes les plus longues  vers le bas. Ils feront glisser leurs mailloches de bas en haut et de haut en bas (glissando).

On peut ensuite demander à un ou des enfants volontaires, de représenter au tableau ou sur des feuilles des sons entendus qui montent de plus en plus haut, puis des sons qui descendent de plus en plus bas.

 

-          La durée du son

http://cpd67.site.ac-strasbourg.fr/musique/?page_id=3214


On pourrait commencer par demander aux enfants de nous montrer des objets longs et des objets courts («Chantale, elle a les cheveux longs et moi, j’ai les cheveux courts»).

 



· Présenter des cymbales (ou un triangle) et un woodblock : faire écouter ces deux instruments : que remarquent-ils? Est-ce qu’il y a un moyen « d’arrêter les sons» de l’instrument qui résonne?

· À la flûte on fait des sons longs et des sons courts. Les enfants dessinent des lignes longues ou courtes selon les sons entendus.

· Certaines pièces vont attirer l’attention sur les sons courts.

 Poules et Coqs dans le Carnaval des Animaux de Saint Saëns amène les enfants à dessiner ou peindre des petits traits et points.

    On peut aussi inviter les enfants d’abord à se déplacer sur cette musique qu’on aura nommée.

    Alors que La Moldau de Smetana ou autre évocation de mer ou de rivière, amène les enfants à faire à la peinture, de longs traits, des spirales, etc.

     Ou à danser comme des feuilles au vent.

 

-          Le timbre

Le timbre est la qualité spécifique d’un instrument indépendamment de la hauteur, l’intensité ou la durée : sa «couleur» en quelque sorte qui le rend reconnaissable entre tous.

                            Photo Anne Mauffette

     · Toujours avec des clochettes et cachée (après avoir fait voir et entendre celles-ci aux enfants et même les avoir laissés jouer avec) : agiter une clochette. C’était laquelle? 

    On peut évidemment faire ou refaire la même chose avec d’autres objets ou instruments.

    · Les enfants ont plusieurs instruments semblables. L’adulte lui, a un exemplaire de chaque instrument. Devant les enfants celui-ci joue d’un instrument et les enfants qui ont le même jouent aussi. Les autres font «dormir» leur instrument. Puis l’adulte choisit un autre instrument, etc.

    · Les enfants sont dos à dos. Vous avez deux paires de chaque objet sonore ou instrument.Vous distribuez un objet à chaque enfant en prenant garde que les deux objets de la paire se retrouvent dans des rangées différentes.

    Vous ou un enfant (une fois que le jeu est compris) faites le chef d’orchestre qui indique un enfant qui va jouer de son instrument. L’enfant de l’autre côté qui pense avoir le même instrument lui répond.

    · Un enfant est caché sous une table et des instruments, que les enfants ont vus, sont placés dessus. Un autre enfant en choisit un et joue ou bien fait une succession de sons. L’enfant devine duquel il s’agit.  Puis on change les deux joueurs.

Ou :

      Des enfants ont chacun un instrument et se cachent derrière un paravent. Chacun leur tour, ils jouent. Les autres enfants devinent de quoi il s’agit. Ensuite, deux enfants peuvent jouer de leur instrument en même temps. Lesquels c’étaient?

· L’adulte aidé d’un enfant jouent de deux instruments en même temps. Puis un des deux s’arrête puis l’autre. Lequel s’est arrêté en premier? (Les enfants ont tendance à se rappeler le dernier son entendu).

· On pourrait aussi regarder des bouts de cette vidéo (ou d’autres) (https://youtu.be/FHbm291qrTY), où on nous montre le timbre de différents instruments mais sur un synthétiseur. Les enfants apprécieront surtout sans doute la batterie et les guitares. Ou la télécharger sur une tablette dans le coin écoute à la disposition des enfants.

On peut aussi utiliser des airs pour aider les enfants à reconnaître certains instruments et leur permettre de s’exprimer sur ces musiques :

Rebondir : https://youtu.be/yXAyGdE2CWE (les tambours)

Ou encore l’air Les fourmis sur lequel on pourra marcher ou voler comme des insectes (bongos, tambours): https://music.apple.com/ca/album/imaginations-pour-lexpression-corporelle-vol-1/1179739075

Grandir et rapetisser (le xylophone et le frottement sur les cymbales)

https://youtu.be/Ax_a1Use5fo

Funambule (piano surtout) https://www.musicme.com/Andree-Huet/albums/Imaginations-Pour-L%27Expression-Corporelle,-Vol.-2-3298493100964-01.html?play=03

 

-          Pareil ou pas pareil?

Les enfants se laissent parfois distraire par un aspect d’un instrument (sa couleur ou sa forme). On les invitera à formuler une hypothèse puis tendre l’oreille pour la vérifier :

Les instruments à gauche malgré leur apparence différente font exactement le même son. De même que les deux à droite malgré leurs couleurs différentes. Photos Anne Mauffette

Par contre ici les 4 plus petites clochettes sur le bâton font un son plus aigu que les quatre légèrement plus grosses sur le bracelet.

    · Pairer des boîtes aux sons pareils : pots de yogourts ou boîtes de films ou de pilules masquées par du papier collant de couleur dans lesquelles on aura inséré une même quantité de sable riz ou autres. Tracer sur un carton des ronds, par paires, sur lesquels les enfants placeront les contenants identiques.


-          Le rythme

Très tôt, l’enfant va réagir au rythme, chercher à le suivre ou s’en approcher.

Un rythme est une série de 2 ou plus d’évènements, interrompus par des silences ou des espaces. Un son ininterrompu n’est pas un rythme.

 Il y a des rythmes qu’on peut voir (une clôture, des pas dans la neige) que l’on entend et d’autres qu’on peut voir et entendre (le bruit des vagues, le cliquetis du clignotant, les essuie-glaces de l’auto…).

 Il y a des rythmes réguliers qu’on voit : lignes dans le milieu de la route, carreaux d’une fenêtre, pas dans la neige, carton d’œufs…). Des rythmes réguliers qu’on entend : horloge, machine à laver, téléphone, gouttes d’eau du robinet. Dans ce cas  l’intervalle est le même entre les évènements sonore ou visuels. Il y a aussi des rythmes réguliers qu’on peut sentir : notre respiration, notre cœur, le jour et la nuit et les saisons. Des rythmes réguliers qu’on peut toucher (carton ondulé, planche à laver, moustiquaire). Il y a aussi les rythmes mesurés de la musique.

Ainsi que des rythmes libres naturels : les sons de la nature (vent, chants d’oiseaux, cris d’animaux, pluie cours, d’eau…).

Et des exceptions : des rythmes réguliers sans silence : la sirène d’une ambulance, un bout de tuyau qu’on tourne au-dessus de sa tête.

· Les mots ont des rythmes.

La langue est composée de syllabes longues et courtes : cro co dile (court, court, long).

Chaque enfant dit son nom en frappant ou agitant son instrument sur chaque syllabe. Anne (un coup) Nicole (deux coups) Frédéric (3 coups), Emmanuel (4 coups). On peut ensuite demander aux enfants de se regrouper selon le nombre de syllabes de leur nom.

On pourrait aussi frapper toutes les syllabes d’une comptine ou une chanson, en chantant, ou le refrain  seulement. Exemple : Dans la chanson des crocodiles, avec des blocs recouverts de papier sablé ou des bâtons sonore, on frappe chaque fois que revient dans la chanson «Ah les cro cro , ah les croc cro, ah les cro co di les».

· Deviner de quelle chanson il s’agit juste par le rythme (sans chanter). Nous aurons auparavant chanté ces chansons plusieurs fois.

· Chaque enfant a un instrument. L’adulte fait un rythme, et tous l’imitent. Puis chaque enfant à son tour va inventer un rythme reproduit par tous.

· Avec un tambourin : On demande aux enfants de faire ce que la musique leur dit. On frappe un rythme au tambourin qui accompagne le pas naturel des enfants, puis qui fait marcher plus vite, trotter ou courir, puis sautiller ou galoper, puis marcher lentement. On peut aussi donner l’image d’un cheval qui marche, trotte, galope puis est fatigué. Quand le tambourin s’arrête, on s’arrête.

Les habiletés rythmiques sont liées à la conscience phonologique et à de segmentation.

-          L’accent

Demander aux enfants de faire un rythme avec un accent (un temps plus fort) sur un des sons.

-          La pulsation

La pulsation est un battement régulier. On peut écouter la pulsation de son cœur par exemple.

· Avec un métronome varier la vitesse de celui-ci; les enfants vont marcher en essayant d’accorder leur pas au métronome. On commencera par une vitesse moyenne, puis lente (c’est le plus difficile pour eux), retour à la moyenne puis vite et très vite. Quand le métronome s’arrête, on s’arrête (Ouf!).

· Les enfants sont dans deux groupes. Tous les enfants d’un même groupe ont le même genre d’instrument. Quand on chante la première partie («Savez-vous planter des choux»): un groupe accompagne la pulsation. L’autre groupe accompagne la deuxième partie («À la mode, à la mode»). On pourrait aussi faire trois groupes  où un groupe chante et mime les gestes.

· Un groupe essaie de frapper la pulsation d’une chanson (avec des bâtons sonores par exemple) alors que l’autre frappe le rythme de tous les mots de la chanson

(avec des maracas par exemple).  Chaque groupe aura d’abord essayé, chacun de son côté. Puis un groupe joue l’autre écoute et on change et finalement on joue ensemble en essayant de ne pas se lasser entraîner. Et on rit!

 

-          Le tempo ou la vitesse (rapide ou lent, de plus en plus rapide et de moins en moins rapide).

On pourrait commencer par demander aux enfants quels animaux ils connaissent qui vont lentement et ceux qui vont vite. Les sons aussi sont parfois joués  plus rapidement et parfois plus lentement

On peut noter avec les enfants que notre cœur aussi bat parfois plus vite ou plus lentement. Et discuter de quand : quand on court, quand on a peur, quand on dort…

Ici deux enfants font tourner les clochettes (qui composent un gamme) de plus en plus vite créant des sons liés. Jouant avec la notion de vite et de lent. Photo Anne Mauffette


· On peut sur un tambourin, inviter les enfants à bouger en écoutant ce que le tambourin leur dit : battre des mesures moyennes, puis plus rapides (presto), puis lentes (lento). Les enfants vont tentent d’imiter la vitesse du son dans leurs déplacements.

Ou bien un enfant agite une maracas plus ou moins rapidement et les enfants bougent en conséquence.

· Chaque enfant a un objet sonore ou un instrument. Quand le chef d’orchestre (adulte ou enfant) fait des gestes rapides, les enfants en jouent rapidement, s’Il fait des gestes lents, ils font de même.

· Sur l’air de Meunier tu dors, on se balance lentement dans la première partie (du sommeil) puis on agite rapidement les bras en cercles dans « ton moulin, ton moulin va trop vite… va trop fort».

· Henir Dès  dans «Danse, danse, danse» chante de plus en plus vite. Les enfants vont donc danser de plus en plus vite… https://youtu.be/xG0CvWQ0uPI

· On pourra utiliser des pièces musicales pour faire ressentir les notions de lent et vite.

          La pièce Manège  (d’Andrée Huet): alterne les mouvements lents et rapides:  https://youtu.be/faq__2LzF5Y .

-                  Pour ressentir un mouvement lent on pourrait chosir Aquarium de Camille Saint Saens par exemple.      

            Les enfants peuvent choisir des foulards légers (ou des rubans bleus au bout d’un bâton ou du papier crépon) et/ou des petits poissons sur des petits bâtons. Ils se déplaceront de haut en bas sur la musique partout dans le local, se croisant, changeant de direction, tournant comme il leur chante. Ils auront pour s’inspirer, peut-être d’abord visionné une extrait de cette pièce à partir du moment où l’on voit des poissons défiler : https://youtu.be/69DVaGL1LZU

 

-                 Dans le Carnaval des Animaux (prendre un extrait), Hémiones et les deux pianos qui les représentent vont à toute vitesse : https://youtu.be/MqrKS85o4N4

Ou :

-                  Avec La Marche Turque de Mozart, les enfants vont ressentir un tempo rapide au piano. Faire écouter un petit bout. C’est quoi comme instrument? Cela leur fait penser à quoi? Des petites souris qui trottent? Une parade?

      On peut aussi leur proposer de mimer sur cette musique un matin où ils se réveillent en retard: ils vont à la toilette et se brossent les dents et les cheveux en vitesse, puis vont déjeuner,  mettent de la confiture sur une tartine grillée, préparent leur dîner et leur sac à dos puis sortent en courant de la maison.

-                  Dans Peer Gynt de Grieg : Dans le Hall du Roi de la Montagne (sur Youtube), la musique commence lentement puis accélère. Les enfants vont ressentir la notion «d’accelerando» mais   la musique va aussi de plus en plus fort. On nommera ce phénomène : c’est un  «crecendo».           Les enfants peuvent d’abord marcher sur la musique et seront ensuite emportés et se mettront à courir. 

            On pourrait, au début, proposer l’image d’un détective qui recherche un voleur. puis qui l'aperçoit et lui court après. Ou leur demander à quoi cela les a faits penser (une  promenade tranquille puis un orage?).

-        

-          Le silence

Qu’est-ce que le silence? « C’est quand il n’y a pas de bruit» dit une. « C’est quand on se tait» dit l’autre dit un autre. Alors taisons- nous et écoutons le silence… Ceci peut se passer dans le local, dans la cour ou sur la rue ou dans la forêt. Après un lapse de temps on demande : «Qu’est-ce qu’on a entendu?»  Les enfants énumèrent les bruits identifiés.

La musique est faite de sons et de silences, leur organisation c’est la composition. Le silence est l’intervalle entre deux sons.

Mais il y a aussi la fin d’un morceau de musique qui s’exprime par un silence plus long.

·  Deux par deux : un des deux enfants a un instrument résonnant l’autre a une   feuille et un crayon feutre. Quand l’enfant joue, l’autre dessine.  Quand il n’y a plus de son, le partenaire arrête. Ils font cela quelque fois puis on inverse les rôles.

· L’adulte joue du tambourin, les enfants dansent. Quand la musique s’arrête, ils s’accroupissent. On peut refaire l’exercice et ils font la statue. Cela peut aussi se faire avec une musique enregistrée.

· On peut aussi faire une variante de la chaise musicale. Une boîte d’instruments (un pour chaque participant). Un enfant musicien dirige la danse autour des chaises. Lorsqu’il s’arrête tout le monde essaie de s’asseoir. L’enfant qui n’a pas de chaise va rejoindre l’enfant musicien et prend un instrument et les deux improvisent. Au besoin l’adulte peut servir de chef d’orchestre pour que tout le monde arrête en même temps. Le jeu termine quand tous sont devenus musiciens.

-          La mélodie

 La mélodie est composée de sons liés (legatos) ou détachés (staccatos) avec des hauteurs spécifiques.

 

Les chansons sont un bon moyen pour entendre et intégrer des mélodies variées.

 


Cet enfant cherche à jouer la mélodie d’une chanson qu’il connait sur la cithare. Photo Anne Mauffette







L’écoute de pièces musicales se prêtent aussi à cela.

L’écoute des Variations de À vous dirais-je Maman de Mozart peut amener les enfants à reconnaître la mélodie de bases sous les variations.

Le ton, la vitesse des mélodies créent des atmosphères différentes:

Dans Le Carnaval des Animaux, la plage sur La tortue https://youtu.be/pjcKrqbVhVU , invite les enfants soit à se déplacer au sol lentement (comme un escargot ou un tortue) ou à faire de grands gestes amples et lents ou encore la plage Les cygnes peut inciter les enfants à peindre de longues lignes, des spirales…

Par contre dans cet extrait (un document très bien fait): https://youtu.be/KtyAKyVMWPo , les enfants vont pouvoir écouter et voir les instruments et assister à l’analyse d’une pièce staccato (Poules et Coq).

-          Les réitérations

Il y a dans les compositions musicales des parties de mélodies qui sont répétées.

Les refrains dans une chanson en sont un exemple.

-           Jeux explorant plusieurs caractéristiques

· Deux par deux. Les enfants se mettent d’accord pour représenter un animal. Ils choisissent ensemble l’instrument et les sons qui vont mieux le représenter. Un fait le son et l’autre imite la démarche. Les paires présentent le résultat de leur recherche au groupe. On pourra reprendre cette activité une autre fois avec les mêmes paires mais inverser les rôles.

On peut aussi faire cette activité en imitant la démarche d’un personnage : un géant, une fée, un soldat, un bucheron, etc.

Pour voir la troisième partiehttps://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/11/petites-explorations-sonores-la.html

Pour voir l'article au complethttps://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/11/petites-explorations-sonores-2-la_68.html

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