mardi 26 janvier 2021

Que peux-t-on observer dans le jeu symbolique

 Anne Gillain Mauffette


Photo © Danielle

SOMMAIRE

1.     Descriptions  de séquences de jeu

– Première situation de jeu – S.

– Deuxième situation de jeu – G.

2.    Analyse de la séquence de jeu de G. 

3.     Annexe

 

Dans leurs jeux de faire semblant, les enfants travaillent toutes sortes de concepts. Ce type de jeu permet l’expression et le raffinement de toutes sortes de connaissances, ainsi que l’expression de sentiments variés. Les enfants s’y révèlent.

Note : Ceci est un extrait des notes que je prends sur les faits et gestes de mes petits enfants afin de garder des traces de ces moments extraordinaires/ordinaires de leur enfance et de mon attention affectueuse pour leurs idées et créations. Mes transcriptions sont rarement aussi longues que dans la 2e situation de jeu avec G. Ce passage a été rédigé intentionnellement afin de partager avec ses parents la richesse de notre jeu cet après-midi-là.

 

1. DESCRIPTIONS DE SITUATIONS DE JEU

A - Première situation de jeu – S.

Photo ©Anne Mauffette

S., 2 ans et demi, décide de jouer à la garderie. Elle va y aller bientôt et sa maman a commencé à lui en parler.

C’est elle l’éducatrice et moi l’enfant. Je lui demande donc :

« Bonjour, c’est toi Dominique l’éducatrice ?

— Oui, venez les filles, me dit-elle comme si nous étions plusieurs enfants. Les mamans sont parties.

Me regardant, elle ajoute :

« Tu as peur ?

— Non, je n’ai pas peur.

— Si, tu as peur, insiste-t-elle me dictant ainsi mon rôle.

— J’ai un petit peu peur Dominique. Est-ce que tu vas t’occuper de moi ?

— Oui, viens, me répond-elle en me prenant par la main. Je vais jouer avec toi. »

 

Nous n’avions jamais parlé de peur. Quelle projection limpide ! Que le faire semblant est révélateur ! Sa nouvelle vie inquiète S. Elle l’exprime très clairement dans son jeu.

En même temps, elle apprivoise l’idée et donne une conclusion positive. À nous de la rassurer.

En observant les enfants, on va mieux les connaître et les comprendre. On va savoir ce qu’ils savent et imaginent, ce qui les préoccupe.

 

B - Deuxième situation de jeu – G. (février)

G.  a eu 6 ans en janvier et est à la maternelle depuis septembre.

Nous avons joué – à sa suggestion – à l’épicerie. Il est le propriétaire et caissier du magasin.  Moi je serai la cliente. Je vais chercher une poupée qui sera ma petite fille.

« Voilà ton porte-monnaie », me dit-il en me tendant plein de billets avant d’entreprendre le jeu.  

Je mets ma petite fille dans le panier à épicerie.

Photo ©Anne Mauffette

Quand je l’interroge sur la disponibilité d’un produit, il me répond :

« Vous trouverez cela dans la rangée 5. »

 Il m’avertit que tous ses produits sont très chers parce qu’il est pauvre et qu’il doit faire de l’argent pour nourrir ses enfants. Je lui réponds que je vois que ses produits sont très frais et biologiques et que je suis prête pour la santé de ma petite fille à payer plus cher. Je lui demande :

« D’où viennent vos produits, du Mexique ou de Californie?

— D’un grand potager (ils en ont un à la maison). C’est un homme très riche qui a un grand potager. »

 Je trouve de la pâte à modeler et fabrique en vitesse carotte et haricots. Je les lui amène et lui demande de les peser pour me dire combien cela coûte.

Je lui demande ensuite de mettre cela dans des petits sacs et me dire combien je lui dois.

 

Photo ©Anne Mauffette

« Cela coûte tant ! » dit-il, en pianotant sur la caisse, sans préciser de nombre mais regardant le total affiché.

 Je lui demande :

« Est-ce que je peux payer avec ma carte de crédit ?

 Oui. » Il la passe dans la machine. Je m’apprête à partir, mais il me répète :

« Cela fait tant.

— Mais je vous ai déjà payé avec ma carte.

— Mais cela fait tant. » répète-t-il.

Je lui explique alors que la carte remplace l’argent, qu’ensuite la banque qui va dire que cette dame doit tant à cet épicier et va le payer.

« Ah bon. » dit-il.

 

Photo ©Anne Mauffette

Il m’invite à revenir « le lendemain ». J’y retourne. Cette fois, j’achète du riz, des pâtes et des haricots 

rouges secs (qui sont dans les petits tiroirs de l’épicerie).


 Il me demande combien j’en veux et les ensache tout de suite.

« C’est cinq dollars. » me dit-il.

Cette fois je paie comptant. Je lui tends un billet de dix dollars et lui demande de m’en remettre un de cinq. Mais à la dernière minute, je veux rajouter une crème glacée pour ma petite fille. Je lui dis qu’elle adore la crème glacée. Il me répond :


« Pour ça vous avez raison, les enfants aiment la crème glacée, surtout les petits. »

Je veux le payer avec des pièces. Il me dit :

« C’est gratuit. »

Je le remercie de sa générosité, mais le questionne. Il m’explique que beaucoup de clients sont venus acheter ses produits chers et que maintenant il est riche. Juste avant de partir, il me fait cadeau d’un collier de grosses perles de verre.

« Mais vous êtes trop gentil ! » lui dis-je.

Il me dit que si je reviens le lendemain, il pourra me faire un cadeau encore plus gros.

Pendant que je fais semblant de cuisiner mon souper sur le petit poêle, il frappe à ma porte (imaginaire) et me dit qu’il vient me faire une petite visite. Il répète son invitation pour « le lendemain ».

 Je reviens donc une troisième fois. Cette fois j’achète de la soupe aux épinards (le mélange vert foncé qu’il a fabriqué la dernière fois et que j’ai mis dans un bocal) et des œufs. J’ai le droit cette fois à une autre prime. Il s’approche en faisant semblant de porter une boîte très lourde. Il me la donne et je la dépose sur mon panier. Je lui demande ce qu’il y a dedans et il répond :

« C’est un trésor comme ceux des pirates avec de l’or et des colliers.

— Oh, je suis très surprise, c’est trop. D’où viennent ces pierres précieuses ? Elles ne sont pas volées, j’espère.

— Non, c’est moi qui vais les chercher à travers le monde. Je les trouve dans l’eau partout. (Son petit frère a versé dans notre bac à eau ce matin tous les « cailloux » de verre de couleur que nous avons).

 

Photo ©Anne Mauffette

— Oh! Vous faites de la plongée sous-marine. Il s’agit donc de trésors de bateaux échoués. » dis-je.

Avant de quitter le magasin, je lui demande s’il n’a pas un comptoir où on peut acheter un repas tout fait. Je pense qu’il va peut-être me préparer quelque chose en mélangeant du sable et autres matériaux disponibles. Il me mène plutôt dans un coin et prend des blocs de plastique « Bristle » (avec lesquels il ne joue jamais) pour me faire un sandwich, une bouteille d’eau et du jus d’orange. J’achète aussi un morceau de fromage (il choisit un triangle « Bristle » pâle).

 

Photo ©Anne Mauffette

Je lui dis que je vais aller le manger dans le parc (dans le coin des blocs où sont installés en ce moment le petit trampoline et le tourniquet).

« Je peux vous accompagner, me demande-t-il ?

— Avec plaisir. »  Je sors mon sandwich du sac et lui demande :

« C’est au saumon ?

— Non, au thon.

— Il est délicieux. »  

Il aperçoit deux cylindres de plastique, les prend et m’annonce qu’il va pêcher de la truite (j’imagine qu’il fait une association avec le poisson dans le sandwich). Je lui demande (pour lui rappeler le scénario) :

« Alors, le parc serait près d’une rivière? »

Il me dit que oui, part à la pêche et revient. Je lui propose qu’on utilise peut-être des blocs en bois pour faire un feu. Il ignore ma suggestion et dit :

« Voilà, en me tendant sa prise (rien).

— Il va falloir les cuire, lui dis-je. »  

Je savais que des papiers de soie déchirés par ses cousines la semaine d’avant trainaient tout près. J’ajoute :

« Sur le feu, là peut-être ? » en les lui montrant du doigt.

Il les assemble rapidement en un petit tas, mais je sens qu’il s’en serait passé et jette les truites imaginaires sur le feu.

« C’est prêt, déclare-t-il. Comment vais-je les enlever du feu? Avec un bâton? Avec une pique (imaginaire) : voilà votre brochette. »

Il me la tend, mais ses mains sont vides. Il déclare :

« Je vais aller à la chasse, à la chasse au cerf ! (Par association avec la pêche, j’imagine).

— Oh! Pourquoi ?

— Pour rapporter un trophée de chasse. »

Puis il change d’idée :

« À la chasse au rhinocéros.

— Il y en a par ici ? dis-je.

— Oui.

— Pourquoi chasser le rhinocéros ? demande-je, pour approfondir le jeu.

— Pour un trophée de chasse. »

Il utilise les cylindres comme lunettes d’approche. Je lui demande :

« Oh ! mais qu’allez-vous faire du reste de l’animal ?

— On va le manger.

— Cela se mange ?

— Oui, j’en ai déjà mangé et c’est délicieux. Mais… attention ! Plein de guêpes qui foncent sur nous.

— Il nous faudrait quelque chose, dis-je, pour nous protéger, comme une moustiquaire ou quelque chose.

— Ne vous inquiétez pas, je tire tellement rapidement que je vais toutes les attraper. »

Il utilise les deux cylindres comme fusil. Il vise de tous côtés. Il précise :

« Il y en a quelques-unes qui se sont échappées!

— J’ai ce qu’il faut ! dis-je en prenant une couverture ajourée qui était juste à côté. Je vais pouvoir protéger ma fille (poupée) et moi-même. »

Il propose un autre développement.

« On dirait qu’on serait retourné à l’épicerie et qu’elle aurait pris en feu. »

Nous revenons dans le coin épicerie.

« Ça sent le feu. Il faut sortir ! » crie-t-il. 

Je sors en courant avec ma poupée dans mes bras, laissant tout derrière moi.

« Je retourne dans le feu chercher toutes vos affaires, me dit-il.

— Non, c’est trop dangereux ! »

Il se précipite quand même et revient :

« Tenez, dit-il, en présentant ses mains vides.

— Comme vous êtes courageux! Mais quelle catastrophe! Avez-vous appelé le 911 pour les pompiers ?

— Je n’ai pas de téléphone.

— Et moi j’ai oublié mon cellulaire, dis-je. Vous n’aviez pas d’avertisseur de fumée, d’extincteur ou de gicleurs ?

— Ils étaient brisés. Ce n’est pas grave, je vais tout reconstruire. »

Il ajoute sur un autre ton :

« On dirait que c’est tout reconstruit. »

Nous revenons donc dans l’épicerie. Je dis :

« Mais c’est magnifique d’avoir pu tout reconstruire comme avant et si rapidement.

— C’est les gens qui venaient à l’épicerie qui m’ont aidé à reconstruire.

— Comme c’est beau cette entraide. »

 Le jeu s’est arrêté par l’arrivée de son papa.

« Oh ! » dit G. d’un air déçu.

 

Cette improvisation continue, où chacun réagit à ce que dit l’autre, ce dialogue a duré au moins quarante-cinq minutes. C’est assez impressionnant pour un petit garçon qui a plutôt tendance à changer facilement d’activité.

 

 

2. ANALYSE DE LA SÉQUENCE DE JEU DE G. PAR L’OBSERVATION

Note : Je me sers ici de 6 éléments d’observations que j’ai regroupés dans un document vierge que vous retrouverez en annexe. Vous pourrez alors le télécharger et vous en servir pour noter vos propres observations.


A - Niveau de jeu de l’enfant

1.      Rôle

 Il a adopté un rôle pendant longtemps, me vouvoyant de façon constante. Il a donné à son personnage plusieurs fonctions : l’épicier se révèle aussi chasseur, pêcheur et sauveteur ainsi qu’un mécène et un plongeur. Donc plusieurs revirements de situations originaux comme un essaim de guêpes.

 

2.      Substitutions d’objets

Il en fait plusieurs comme les truites. Je lui ai proposé de les remplacer par un objet, mais il a choisi de le faire par le geste (mains vides). Utilise des blocs pour composer des aliments, des cylindres seront lunettes d’approche, canne à pêche et fusil.

 

3.      Verbalisation remplaçant une situation

« Ça serait reconstruit. »

 

4.      Persévérance

Il a démontré qu’il pouvait maintenir un jeu longtemps, aidé de l’adulte.

 

5.      Interrelations

Beaucoup d’échanges entre les deux participants. Chacun se basant sur l’énoncé de l’autre pour continuer l’histoire.

 

6.      Communications à propos du jeu

Parenthèse pour réorienter le jeu : « On aurait dit que le magasin aurait pris en feu ».

 

Je ne peux nullement garantir que cet enfant agirait de la même façon avec un pair : sa persistance, sa réaction à plus de contraintes ou aux frustrations posées par les interventions des autres enfants, moins conciliants qu’un adulte et n’allant pas toujours dans le sens de « son » jeu. Mais sa capacité, sans aide, de substitution d’objets et de situations par des paroles, ses verbalisations pour organiser le jeu sont des acquis qu’il va transférer dans ses jeux avec ses pairs. Sa facilité au niveau du langage va aussi beaucoup l’aider.

 

B - Thématiques et concepts abordés

 

·        La richesse et la pauvreté

·        Le coût des choses : cher, gratuit

·        Faire de l’argent

 

·        L’entraide

·        Donner, partager

 

·        La provenance des légumes (un grand potager)

 

·        La beauté (le collier)

·        Trésors et pirates

 

·        Pêche, chasse, trophées

·        Adresse, force, vitesse

·        Notion de poids : lourd, peser

·        Notion de quantité, chiffre, nombre

 

·        Le feu, notions de sécurité, courage

 

C – Compréhension

 

- Ce que l’enfant sait et comprend ou ne comprend pas par rapport à un ou des sujets.

 

Ne comprends pas le fonctionnement des cartes de crédit.

 

- Y a-t-il des choses sur lesquelles on voudrait revenir ?

·        Noter d’acheter une balance avec des poids qui permettra de parler davantage de grammes et de kilos, etc.

·        Mettre des prix sur certains produits.

·        Revenir sur la chasse et les trophées de chasse !!! Où vivent certains animaux.

·        Discuter de ce que c’est être pauvre ou riche, lire des histoires à ce sujet.

·        Revenir sur la sécurité : ne pas retourner dans un feu pour aller chercher quoi que ce soit.

 

D - Compétences (liées au programme) démontrées

C-1.  G. a manipulé du petit matériel pour les ensacher. Il s’est déplacé avec aisance. Il a emboité les blocs pour représenter des aliments. Il a fait preuve d’une bonne organisation spatio-temporelle. Il aborde la notion de vitesse.

C-2. Ce jeu a touché son estime de soi, ses commentaires en font foi.

Il s’engage dans une expérience positive. Il amorce de façon autonome le jeu. Il maintient et exprime ses propres idées, il est capable d’ignorer ma suggestion de blocs (c’est très bien). Il manifeste de l’assurance.  Pendant le jeu, il affirme son adresse, sa rapidité, son courage (retourne dans le feu, sa bataille contre les guêpes). Il s’accorde certaines caractéristiques, désirées ou réelles. Il s’intéresse aux réalités sociales, soit le niveau socioéconomique.

C-3.  Les relations étaient harmonieuses, mais je n’étais pas très contrariante. Il régule ses comportements en les adaptant à son rôle et aux situations dans le jeu.

C-4. Il interagit verbalement beaucoup. On constate que G. s’exprime de façon articulée et complexe. Il varie ses énoncés. Il a une bonne écoute et répond de façon pertinente à mes propos, il manifeste donc une bonne compréhension de mes messages et il produit des messages. Il est capable de construire un narratif, d’enchaîner des séquences logiquement.

C-5.  G. explore sa compréhension à la fois du fonctionnement d’un commerce, de l’argent, de la richesse et la pauvreté. Il démontre ses connaissances par rapport à l’épicerie (rangée 5).

Il fait preuve de créativité en proposant des déroulements (l’épicerie prend en feu), en créant les aliments, en utilisant le matériel de façon originale (les deux cylindres). Il est attentif.

Il aborde des concepts mathématiques : beaucoup plus (quantité), nombre (coût des achats).

Il est complètement investi dans le jeu, il s’engage. Il utilise ses ressources, est créatif et sélectionne ses dires et ses gestes en fonction de la situation. Ce jeu fut son initiative et il a persévéré pendant 45 min.

 

E - Facteurs qui favorisent ou nuisent au jeu

- Le contexte : espace, temps, matériel

·        Beaucoup de matériel dans l’environnement est utilisé librement. L’épicerie est bien fournie. Pas d’interruptions par d’autres enfants ou obligations.

·        Ma disponibilité totale a favorisé la durée du jeu et le temps dont nous disposions également.

·        Les enfants savent que tout ce qui est dans cet environnement peut être utilisé comme ils le veulent.

 

- Les attitudes et interventions de l’adulte 

·        Je lui ai laissé l’initiative du jeu la plupart du temps en enchaînant sur ce qu’il me disait, en prolongeant les idées qu’il émettait.

·        J’ai proposé un développement en recherchant des mets tout préparés que je mangerais au parc.

·        J’ai encouragé le dialogue en posant des questions (« D’où viennent vos produits ? »).

·        Une intervention s’est révélée inutile lorsque j’ai proposé les blocs comme objet substitut.

·        J’ai attiré son attention sur la cohérence du récit : quand il dit qu’il va à la pêche, je pose la question « Le parc est près d’une rivière ? ».

 

F – Autres commentaires

Une fois rentré chez lui, G. a parlé de notre jeu à sa mère avant que je ne puisse lui envoyer mon compte rendu. Il lui a dit : « J’ai été très généreux avec mamie et elle m’a fait beaucoup de compliments. » Voilà comment il a résumé cette expérience qui, selon son rapport, a été positive et satisfaisante. Il semble en être ressorti fier de lui-même (estime de soi). (C. 2)

Ceci m’est confirmé lorsque, revenu quelques jours plus tard, il me propose : « Et si on jouait au gentil épicier. »

Moi, j’en suis ressortie avec ce que les auteurs de We are all Explorers nomment une impression plaisante d’attachement (« bonding »), de partage émotionnel et cognitif, un sentiment de mutualité.

 

J’ai été ravie quand G. m’a suggéré de jouer à l’épicerie. Ses jeux de faire semblant tournent souvent autour des personnages de Star Wars auxquels il s’adonne, avec son cousin, pendant d’assez longs moments (construction d’armes, poursuites, tirs, etc.). Parfois, il joue au roi (lui maintenant) et à la reine (sa mère, sa sœur ou moi). Il fabrique aussi souvent des potions magiques qui donnent beaucoup de puissance ou de dons particuliers. Nous avons aussi déjà joué à l’école où j’étais l’enseignante, mais il me disait quoi faire et quoi dire pendant que lui était un bon élève, appliqué, mais doué de pouvoirs spéciaux.

 Je cherche à varier ses thèmes de scénarios et voilà que c’est lui qui m’en proposait un.

 

Je cherche aussi à l’aider dans la persistance dans le jeu non seulement dans celui du jeu sociodramatique, mais dans toutes les activités sauf dans les LEGOS, un jeu où il peut rester concentré et appliqué très longtemps.

 

Ce fut, je crois, une occasion de développement du sens moral, de co-construction de connaissances et de compréhension, mais surtout de plaisir.

 

Anne Gillain Mauffette, texte modifié janvier 2021

 

Références

-          Scheinfeld, D.R.; Haigh, K.M.; Scheinfield S.J.P. (2008) We are all explorers. Learning and Teaching with Reggio Principles in Urban Settings

 

-          Programme de formation de l’école québécoise. Éducation préscolaire. Programme-cycle de l’éducation préscolaire (2020). Ministère de l’Éducation. Gouvernement du Québec.

 

-          Programme de formation de l’école québécoise. Éducation préscolaire.  Éducation préscolaire 4 ans (2017). Ministère de l’Éducation. Gouvernement du Québec.

 

ANNEXE:

« Notes - observations de l’enfant dans son jeu symbolique »

(À modifier si vous le désirez)

C’est avec plaisir que je vous offre ce document que vous pourrez imprimer ou télécharger pour prendre vos notes sur tout ce qui est possible d’observer dans une séquence de jeu. Anne Gillain Mauffette


Nom de l’enfant :

 

Date (s) :

A - NIVEAU DE JEU

1.      Rôle

 

 

 

2.      Substitution d’objets (objets alternatifs, paroles ou gestes)

 

 

 

3.      Verbalisations remplaçant les situations

 

 

 

4.      Persévérance

 

 

 

5.      Interrelations

 

 

 

6.      Communications à propos du jeu

 

 

 

B - THÉMATIQUES ET CONCEPTS ABORDÉS

 

 

 

 

 

 


 

C - COMPRÉHENSION : ce que l’enfant sait et comprend ou ne comprend pas par rapport à ces sujets. Y a-t-il des choses sur lesquelles on voudrait revenir ?

 

 

 

D - COMPÉTENCES DÉMONTRÉES (voir aide-mémoire à la fin)

C 1.

 

 

C 2.

 

 

C 3.

 

 

C 4.

 

 

C 5.

 

 

E - FACTEURS QUI FAVORISENT OU NUISENT AU JEU

-          Le contexte (espace, temps, matériel)

 

-          Les attitudes et interventions de l’adulte

 

F - AUTRES COMMENTAIRES

 

 


Aide-mémoire

Programme-cycle en éducation préscolaire – MELS - 2020

Domaines de développement

Compétences

Axes de développement

1. Physique et moteur

Accroitre son développement physique et moteur

- motricité

- saines habitudes de vie

2. Affectif

Construire sa conscience de soi

- connaissance de soi

- Sentiment de confiance en soi

3. Social

Vivre des relations harmonieuses avec les autres

- appartenance au groupe

- habiletés sociales

4. Langagier

Communiquer à l’oral et à l’écrit

- langage oral

- langage écrit

5. Cognitif

Découvrir le monde qui l’entoure

- pensées

- stratégies

 

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1 commentaire:

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