Par Anne Gillain Mauffette
Introduction
«Le développement cognitif repose sur le développement psychomoteur». 2C p.9
L’expression motrice, selon Monzée, est le premier mode d’expression de l’enfant avant même qu’il ne possède le langage.
«C’est l’effet combiné de la maturation du système nerveux, de la croissance et des expériences psychomotrices qui permet le développement de toute la personne». 2Ap24
«Comme le constatait Piaget, le jeune enfant construit sa pensée à partir de son activité sensorimotrice 2 A p.174». « Permettre à l’enfant de bouger et d’agir, c’est donc lui permettre non seulement de développer ses habiletés motrices, mais c’est aussi lui permettre d’apprendre à penser 2A p.175».
«La pratique psychomotrice est donc indispensable à son développement pendant la petite enfance et la période préscolaire». Cet article traite de cette deuxième période (les enfants de 3 à 6 ans).
«La pratique éducative psychomotrice intègre les connaissances actuelles que nous avons du parcours de maturation psychologique de l’enfant de moins de 7 ans et correspond en tous points aux objectifs des programmes éducatifs destinés aux enfants d’âge préscolaires». (2 A p.170)
«La psychomotricité mise sur le jeu de l’enfant et est conséquente avec les données scientifiques qui reconnaissent le jeu comme premier moyen d’apprentissage de l’enfant
«Des études montrent que pendant cette période, c’est le jeu initié par l’enfant qui contribue le plus à son développement psychique. Pouvoir s’adonner à un jeu qu’il structure, qu’il organise par lui-même dans un environnement qui répond à ses besoins psychiques notamment de sécurité, d’être vu, entendu et reconnu».
Mais l’observation des enfants, sur la cour par exemple, va nous montrer que certains enfants prennent moins ce genre d’initiatives: ils vont plutôt jaser entre eux, s’isoler, se tenir près du surveillant ou que pendant les périodes de jeu à l’intérieur, ils vont choisir des jeux plus statiques (casse-tête, jeux de société). . De plus les jeux peuvent être répétitifs surtout si l’environnement n’est pas varié, et ne pas toucher à tous les aspects de la psychomotricité.
Il faudra donc compenser par de activités orientées ou dirigées par l’enseignante. En fait, une alternance entre les deux est recommandée, afin d’élargir le bassin de mouvements des enfants et les raffiner. L’activité spontanée de l’enfant va être complétée par de situations proposées par l’adulte. Si l’activité est pertinente, les enfants vont s’y engager volontiers.
Il y a souvent plusieurs manières de présenter les choses. Dans le gymnase par exemple ou sur la cour d’école, une enseignante ayant l’intention de faire découvrir différentes façons de sauter peut s’y prendre de plusieurs façons.
L’une peut démontrer différents types de sauts (à un pied, tourné, en longueur, etc.) et demander aux enfants de l’imiter.
Une autre va peut-être jouer à «Jean dit» (il y a même une version électronique de cela).
Une autre encore va proposer aux enfants de lui montrer différentes façons de sauter; ceux-ci vont en trouver et inventer plusieurs.
Dans les trois cas, il s’agit d’exercices psychomoteurs qui seront agréables pour les enfants car ils aiment bouger mais on peut voir que dans le troisième, les enfants ont plus de latitude d’action et de place pour leur créativité (encourager la pensée divergente, l’expression d’idées originales).
Une enseignante peut décider d’organiser un parcours pour les enfants et une autre, après avoir introduit le concept, proposer aux enfants d’en organiser, en équipe, avec le matériel mis à leur disposition.
Cette deuxième manière, va complexifier l’activité et les apprentissages et toucher à encore plus de compétences du programme. En plus de l’exercice de motricité globale demandé en suivant le parcours, les enfants vont en le créant eux-mêmes, être obligés en plus de négocier et planifier, donc exprimer leurs idées, de se mettre d’accord et prévoir toute l’organisation spatio-temporelle de l’activité : on va faire d’abord ceci, puis cela; on va mettre ceci ici et cela là. Ils vont aussi aborder des notions de mesure (pour ne pas placer les cerceaux trop éloignés les uns des autres parce qu’on n’arrivera pas à sauter ou s’efforcer de les placer à égales distances) et manipuler des objets plus ou moins lourds. Ils vont l’ajuster après l’avoir essayé. Ils vont démontrer aux autres enfants les actions à poser tout au long du parcours et expérimenteront ceux crée par les autres. Ils en tireront sans doute une grande fierté.
Mais regardons d’abord ce qu’est la psychomotricité et ce que cela comprend?
La psychomotricité c’est la relation entre la neurologie, la physiologie la psychologie et l’activité motrice. Entre le mouvement et des aspects mentaux et affectifs. La psychomotricité, c’est aussi le développement du moi qui agit et qui organise progressivement les connaissances acquises dans l’action.
Composantes de la psychomotricité
- La perception et l’organisation sensorielle
La perception sensorimotrice est le processus par lequel on peut sentir les sensations. On va recevoir et interpréter les signaux de notre environnement et ensuite agir : «Oh! Il fait froid, je vais mettre mon manteau».
Le corps est le premier objet perçu par l’enfant : bien-être, douleur, sensations visuelles et tactiles, mobilisation des membres et déplacements. Celui-ci va choisir et réagir à certains stimuli qui mobilisent son attention. Il va continuellement affiner ses perceptions.
L’éveil des sens peut prendre différentes formes :
· Les sensations tactiles
Être touché et toucher est essentiel à la survie. Les enfants ont d’ailleurs tendance à toucher à tout; c’est un de leurs premiers moyens d’apprendre.
Exemples :
- Toucher du sable sec, mouillé, de la terre, de la boue, l’eau, de la peinture aux doigts, des surfaces lisses ou de différentes rugosités et textures, des objets durs, mous, piquants, agréables ou non, facile ou non à saisir, plus ou moins chauds ou froids, vont développer la perception et sensibilité tactile des enfants.
- Les bacs sensoriels si populaires dans certaines classes, sont une façon de satisfaire ce besoin.
- Deviner des objets dans un sac en le tâtant (pour rendre cela plus facile, on peut avoir montré l’ensemble des objets d’abord ou donner des indices : c’est rouge, ça se mange…).
· Perception visuelle, discrimination et mémoire visuelle
Il s’agit de percevoir des objets visuellement, les reconnaître et analyser leurs caractéristiques et différences. C’est aussi la perception des formes en général (géométriques ou autres, celles des lettres), des contours et des couleurs.
L’enfant est bombardé d’éléments visuels dans sa vie quotidienne. Il s’agit de s’arrêter avec lui pour mieux observer les choses.
Exemples :
- Les promenades en nature accompagnées de dessin d’observation sont un excellent moyen de faire ralentir les enfants et leur apprendre à regarder vraiment.
- Les jeux de Kim (on montre une série d’objet puis en fait disparaître un, lequel manque?) ou de mémoire, vont aider les enfants à remarquer et se rappeler des différentes qualités des objets ou images.
- Les lettres de toutes sortes à manipuler (magnétiques, étampes, etc.) vont obliger les enfants à bien examiner les formes et les retenir.
- Les jeux de sable et d’eau (transvaser va initier les enfants visuellement aux notions de quantité (plus ou moins plein).
· Perception, discrimination et mémoire auditive
La discrimination auditive, c’est percevoir des bruits et des sons et être capable d’identifier des différences entre eux.
Exemples :
- On peut faire écouter des sons enregistrés aux enfants (sons d’animaux, d’objets de tous les jours, de véhicules) et leur faire deviner de quoi il s’agit.
- On peut demander aux enfants de chercher des objets qui font un bruit ou son. Nous allons les écouter d’abord, puis les enregistrer et les enfants vont les réécouter et tenter d’identifier ce qui a fait ce bruit («C’est le papier que Nicolas a déchiré»).
- Ces habiletés peuvent surtout être travaillées à partir de l’expression musicale. Les enfants vont identifier certains sons faits par leurs camarades et leurs caractéristiques, se rappeler de leur succession
- Fabriquer des instruments (maracas avec différentes sonorités)
- Les enfants vont spontanément réagir à certaines musiques et synchroniser leurs actions.
Voir les deux articles sur l’expression sonore :
https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/01/petites-explorations-musicales-1.htm et
https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/11/petites-explorations-sonores-2-la_68.html
- On va aussi amener les enfants à chanter à écouter et apprendre des comptines ou petite poésies où ils auront l’occasion d’identifier des rimes, des sons identiques ou différents et à les qualifier (strident, doux, forts, moyens, longs, courts, aigus, graves, etc.).
Cela fait partie de la conscience phonologique bien connue des éducatrices et enseignantes
- Des jeux (comme « Jean dit», «Lumière rouge») ou les enfants doivent répondre (ou non) à un signal ou un autre va aussi développer leur attention et leur réponse à des stimuli choisis, ainsi que leur auto- régulation.
- Jouer avec nos voix : faire des sons d’une voix aigue, grave, des sons long des sons courts, forts faibles, dire son nom de différentes façons ou encore les yeux fermés, deviner qui a parlé, sont des exercices de discrimination auditive mais aussi de conscience de notre corps et ses possibilités et de connaissance de l’autre.
· Perception olfactive (L’odorat)
Exemples :
- On peut apporter différentes herbes à faire sentir aux enfants : la lavande, le basilic, le romarin, le thym, l’origan, la ciboulette, la coriandre ont toutes des odeurs très caractérisées. On peut ensuite leur faire deviner laquelle les yeux fermés. Ils s’en souviendront encore plus s’ils les ont plantées.
- Plusieurs fruits ont aussi des odeurs assez puissantes pour pouvoir être sentis puis reconnus : fraises, oranges, etc.
· Perception gustative (Le goût)
Toutes les dégustations de fruits et de légumes se prêtent au développement du goût.
· L’organisation perceptive
C’est l’habileté à percevoir les sensations conduisant à des connaissances sur les objets et leurs relations. L’enfant va apprendre à distinguer les caractéristiques des objets, à établir des ressemblances et différences et va pouvoir les regrouper et les classer (mathématiques).
Exemple :
Certains projets comme celui-ci sur l’alimentation et les fruits unissent à la fois la perception et discrimination visuelle, tactile, olfactive et gustative :
- Le schéma corporel
Le schéma corporel c’est l’organisation des sensations par rapport à son propre corps en relation avec l’environnement. Il se construit et change constamment «en fonction de l’expérience et des les modifications progressives du corps» (2A p.75). C’est à la fois la conscience du corps et la connaissance du vocabulaire du corps qui va amener à une image mentale et une représentation de celui-ci.
· Conscience de son corps à l’arrêt et en mouvement
La conscience du corps passe par trois étapes : le corps vécu, le corps perçu et le corps représenté.
Le mouvement va donner l’occasion à l’enfant de sentir son corps en action.
Exemples :
- Sentir son corps en faisant rouler une balle ou en se touchant avec des plumes.
Photo Segni Mossi:: https://www.facebook.com/share/v/1K72ZwYEcA/
- Danser alors que son ombre est projetée sur le mur ou une surface va servir de miroir aux enfants
- Bouger danser devant des miroirs
- On peut donner à des enfants différents rôles de sportifs : patineur, boxeur, skieur de fond, joueur de ballon panier, de soccer et le groupe doit deviner
- Se déplacer comme un fantôme, une sorcière, un monstre, une fée, un roi. Un clown, un éléphant, un papillon, etc.
- Se déplacer comme une vague (en va et vient), une balançoire.
· Conscience des parties du corps et ce qu’elles peuvent faire
Photo prise dans la vidéo de Segni Mossi Mirror
Exemples :
- On peut apporter un bonhomme articulé en classe et demander aux enfants de lui faire faire des positions et de les imiter.
- Le jeu du miroir : face à face, un enfant est le meneur et adopte des positions et fait des gestes (pas trop rapides) et l’autre l’imite, puis on change. Voir la vidéo de Segni Mossi : https://youtu.be/FbtEQh-3puA?si=LUIo7rH-jCCz_u5d
- Un enfant adopte une position, tout le monde l’imite puis on change.Voir le début de la vidéo de Segni Mossi : https://youtu.be/iL_JsN3P4ic?si=FyaGJ0clic7wJx77
- Sculpter un ami : les enfants font prendre des positions différentes à un des enfants. Voir la vidéo de Segni Mossi : https://www.facebook.com/share/v/17piG12S6u/
- On demande à la moitié des enfants d’inventer des façons de créer un pont avec leur corps. Puis on va demander à certains enfants de passer sous les ponts. On va ensuite proposer aux enfants de faire des ponts à deux. Puis à trois.
- Dessiner avec ses pieds, au sol ou sur le mur.
- Il y a des enregistrements qui suggèrent certains gestes aux enfants qu’ils vont interpréter à leur guise : exemple :« Donne- moi un cerceau» pour en faire une flaque d’eau, il deviendra une auto (les enfants conduisent leur cerceau), etc. Pour les paroles, voir : https://www.youtube.com/watch?v=xyh_3apK7Wg
- Pour nommer et retenir le nom des parties du corps : demander aux enfants de faire des variantes de tête-épaule-genoux-orteils en changeant les mots, en incluant le menton, les coudes, les chevilles, les fesses, etc. D’autres chansons comme «Je ne suis pas fait comme une hirondelle»:https://youtu.be/dVY-U4zFheg?si=1OE-SVdbkqBBWqey
- Vous pouvez aussi simplement demander aux enfants de toucher telle ou telle partie de leur corps, puis de le faire les yeux fermés.
- Regarder des livres sur le corps, l’anatomie.
- Faire des casse-têtes de corps
· L’image du corps
Le schéma corporel touche à l’image de son corps que l’enfant se fait de lui-même. Cette image va se modifier continuellement.
On peut en voir des traces dans ses représentations de soi qui progressivement se transforment. Mais même si un enfant sait qu’il a un cou, il ne le représente pas toujours, dans ses premiers dessins de lui-même. Rien ne sert de lui faire remarquer mais plutôt proposer des jeux-exercices qui vont attirer l’attention sur cette partie du corps (rouler un ballon partout autour de soi, dont autour du cou, fabrication de colliers, se chatouiller avec une plume, etc.
Voir la vidéo de Segni Mossi et les jeux avec des balles : https://youtu.be/981I63CZQ1c?si=i1XfvsFxHdPjlBtF
La représentation du corps est un élément important de prise de conscience de celui-ci :
Exemples :
- Étudier son visage dans un miroir et le représenter ou (et) étudier une photo de notre visage et le représenter.
- Étudier une photo de ses yeux puis les représenter
- Représenter une émotion avec notre visage puis le dessiner à partir d'une photo
- Représenter des visages avec des objets
Les enfants pourront s’inspirer de ce jeu puis trouver des objets dans le local ou la nature pour composer leurs visages.
Une activité souvent réalisée en CPE ou à la maternelle est le tracé du corps de l’enfant. On peut aller plus loin en l’habillant (cheveux, habits) et en ajoutant des photos prises des yeux des enfants.
Les enfants peuvent aussi se représenter en 3 dimensions : avec de la glaise, des éléments naturels, etc. À droite, à partir d’une photo prise en mouvement.
- Représenter le corps d’un ami qui prend la pose puis changer de place
- Représenter le corps en mouvement : Les enfants sont par paires. Un enfant fait un mouvement et l’autre essaie de le représenter en dessin (sauter/des barres de haut en bas, tourner, un spirale, etc.) Voir la vidéo de Segni Mossi: https://youtu.be/l2A6L5mZifA?si=1O6i1HmrrgTixoK3 et
https://youtu.be/m0m1tyKBVjQ?si=WXXXempAf3zqO1C
Étudier la palette de couleur et choisir celle qui correspond le plus à la nôtre
L’atmosphère accueillante créée par les adultes, leurs encouragements, un accent sur l’inclusion et l’appréciation de la diversité vont aider les enfants à développer et à conserver une image positive de soi.
· L’espace occupé par son corps et celui des autres
On va aider l’enfant à sentir la place qu’il occupe dans l’espace.
Exemples :
- Se faire le plus petit possible, le plus large possible, le plus grand possible, le plus gros possible, s’étirer, se regrouper
- Sentir la place que prend le groupe :
Les enfants se promènent dans toute la salle librement, au signal ils se regroupent tous autour du meneur dans le centre de la pièce, dans un coin.
· Le tonus
Notre tonus fluctue selon nos émotions. On est plus tendu ou moins selon les situations et contextes. Mais certains sont plutôt hypotoniques et d’autres hypertoniques.
On va vouloir que les enfants prennent conscience des états de tension et relâchement
Exemples :
- Couché ou debout, on est des Spaghetti durs, spaghetti cuits
- Alterner la marche ou des rythmes robotiques et des musiques qui incitent à l’étirement, au relâchement, à la souplesse.
- Le yoga avec les enfants ou des séances de relaxation.
- Des massages entre enfants:
Voir la vidéo de Segni Mossi : https://youtu.be/MfsK6WOPJeU?si=SaeUlsa3-UIVR_LS
- On va faire prendre conscience aux enfants des différents états dans lesquels ils se retrouvent : par exemple quand ils sont fâchés, leurs poings se serrent, quand ils ont envie de pleurer, leur gorge se serre, quand ils ressentent du bien-être leur corps se détend...
· Le tempo
C’est le rythme propre du sujet. Certains ont un naturel plus rapide et d’autres plus lent. Ce terme est aussi utilisé en musique.
· La perception sensorimotrice
Elle nous permet de reconnaître nos états : bien-être, tension et de reconnaître nos émotions.
· Les sensations kinesthésiques.
Il s’agit des sensations :
- extéroceptives c’est-à dire les sensations sur notre peau (toucher, froid, chaud);
- proprioceptives, qui sont les sensations de nos muscles et ligaments qui nous renseignent sur les déplacements et positions des différentes parties du corps;
- intéroceptives qui nous renseignent sur nos organes (digestion, rythme cardiaque, envie de faire pipi, etc.).
Exemples :
- On peut se toucher avec des plumes
- Remarquer la sensation du vent sur notre peau
- Apporter un stéthoscope pour écouter leur cœur
- On va aider les enfants à identifier les réactions de certains organes. Par exemple quand ils courent, sont excités où sont frustrés, en colère, le rythme de leur cœur s’accélère, quand ils sont calmes, le cœur ralentit.
- On peut leur demander d’exprimer des sentiments par des postures et attitudes (on pourrait utiliser les personnages d’histoires comme catalyseurs)
· Contact
Les enfants ont besoin de contacts, de toucher et d’être touchés.
- On peut demander à un volontaire (que cela ne dérange pas) de fermer les yeux et de se laisser toucher de différentes manières par ses camarades. Et faire un retour ensuite comment il s’est senti. Voir le début de la vidéo de Segni mossi : https://www.facebook.com/share/v/1GaJFbYxiS/
Par contre, certains enfants répugnent au contact des autres, quelqu’un les effleure ou les bouscule un peu, sans faire exprès, et ils se fâchent ou sont mal à l’aise ou pleurent.
Exemples :
- Le travail à deux et certains jeux amènent les enfants à apprivoiser les contacts et mieux les tolérer.
Les créations à plusieurs également:
On peut proposer aux enfants d’inventer une machine à 2 ou 2 ou 4. On peut accompagner les mouvements de bruits. Tout le groupe peut devenir une machine.
- Certains jeux comme la chaise ou le cerceau musical collaboratifs et des jeux de regroupements (on se promène partout dans la salle, au signal, on se regroupe) peuvent habituer ces enfants au contact des autres.
- On est des nuages. Le vent nous pousse partout doucement. Puis il devient plus violent et on s’entrechoque (doucement), l’orage éclate et on saute partout.
- Il y a aussi le contact avec le plancher, dans le travail au sol et le contact avec le gazon à l’extérieur (quand les enfants roulent dans une pente), le contact avec l’eau, etc.
· Le contrôle de soi
Contrôler ses gestes pour ne pas renverser quelque chose, ne pas tomber, ne pas se cogner, garder l’équilibre, est une habileté à la base de tous les actes de la vie quotidienne.
- Les jeux de force et la lutte à l’amiable, pour jouer (surveillés), pour ceux qui le désirent, est une occasion d’avoir des contacts. C’est aussi un moyen d’exercer le contrôle de soi (au propre et au figuré) et l’inhibition.
-
· La posture
L’ajustement postural est important aussi bien dans l’équilibre statique que dynamique : dans la marche, les façons de s’asseoir pour pouvoir écouter une histoire, dessiner, écrire.
Exemples :
- Porter des choses sur la tête sans les faire tomber va forcer les enfants à se tenir droit.
- Jouer à la marionnette : quand le meneur tire les fils : la marionnette se tient très droite (on étire son cou), quand le meneur relâche, tout le corps se relâche.
Certains enfants ont tendance à s’asseoir au sol avec les jambes, genoux collés et jambes inversées. Leur suggérer de s’asseoir autrement soit sur leurs genoux, ou jambes croisées.
· Le souffle
Prendre conscience de sa respiration (inspiration, expiration) et augmenter sa capacité pulmonaire sont des éléments important à considérer.
Exemples :
- Souffler sur un balle de ping pong d’un côté à l’autre d’une table
- Souffler pour faire voler des plumes
- Souffler avec une paille sur une tache d’encre ou de gouache assez liquide
- S’exercer à faire de profonde respiration qui partent du ventre : couché au sol, on met un objet sur son ventre et on essaie de le faire bouger en inspirant. Voir le début de la vidéo de Segni mossi : https://youtu.be/F4M0L0LZeI0?si=pXeoieCAb6TcUVz1
En fait toutes les activités de la journée peuvent servir à faire prendre conscience de son corps.
Pour voir la deuxième partie:https://jeulibrequebec.blogspot.com/2025/04/stimuler-le-developpement-psychomoteur_43.html
Pour voir l'article au complet:https://jeulibrequebec.blogspot.com/2025/04/stimuler-le-developpement-psychomoteur.html
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