mardi 5 avril 2022

Réflexions autour des fêtes


Par Anne Gillain Mauffette

Photo © Guylaine Painchaud, Garderie Imagine


Comment aborder les fêtes dans un environnement multiculturel?

Certaines fêtes sont importantes dans notre culture québécoise.

Elles rythment le temps et apportent de la variété dans nos vies.

Souvent, elles le sont aussi pour les enfants. 

Cyrulnik, par exemple, affirme que les enfants ont besoin de ces rituels. Ceux-ci participent à l’élaboration de leur identité.

Elles aident aussi les enfants à se situer dans le temps (leur anniversaire en particulier). Elles peuvent créer un sentiment d’appartenance à un groupe. Et même, établir des liens avec les familles si on les implique.

Mais les fêtes peuvent aussi être un piège : on peut parfois, par exemple, vouloir faire faire des choses aux enfants qui sont trop difficiles pour certains d’entre eux.

Des questions

J’avoue que j’aime les fêtes.  Mais à l’approche d’une fête, en milieu scolaire et préscolaire, on peut se poser les questions suivantes :

Quels sont les intérêts des enfants en ce moment. Cette fête est-elle importante pour eux? L’est-elle pour moi? Pourquoi? Est-elle prioritaire? Une collègue me disait avoir « sauté l’Halloween», car les enfants étaient dans leurs explorations de «smoothies».

Combien de temps, d’énergie (et parfois d’argent) vais-je y consacrer?

Pourquoi est-ce qu’on fait ces activités spéciales avec les enfants: pour faire plaisir aux parents, aux enfants? Sont-ce des expériences d’apprentissage. Encouragent-elles la pensée des enfants?

Quels aspects du développement des enfants est-ce qu’on cherche à favoriser?

Est-ce que les activités qu’on propose laissent de la place à l’expression et la créativité des enfants ? Quelles habiletés vont-ils développer?

Photo ©Guylaine Painchaud. Garderie Imagine. Enfant de 5 ans.

 

Quels concepts seront peut- être explorés  ( la famille, la vie, l’ amitié, la générosité, la lumière,  la pluie, la neige, etc.)?

Quelle place vont avoir les enfants, dans l’élaboration des décors de la Fête et dans le choix et le déroulement des événements prévus?

Les sites auxquels nous sommes exposés incitent-ils à une surenchère au niveau de mises en scène créées par l’adulte?

Les enfants seront-ils de simples consommateurs (ébahis et contents) ou des agents actifs dans la préparation de la fête?

Est-ce que les éléments de cette fête rejoignent leurs intérêts?

Est-ce qu’on bouscule trop le rythme de la classe ou du groupe et celui des enfants. Est-ce qu’on leur enlève du temps de jeu?

Est-ce qu’on écourte un projet dans lesquels les enfants sont impliqués pour se centrer sur la fête?

Est-ce que on  augmente le  stress, en  focalisant  trop longtemps sur l’événement à venir.

Ou encore en imposant à des enfants des performances (que certains adorent mais d’autres pas du tout)?

Est-ce qu’on est à ce moment là, plus centrées sur les processus ou les résultats?

Les activités proposées sont-elle prescriptives?  Font-elles en sorte que les enfants doivent suivre des instructions, des étapes, en grand groupe, dans le but de faire tels ou tels produits souvent très semblables les uns des autres?

Sont-elles en cohérence avec l’esprit de notre  programme et nos principes pédagogiques?

Quelle place y a-t-il alors pour le jeu et la pensée divergente?

Une petite anecdote extraite de mon journal des enfants  (Anne Mauffette) :

J’avais  trouvé un calendrier de l’Avent avec des collants (à inclure un par jour) illustrant un personnage aimé de Zoé : Casse-Noisette. Zoé me dit : « je ne suis pas obligée de faire ce qu’ils disent, hein mamie». «Effectivement tu n’es pas obligée». Elle s’empare alors d’une feuille, de crayons et dessine un arbre de Noël et des personnages auxquels elle ajoute un certain nombre de collants. Ce n’est pas la première fois que Zoé manifeste cet esprit d’indépendance, d’initiative et de créativité. Bravo Zoé pour ta pensée originale.

Est-ce que les activités excluent certains enfants ou portent à des comparaisons négatives sur certaines  productions?

Quand on propose  à «la fête des mères» de faire un cadeau pour maman, par exemple,  qu’en est-il de l’enfant qui en a deux ou a deux pères? Ou de celui dont un parent est absent pour différentes raisons? Ou pour les enfants adoptés? En connaissant bien la situation des familles nous pourrons adapter nos propositions (et notre vocabulaire) pour que tous les enfants se sentent bien lors de l’activité.

Les enfants qui ne sont pas intéressés aux activités autour du thème de la fête, ont-ils des alternatives?

Les activités proposées sont-elles stéréotypées?

Comment vais-je souligner les anniversaires des enfants?

Est-il possible de célébrer en étant inclusif?

 Comment tenir compte des différentes cultures et des croyances?

 

Des pistes

Suzanne Axelsson (nous propose différentes pistes pour aborder les fêtes :

Les fêtes peuvent être une occasion de découvrir notre multiplicité - après tout, chaque famille a ses façons de célébrer- chaque enfant a son interprétation  de celles-ci, combinée avec ce que la société démontre (traduction libre).

On va chercher à offrir aux enfants un espace où ils pourront discuter des façons dont cela se passe pour eux,  pour bâtir des relations et interconnexions entre les traditions des uns et des autres.  Est-ce qu’ils célèbrent des fêtes à la maison, lesquelles? Est-ce qu’ils célèbrent tous,  de la même façon? Quelles sont les similitudes et les différences? Quelles couleurs associent-ils à différentes fêtes? Qu’est-c e qu’ils aiment manger lors de ces fêtes? Qu’est-ce qui leur plait dans ces occasions spéciales? (traduction libre).

Il n’y a pas qu’une seule histoire autour d’une fête mais de multiples récits et expériences dit-elle. (Idem)

Elle nous incite à :

- Écouter les enfants d’abord.

«Je commence par ce que les enfants  savent pour m’informer sur comment enrichir leurs informations, remplir les trous, les exposer à des histoires, des expériences etc. qui vont défaire les stéréotypes. Si je ne sais pas comment les enfants célèbrent et ce qu’ils savent, j’aurai de la difficulté à créer des situations signifiantes pour eux en lien avec leurs jeux et leurs besoins développementaux. Que ces traditions soient célébrées par des enfants et pas d’autres n’y change rien. » (traduction libre)

Écouter les perspectives des enfants sur ce que signifient ces fêtes pour eux et connaître quels sont les symboles  avec lesquels ils sont familiers. (idem)

Le fait qu’un enfant raconte par exemple, la fête du nouvel an chinois et parle de dragons. C’en serait sans doute assez pour créer chez les enfants un intérêt et pour qu’ils se lancent dans des réalisations. Et la création d’histoires.

Photo de gauche: Fairy Dust Teaching : un projet d’enfants de maternelle à la 6 ième année
Autres photos  Garden Gate Development Center : Après avoir vu l’œuvre d’un artiste, les enfants ont été inspirés.


Pourrions-nous trouver des façons de célébrer les fêtes en proposant du matériel, des expériences et des activités en lien avec  ce qu’ils nous ont partagé à propos de leurs traditions mais qui favorisent à la fois la motricité fine, les habiletés sociales, le jeu, les expérimentations en sciences et les découvertes mathématiques ? (S.A.)

-  Pourrait-on par exemple, si on veut  s’inspirer de ces « modèles» vus dans des sites sur le préscolaire, utiliser des matériaux qui sont proposés, en rajouter et laisser les enfants trouver leurs façons de représenter des éléments de fêtes qui comptent pour eux? Les réinterpréter en quelque sorte pour les adapter à nos enfants. (S.A.)

On pourrait sans doute utiliser les « bricolages» (qui sont en fait souvent des collages ou des assemblages) de façon plus libre. (S.A.)

Il s’agit de proposer des expériences qui aident les enfants à comprendre, jouir et explorer les fêtes que vous célébrez.(S.A.)

Mettre des matériaux dans leur environnement qu’ils vont pouvoir explorer dans leur jeux.

 Ici : Un contenant en forme de cœurs a été rempli de sable pour faire des gâteaux. Photo ©Anne Mauffette

- Pour faire des cadeaux par exemple, (si cela est important pour eux) et  envelopper des choses, je vais  mettre dans l’espace jeu/apprentissage du matériel qui s’y prête, avec  lequel  ils vont pouvoir créer des présents, fabriquer leurs papiers d’emballages… Cette dernière activité amène des notions mathématiques (définir la bonne grandeur de papier pour la boîte), des habiletés motrices (plier, mettre le ruban adhésif) mais surtout l’idée de donner… quelque chose que quelqu’un aimerait avoir. (S.A.)

-  On pourrait aussi s’inspirer des couleurs associées par les enfants à certaines fêtes et leur proposer des explorations avec celles-ci.(S.A. pour l'énumération)

- Rajouter des odeurs à la pâte à modeler qui évoque cette fête.

- Observer lors de nos sorties dans le quartier : quels symboles y trouve-t-on et comment ceux-ci affectent-ils  la compréhension qu’ont les enfants des fêtes?

- Entrer des matériaux naturels dans la classe

- Regarder les enfants jouer pour avoir des idées de matériel à ajouter autour de certaines fêtes

- Offrir un «buffet» de petit matériel  (loose parts) qu’ils pourront utiliser pour représenter ou non des symboles de la fête.

- La cuisine fait partie de nombreuses traditions des fêtes. La cuisine va stimuler tous leurs sens.

On peut choisir des recettes de différents pays ou familles. On peut créer des biscuits. Les enfants peuvent faire les formes eux-mêmes. Puis on pourra leur offrir des emporte-pièces mais aussi le couteau comme cela, ils peuvent choisir.(S.A.)

Photos Anne Mauffette

- Lire des livres sur différentes traditions dans le monde est une façon d’exposer les enfants à d’autres usages.

-La musique et la danse font souvent partie des célébrations.

Dans les écoles Waldorf, par exemple, on fait la danse du Mât de Mai (Maypole dance) : https://youtu.be/bzJPwPm0mZ4 .

 On peut écouter différentes musiques en rapport avec les fêtes des uns et des autres.

Les enfants pourraient inventer leurs propres danses.


À l’approche de Pâques

Pour certains, Pâques est une fête religieuse, pour d’autres non. C’est le cas aussi pour d’autres fêtes comme Noël.

Photos© Suzie Nadeau

Les fêtes du printemps (dont Pâques) peuvent être l’occasion de nombreux projets selon l’intérêt des enfants :

- Étudier les oiseaux et leurs nids et les cabanes pour oiseaux,  les marmottes (qui sortent de leur terrier), les oies (qui sont de retour), les poussins, le cycle des saisons, etc.

Voir le projet : Un projet emballant: de l’œuf à la poule et de la poule à l’œuf  de Suzie Nadeau : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2021/03/un-projet-emballant-de-luf-la-poule-ou.html

 

-Étudier et dessiner des fleurs : apporter des crocus, jonquilles, des tulipes en classe ou les premiers pissenlits

-Étudier les bourgeons des arbres (entrer une branche d’érable, la mettre dans l’eau et regarder les fleurs s’ouvrir) et surveiller leur évolution. Ou des branches de pommiers, cerisiers, de saules (minous)…

 

C’est le temps de faire une visite à la ferme, dans une bergerie (c’est l’époque des agneaux) ou une chèvrerie.

Photo ©Danielle Jasmin

 

Fin mai, début juin, quand la température se réchauffe, on peut faire éclore des papillons Belles Dames (painted ladies). Quel meilleur projet pour souligner l’essor des enfants.


Voir le projet sur les Papillons de Suzie Nadeau : L'élevage de papillons monarques en septembre : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2021/08/projet-lelevage-de-chenilles-de.html

 

-On peut  planter des semences. Ici des capucines. Photos Anne Mauffette




-Représenter de petits oiseaux, insectes ou animaux en glaise ou pâte à sel ou à modeler ou encore en peinture, pastels, etc.

Photos Garden Garden Gate Development Center 

Voir aussi : Compétences et analyse des activités à la maternelle: le modelage: la Pâte à modeler et la glaise : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2021/08/analyse-des-activites-le-modelage-la.html

 

-Lire des livres et des comptines en lien avec les jeunes animaux, des documentaires sur l’évolution des plantes ou regarder un vidéo de leur croissance en accéléré.

-Dans le coin expression artistique :

En plaçant de formes ovoïdes parmi les formats de papier ou de carton disponibles, certains enfants vont avoir sans doute tendance à faire du graphisme pour décorer des œufs de Pâques. D’autres auront peut-être l’idée de faire des visages et c’est très bien aussi. Et si on place tout près du petit matériel (loose parts), ils feront sans doute des collages ou des compositions.

Placer des papiers, des teintes de peintures, dans les couleurs que les enfants associent à cette fête.

Proposer à ceux qui le voudront (ils vont presque tous vouloir le faire), seul ou en équipes de deux de faire de la peinture avec des œufs (en plastique ou des œufs durs.

Photo Tinker Lab                                                                Photo Suzanne Axelsson

Au début. Puis les enfants se sont mis à faire e la cuisine et à mélanger les couleurs.

 

Peindre avec  des plumes



Ils peuvent fabriquer leurs pinceaux
Photo : 
https://earlylearningideas.com/paint-with-feathers/


Les enfants qui le désirent peuvent aussi  décorer des œufs  durs avec des crayons de cire qui seront trempés dans des teintures alimentaires ou alors directement avec de la peinture. Ou peindre sur des œufs en bois.

Photos Anne Mauffette

-Faire des biscuits puis les manger tous ensemble ou en faire des cadeaux à sa famille dans des petits sacs.

L’idée derrière ces quelques  propositions est de permettre aux enfants d’aborder certains aspects des fêtes qui les intéressent, sans toutefois que cela prenne toute la place. Que les activités proposées soient intégrées, le plus naturellement possible, dans le cours des choses.

Que l’exploration des traditions soit tissée dans le quotidien de la classe ou du groupe avec la participation active des enfants.

Quand les enfants ont un rôle dans  les décisions par rapport aux décorations et dans la co-construction de celle-ci, ils en tirent estime de soi et fierté. «Elle est belle notre classe (ou notre garderie)». « C’est nous qui avons fait cela!»  Cela développe aussi un sentiment d’appartenance à  leur groupe. Ils sont aussi plus motivés s’ils ont pu choisir les activités.

Voir aussi : Analyse du potentiel de différents types de situations d’apprentissages au préscolaire : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2019/10/analyse-du-potentiel-de-differents.html

 

Une  occasion de discussions

Le plus important ne sera pas les réalisations mais les discussions que nous aurons avec les enfants et la meilleure compréhension que cela nous donnera  d’eux, de leurs conceptions.

Car les fêtes sont de belles occasions pour discuter avec les enfants de différents sujets.

La fête des mères ou des pères peut être l’occasion d’une discussion : c’est quoi une mère ou un père ou quelqu’un d’autre qui s’occupe de nous. Cela peut être aussi l’occasion d’aborder les rôles de pères ou de mères et de défaire quelques stéréotypes (une mère ne tond pas le gazon, etc.).

Est-ce que nous pensons de célébrer avec les enfants la journée de leurs Droits? On pourrait alors en profiter pour discuter avec eux  de c’est quoi avoir des droits?

Voici un petit extrait des dires des enfants dans les écoles de Reggio Emilia : 

 «Il faut avoir de droits sans cela tu n’es pas heureux.»

«Les droits viennent des idées.»

« On a le droit de savoir des choses pour pas qu’elles nous arrivent sans le savoir»

« Nous avons le droit d’entendre la paix.»

«Un patron qui a plus de droits ce n’est pas bon.»

«Nous avons le droit de grandir.»

«Les enfants ont le droit d’avoir des amis.»

«On a le droit d’être content, de rire et de die des choses gentilles»

Écoutez ce que les enfants ont à nous dire en plusieurs langues (mais pas en français) : https://youtu.be/JQr2yFAC10E

 

La St. Valentin, est-ce une fête juste pour les adultes? Devrait-on y associer les enfants? C’est la question que Suzanne Axelsson se pose.

Si on décide de l’aborder, le jour de la St. Valentin se prête à explorer ce qu’est l’amour, l’amitié. Comment est-ce qu’on montre qu’on aime quelqu’un?  Comment l’amour nous fait-il nous sentir. Quelle est la couleur de l’amour. Les enfants ne disent pas tous rouge ou rose : un enfant m’a dit bleu car c’est la couleur préférée de sa maman.

Et quelle est la forme de notre cœur?

Pourquoi est-ce qu’on se donne des chocolats?


Cette fête a été l’occasion de créer une chocolaterie et les enfants ont préparé des chocolats en pâte à modeler. Des petites boîtes ont été ajoutées au matériel. Photo Anne Mauffette

 L’Halloween peut être l’occasion d’explorer la nuit, la lune, les étoiles mais aussi ce qui nous fait peur (le noir, les hauteurs,  les araignées, les clowns, un adulte qui crie, l’autobus, etc.). Mais aussi les déguisements : comment on se sent quand on est déguisé.

 L’action de Grâce porte bien son nom et on peut parler de la fin des récoltes, de ce qui nous réjouit dans nos vies.

Noël est l’occasion de parler de partage, de richesse, de pauvreté mais aussi de la de la lumière. Pourquoi y a-t-il des lumières dans les rues à cette époque? On en profitera pour jouer avec les ombres et la lumière (rétroprojecteur, table lumineuse, petite lumières etc.). Il y a aussi la Sainte Lucie pour les Scandinaves, Hannukah pour les juifs. Il y a la Befana en Italie pour fêter l’Épiphanie, Diwali en Inde, etc. Et le Père Noël ne passe pas dans tous les pays !

 À nous de connaître l’origine et les habitudes de nos familles pour respecter et  souligner peut-être, même discrètement, leurs fêtes.  «Demain, dans la famille de Nathan, c’est une grande fête…»

Car il y a aussi le Ramadan pour les musulmans, la St. Patrick des Irlandais, Purim, le Jour des Morts d’origine mexicain et tant d’autres…

La succession des fêtes peut en soi devenir un poids. Passer d’une fête à l’autre peut faire qu’on  aura moins de temps pour observer les intérêts des enfants,  et les écouter. Si on est tout le temps en train de planifier des activités pour eux, en fonction des fêtes, il leur reste moins de temps pour démontrer spontanément ce qu’ils savent et savent faire, c e qui les préoccupe vraiment, ce sur quoi ils s’interrogent  et à nous,  moins de temps pour documenter leur développement et leurs  apprentissages et pour comprendre comment les enfants apprennent.

Ces réflexions sur le pourquoi on célèbre les fêtes, lesquelles on choisit de souligner et comment, peut nous déranger. Mais réfléchir sur nos actions fait partie d’une pratique réflexive. Juste le fait de soulever la question et d’en discuter avec nos collègues ne peut être qu’enrichissant, même si on n’est pas d’accord.

Et si nous célébrions l’enfance et les enfants tous les jours. Célébrer  leur «insatiable curiosité», le foisonnement de leurs questions et pensées, leur imagination débordante, leurs multiples modes d’expression, leur amour de la vie et le fait qu’ils existent.

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