Anne Gillain Mauffette
1. Descriptions de séquences de jeu
A – Première situation de jeu – S.
B – Deuxième situation de jeu – G.
2. Analyse de la séquence de jeu de G.
3. Annexe
Dans leurs jeux de faire semblant, les enfants travaillent toutes sortes de concepts. Ce type de jeu permet l’expression et le raffinement de toutes sortes de connaissances, ainsi que l’expression de sentiments variés. Les enfants s’y révèlent.
Note : Ceci est un extrait des notes que je prends sur les faits et gestes de mes petits enfants afin de garder des traces de ces moments extraordinaires/ordinaires de leur enfance et de mon attention affectueuse pour leurs idées et créations. Mes transcriptions sont rarement aussi longues que dans la 2e situation de jeu avec G. Ce passage a été rédigé intentionnellement afin de partager avec ses parents la richesse de notre jeu cet après-midi-là.
1. DESCRIPTIONS DE SITUATIONS DE JEU
A - Première situation de jeu – S.
S., 2 ans et demi, décide de jouer à la garderie. Elle va y aller
bientôt et sa maman a commencé à lui en parler.
C’est elle l’éducatrice et moi l’enfant. Je lui demande donc :
« Bonjour, c’est toi Dominique l’éducatrice ?
— Oui, venez les filles, me dit-elle comme si nous étions
plusieurs enfants. Les mamans sont parties.
Me regardant, elle ajoute :
« Tu as peur ?
— Non, je n’ai pas peur.
— Si, tu as peur, insiste-t-elle me dictant ainsi mon rôle.
— J’ai un petit peu peur Dominique. Est-ce que tu vas t’occuper de
moi ?
— Oui, viens, me répond-elle en me prenant par la main. Je vais
jouer avec toi. »
Nous n’avions jamais parlé de peur. Quelle projection limpide !
Que le faire semblant est révélateur ! Sa nouvelle vie inquiète S. Elle
l’exprime très clairement dans son jeu.
En même temps, elle apprivoise l’idée et donne une conclusion positive.
À nous de la rassurer.
En observant les enfants, on va mieux les connaître et les comprendre.
On va savoir ce qu’ils savent et imaginent, ce qui les préoccupe.
B - Deuxième situation de jeu – G. (février)
G. a eu 6 ans en janvier et est à la maternelle depuis
septembre.
Nous avons
joué – à sa suggestion – à l’épicerie. Il est le propriétaire et caissier du
magasin. Moi je serai la cliente. Je
vais chercher une poupée qui sera ma petite fille.
« Voilà ton
porte-monnaie », me dit-il en me tendant plein de billets avant d’entreprendre
le jeu.
Je mets ma
petite fille dans le panier à épicerie.
Quand je
l’interroge sur la disponibilité d’un produit, il me répond :
« Vous
trouverez cela dans la rangée 5. »
Il m’avertit que tous ses produits sont très
chers parce qu’il est pauvre et qu’il doit faire de l’argent pour nourrir ses
enfants. Je lui réponds que je vois que ses produits sont très frais et
biologiques et que je suis prête pour la santé de ma petite fille à payer plus
cher. Je lui demande :
« D’où
viennent vos produits, du Mexique ou de Californie?
— D’un grand potager (ils en ont un à la maison). C’est un homme très riche qui a un grand potager. »
Je trouve de la pâte à modeler et fabrique en
vitesse carotte et haricots. Je les lui amène et lui demande de les peser pour
me dire combien cela coûte.
Je lui
demande ensuite de mettre cela dans des petits sacs et me dire combien je lui
dois.
« Cela coûte
tant ! » dit-il, en pianotant sur la caisse, sans préciser de nombre mais
regardant le total affiché.
Je lui demande :
« Est-ce
que je peux payer avec ma carte de crédit ?
— Oui. » Il la passe dans la machine. Je m’apprête
à partir, mais il me répète :
« Cela fait
tant.
— Mais je
vous ai déjà payé avec ma carte.
— Mais cela
fait tant. » répète-t-il.
Je lui
explique alors que la carte remplace l’argent, qu’ensuite la banque qui va dire
que cette dame doit tant à cet épicier et va le payer.
« Ah bon. »
dit-il.
Il m’invite à revenir « le lendemain ». J’y retourne. Cette fois, j’achète du riz, des pâtes et des haricots
rouges secs (qui sont dans les petits tiroirs de l’épicerie).
Il me demande combien j’en veux et les ensache
tout de suite.
« C’est cinq
dollars. » me dit-il.
Cette fois
je paie comptant. Je lui tends un billet de dix dollars et lui demande de m’en
remettre un de cinq. Mais à la dernière minute, je veux rajouter une crème
glacée pour ma petite fille. Je lui dis qu’elle adore la crème glacée. Il me
répond :
« Pour ça vous avez raison, les
enfants aiment la crème glacée, surtout les petits. »
Je veux le
payer avec des pièces. Il me dit :
« C’est
gratuit. »
Je le
remercie de sa générosité, mais le questionne. Il m’explique que beaucoup de
clients sont venus acheter ses produits chers et que maintenant il est riche.
Juste avant de partir, il me fait cadeau d’un collier de grosses perles de
verre.
« Mais
vous êtes trop gentil ! » lui dis-je.
Il me dit
que si je reviens le lendemain, il pourra me faire un cadeau encore plus gros.
Pendant que
je fais semblant de cuisiner mon souper sur le petit poêle, il frappe à ma
porte (imaginaire) et me dit qu’il vient me faire une petite visite. Il répète son
invitation pour « le lendemain ».
Je reviens donc une troisième fois. Cette fois
j’achète de la soupe aux épinards (le mélange vert foncé qu’il a fabriqué la
dernière fois et que j’ai mis dans un bocal) et des œufs. J’ai le droit cette
fois à une autre prime. Il s’approche en faisant semblant de porter une boîte
très lourde. Il me la donne et je la dépose sur mon panier. Je lui demande ce
qu’il y a dedans et il répond :
« C’est un trésor
comme ceux des pirates avec de l’or et des colliers.
— Oh, je suis
très surprise, c’est trop. D’où viennent ces pierres précieuses ? Elles ne sont
pas volées, j’espère.
— Non, c’est
moi qui vais les chercher à travers le monde. Je les trouve dans l’eau partout.
(Son petit frère a versé dans notre bac à eau ce matin tous les « cailloux » de
verre de couleur que nous avons).
— Oh! Vous faites de la plongée sous-marine. Il s’agit donc de trésors de bateaux échoués. » dis-je.
Avant de
quitter le magasin, je lui demande s’il n’a pas un comptoir où on peut acheter
un repas tout fait. Je pense qu’il va peut-être me préparer quelque chose en
mélangeant du sable et autres matériaux disponibles. Il me mène plutôt dans un
coin et prend des blocs de plastique « Bristle » (avec lesquels il ne joue
jamais) pour me faire un sandwich, une bouteille d’eau et du jus d’orange.
J’achète aussi un morceau de fromage (il choisit un triangle « Bristle » pâle).
Je lui dis
que je vais aller le manger dans le parc (dans le coin des blocs où sont
installés en ce moment le petit trampoline et le tourniquet).
« Je
peux vous accompagner, me demande-t-il ?
— Avec
plaisir. » Je sors mon sandwich du sac
et lui demande :
« C’est au
saumon ?
— Non, au
thon.
— Il est
délicieux. »
Il aperçoit
deux cylindres de plastique, les prend et m’annonce qu’il va pêcher de la
truite (j’imagine qu’il fait une association avec le poisson dans le sandwich).
Je lui demande (pour lui rappeler le scénario) :
« Alors, le
parc serait près d’une rivière? »
Il me dit
que oui, part à la pêche et revient. Je lui propose qu’on utilise peut-être des
blocs en bois pour faire un feu. Il ignore ma suggestion et dit :
« Voilà, en
me tendant sa prise (rien).
— Il va falloir
les cuire, lui dis-je. »
Je savais
que des papiers de soie déchirés par ses cousines la semaine d’avant trainaient
tout près. J’ajoute :
« Sur
le feu, là peut-être ? » en les lui montrant du doigt.
Il les
assemble rapidement en un petit tas, mais je sens qu’il s’en serait passé et
jette les truites imaginaires sur le feu.
« C’est prêt,
déclare-t-il. Comment vais-je les enlever du feu? Avec un bâton? Avec une pique
(imaginaire) : voilà votre brochette. »
Il me la tend,
mais ses mains sont vides. Il déclare :
« Je
vais aller à la chasse, à la chasse au cerf ! (Par association avec la pêche,
j’imagine).
— Oh! Pourquoi
?
— Pour
rapporter un trophée de chasse. »
Puis il
change d’idée :
« À la
chasse au rhinocéros.
— Il y en a
par ici ? dis-je.
— Oui.
— Pourquoi
chasser le rhinocéros ? demande-je, pour approfondir le jeu.
— Pour un
trophée de chasse. »
Il utilise
les cylindres comme lunettes d’approche. Je lui demande :
« Oh ! mais
qu’allez-vous faire du reste de l’animal ?
— On va le
manger.
— Cela se
mange ?
— Oui, j’en
ai déjà mangé et c’est délicieux. Mais… attention ! Plein de guêpes qui foncent
sur nous.
— Il nous
faudrait quelque chose, dis-je, pour nous protéger, comme une moustiquaire ou
quelque chose.
— Ne vous
inquiétez pas, je tire tellement rapidement que je vais toutes les attraper. »
Il utilise
les deux cylindres comme fusil. Il vise de tous côtés. Il précise :
« Il y en a
quelques-unes qui se sont échappées!
— J’ai ce
qu’il faut ! dis-je en prenant une couverture ajourée qui était juste à côté.
Je vais pouvoir protéger ma fille (poupée) et moi-même. »
Il propose
un autre développement.
« On dirait
qu’on serait retourné à l’épicerie et qu’elle aurait pris en feu. »
Nous
revenons dans le coin épicerie.
« Ça sent le
feu. Il faut sortir ! » crie-t-il.
Je sors en
courant avec ma poupée dans mes bras, laissant tout derrière moi.
« Je
retourne dans le feu chercher toutes vos affaires, me dit-il.
— Non, c’est
trop dangereux ! »
Il se précipite
quand même et revient :
« Tenez, dit-il,
en présentant ses mains vides.
— Comme vous
êtes courageux! Mais quelle catastrophe! Avez-vous appelé le 911 pour les
pompiers ?
— Je n’ai
pas de téléphone.
— Et moi
j’ai oublié mon cellulaire, dis-je. Vous n’aviez pas d’avertisseur de fumée,
d’extincteur ou de gicleurs ?
— Ils
étaient brisés. Ce n’est pas grave, je vais tout reconstruire. »
Il ajoute
sur un autre ton :
« On dirait
que c’est tout reconstruit. »
Nous
revenons donc dans l’épicerie. Je dis :
« Mais c’est
magnifique d’avoir pu tout reconstruire comme avant et si rapidement.
— C’est les
gens qui venaient à l’épicerie qui m’ont aidé à reconstruire.
— Comme
c’est beau cette entraide. »
Le jeu s’est arrêté par l’arrivée de son papa.
« Oh ! » dit
G. d’un air déçu.
Cette
improvisation continue, où chacun réagit à ce que dit l’autre, ce dialogue a duré
au moins quarante-cinq minutes. C’est assez impressionnant pour un petit garçon
qui a plutôt tendance à changer facilement d’activité.
2. ANALYSE DE LA SÉQUENCE DE JEU DE G. PAR L’OBSERVATION
Note : Je me sers ici de 6 éléments d’observations que j’ai regroupés dans un document vierge que vous retrouverez en annexe. Vous pourrez alors le télécharger et vous en servir pour noter vos propres observations.
A - Niveau de jeu de l’enfant
1. Rôle
Il a adopté un rôle
pendant longtemps, me vouvoyant de façon constante. Il a donné à son personnage
plusieurs fonctions : l’épicier se révèle aussi chasseur, pêcheur et
sauveteur ainsi qu’un mécène et un plongeur. Donc plusieurs revirements de
situations originaux comme un essaim de guêpes.
2. Substitutions d’objets
Il en fait plusieurs comme les truites. Je lui ai proposé de
les remplacer par un objet, mais il a choisi de le faire par le geste (mains
vides). Utilise des blocs pour composer des aliments, des cylindres seront
lunettes d’approche, canne à pêche et fusil.
3. Verbalisation remplaçant une
situation
« Ça serait reconstruit. »
4. Persévérance
Il a démontré qu’il pouvait maintenir un jeu longtemps, aidé
de l’adulte.
5. Interrelations
Beaucoup d’échanges entre les deux participants. Chacun se
basant sur l’énoncé de l’autre pour continuer l’histoire.
6. Communications à propos du jeu
Parenthèse pour réorienter le jeu : « On aurait dit que
le magasin aurait pris en feu ».
Je ne peux
nullement garantir que cet enfant agirait de la même façon avec un pair : sa
persistance, sa réaction à plus de contraintes ou aux frustrations posées par
les interventions des autres enfants, moins conciliants qu’un adulte et
n’allant pas toujours dans le sens de « son » jeu. Mais sa capacité, sans aide,
de substitution d’objets et de situations par des paroles, ses verbalisations
pour organiser le jeu sont des acquis qu’il va transférer dans ses jeux avec
ses pairs. Sa facilité au niveau du langage va aussi beaucoup l’aider.
B - Thématiques et concepts abordés
·
La
richesse et la pauvreté
·
Le
coût des choses : cher, gratuit
·
Faire
de l’argent
·
L’entraide
·
Donner,
partager
·
La
provenance des légumes (un grand potager)
·
La
beauté (le collier)
·
Trésors
et pirates
·
Pêche,
chasse, trophées
·
Adresse,
force, vitesse
·
Notion
de poids : lourd, peser
·
Notion
de quantité, chiffre, nombre
·
Le
feu, notions de sécurité, courage
C – Compréhension
- Ce que l’enfant sait et comprend ou
ne comprend pas par rapport à un ou des sujets.
Ne comprends
pas le fonctionnement des cartes de crédit.
- Y a-t-il des choses sur lesquelles on
voudrait revenir ?
·
Noter
d’acheter une balance avec des poids qui permettra de parler davantage de grammes
et de kilos, etc.
·
Mettre
des prix sur certains produits.
·
Revenir
sur la chasse et les trophées de chasse !!! Où vivent certains animaux.
·
Discuter
de ce que c’est être pauvre ou riche, lire des histoires à ce sujet.
·
Revenir
sur la sécurité : ne pas retourner dans un feu pour aller chercher quoi
que ce soit.
D - Compétences (liées au programme) démontrées
C-1. G. a manipulé du petit matériel pour les ensacher. Il s’est déplacé avec aisance. Il a emboité les blocs pour représenter des aliments. Il a fait preuve d’une bonne organisation spatio-temporelle. Il aborde la notion de vitesse.
C-2. Ce jeu a touché son estime de soi, ses
commentaires en font foi.
Il s’engage dans une expérience positive. Il amorce de façon autonome le jeu. Il maintient et exprime ses propres idées, il est capable d’ignorer ma suggestion de blocs (c’est très bien). Il manifeste de l’assurance. Pendant le jeu, il affirme son adresse, sa rapidité, son courage (retourne dans le feu, sa bataille contre les guêpes). Il s’accorde certaines caractéristiques, désirées ou réelles. Il s’intéresse aux réalités sociales, soit le niveau socioéconomique.
C-3. Les relations étaient harmonieuses, mais je n’étais pas très contrariante. Il régule ses comportements en les adaptant à son rôle et aux situations dans le jeu.
C-4. Il interagit verbalement beaucoup. On constate que G. s’exprime de façon articulée et complexe. Il varie ses énoncés. Il a une bonne écoute et répond de façon pertinente à mes propos, il manifeste donc une bonne compréhension de mes messages et il produit des messages. Il est capable de construire un narratif, d’enchaîner des séquences logiquement.
C-5.
G. explore sa compréhension à la fois du fonctionnement d’un commerce,
de l’argent, de la richesse et la pauvreté. Il démontre ses connaissances par
rapport à l’épicerie (rangée 5).
Il fait
preuve de créativité en proposant des déroulements (l’épicerie prend en feu),
en créant les aliments, en utilisant le matériel de façon originale (les deux
cylindres). Il est attentif.
Il aborde des concepts mathématiques : beaucoup plus (quantité), nombre (coût des achats).
Il est
complètement investi dans le jeu, il s’engage. Il utilise ses ressources, est
créatif et sélectionne ses dires et ses gestes en fonction de la situation. Ce
jeu fut son initiative et il a persévéré pendant 45 min.
E - Facteurs qui favorisent ou nuisent au jeu
- Le contexte : espace, temps,
matériel
·
Beaucoup
de matériel dans l’environnement est utilisé librement. L’épicerie est bien
fournie. Pas d’interruptions par d’autres enfants ou obligations.
·
Ma
disponibilité totale a favorisé la durée du jeu et le temps dont nous
disposions également.
·
Les
enfants savent que tout ce qui est dans cet environnement peut être utilisé
comme ils le veulent.
- Les attitudes et interventions de l’adulte
·
Je
lui ai laissé l’initiative du jeu la plupart du temps en enchaînant sur ce
qu’il me disait, en prolongeant les idées qu’il émettait.
·
J’ai
proposé un développement en recherchant des mets tout préparés que je mangerais
au parc.
·
J’ai
encouragé le dialogue en posant des questions (« D’où viennent vos produits ? »).
·
Une
intervention s’est révélée inutile lorsque j’ai proposé les blocs comme objet
substitut.
·
J’ai
attiré son attention sur la cohérence du récit : quand il dit qu’il va à la
pêche, je pose la question « Le parc est près d’une rivière ? ».
F – Autres commentaires
Une fois
rentré chez lui, G. a parlé de notre jeu à sa mère avant que je ne puisse lui
envoyer mon compte rendu. Il lui a dit : « J’ai été très généreux avec
mamie et elle m’a fait beaucoup de compliments. » Voilà comment il a résumé
cette expérience qui, selon son rapport, a été positive et satisfaisante. Il
semble en être ressorti fier de lui-même (estime de soi). (C. 2)
Ceci m’est confirmé lorsque, revenu quelques jours plus tard, il me propose : « Et si on jouait au gentil épicier. »
Moi, j’en
suis ressortie avec ce que les auteurs de We
are all Explorers nomment une impression plaisante d’attachement (« bonding
»), de partage émotionnel et cognitif, un sentiment de mutualité.
J’ai été
ravie quand G. m’a suggéré de jouer à l’épicerie. Ses jeux de faire semblant
tournent souvent autour des personnages de Star Wars auxquels il s’adonne, avec
son cousin, pendant d’assez longs moments (construction d’armes, poursuites,
tirs, etc.). Parfois, il joue au roi (lui maintenant) et à la reine (sa mère,
sa sœur ou moi). Il fabrique aussi souvent des potions magiques qui donnent
beaucoup de puissance ou de dons particuliers. Nous avons aussi déjà joué à
l’école où j’étais l’enseignante, mais il me disait quoi faire et quoi dire pendant
que lui était un bon élève, appliqué, mais doué de pouvoirs spéciaux.
Je cherche à varier ses thèmes de scénarios et
voilà que c’est lui qui m’en proposait un.
Je cherche
aussi à l’aider dans la persistance dans le jeu non seulement dans celui du jeu
sociodramatique, mais dans toutes les activités sauf dans les LEGOS, un jeu où
il peut rester concentré et appliqué très longtemps.
Ce fut, je crois,
une occasion de développement du sens moral, de co-construction de connaissances
et de compréhension, mais surtout de plaisir.
Anne Gillain Mauffette, texte modifié janvier 2021
Références
-
Scheinfeld, D.R.; Haigh, K.M.;
Scheinfield S.J.P. (2008) We are all
explorers. Learning and Teaching with Reggio Principles in Urban Settings
-
Programme
de formation de l’école québécoise. Éducation préscolaire. Programme-cycle de
l’éducation préscolaire (2020). Ministère de l’Éducation. Gouvernement du
Québec.
-
Programme
de formation de l’école québécoise. Éducation préscolaire. Éducation préscolaire 4 ans (2017). Ministère
de l’Éducation. Gouvernement du Québec.
ANNEXE:
« Notes - observations de l’enfant dans son jeu symbolique »
(À modifier si vous le désirez)
C’est avec plaisir que je vous offre ce document que vous pourrez imprimer ou télécharger pour prendre vos notes sur tout ce qui est possible d’observer dans une séquence de jeu. Anne Gillain Mauffette
Nom de l’enfant :
|
Date (s) : |
A - NIVEAU DE JEU |
|
1. Rôle
|
|
2. Substitution d’objets (objets
alternatifs, paroles ou gestes)
|
|
3. Verbalisations remplaçant les
situations
|
|
4. Persévérance
|
|
5. Interrelations
|
|
6. Communications à propos du jeu
|
|
B - THÉMATIQUES ET CONCEPTS ABORDÉS |
|
|
C - COMPRÉHENSION : ce que l’enfant sait et comprend ou
ne comprend pas par rapport à ces sujets. Y a-t-il des choses sur lesquelles
on voudrait revenir ? |
|
D - COMPÉTENCES DÉMONTRÉES (voir aide-mémoire à la fin)
|
C 1.
|
C 2.
|
C 3.
|
C 4.
|
C 5.
|
E - FACTEURS QUI FAVORISENT OU
NUISENT AU JEU |
-
Le contexte (espace, temps, matériel)
|
-
Les attitudes et interventions de l’adulte
|
|
Aide-mémoire
Programme-cycle en éducation préscolaire – MELS - 2020 |
||
Domaines de développement |
Compétences |
Axes de développement |
1. Physique et moteur |
Accroitre son développement physique et moteur |
- motricité - saines habitudes de vie |
2. Affectif |
Construire sa conscience de soi |
- connaissance de soi - Sentiment de confiance en soi |
3. Social |
Vivre des relations harmonieuses avec les autres |
- appartenance au groupe - habiletés sociales |
4. Langagier |
Communiquer à l’oral et à l’écrit |
- langage oral - langage écrit |
5. Cognitif |
Découvrir le monde qui l’entoure |
- pensées - stratégies |
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