Pour voir la deuxième partie: https://jeulibrequebec.blogspot.com/2025/04/stimuler-le-developpement-psychomoteur_43.html
La dissociation
Photo Peachtree Photo Mairtown Kindy
Il s’agit de mouvements où certaines parties du corps sont plus sollicitées, les autres l’étant plus ou moins.
On va immobiliser une partie du corps pour porter l’attention sur l’autre.
Dans Scions scions du bois par exemple, l’attention est portée sur les bras, les pieds et jambes étant à peu près immobiles.
· Dissocier des parties du corps
Apprendre à dissocier nos différentes parties du corps va avoir des conséquences dans l’écriture par exemple. Au début, Les enfants ont tendance à raidir tout leur corps et se fatiguent très vite d’écrire.
On va donc propose aux enfants des situations qui attirent l’attention sur et mobilisent une partie du corps.
Exemples :
- Les membres inférieurs sont fixes; on bouge les bras et le tronc dans tous les sens. On peut prendre l’image d’un orage, le vent souffle et secoue l’arbre.
- Tourner une balle autour du cou de la taille ou autour de nos pieds écartés
- Assis au sol jambes allongées, rouler le ballon des jambes, autour de soi.
- Marcher accroupi les mains sur la tête
- Sauter à pied joints les mains sur la tête
- Marcher bras tendus avec un livre dessus et un petit papier sur le livre
- Ou marcher les bras tendus avec les poings fermés
- Dribbler un ballon avec l’autre bras tendu.
- Courir ou galoper avec un cerceau tenu bras tendus (image : courir sous la pluie) avec un parapluie)
- Courir avec un bras levé qui tient un foulard (la fumée du train)
- Marcher en levant les genoux
- Faire les essuie-glaces avec les pieds
- Tartiner la plante de ses pieds avec du beurre d’arachide
- Assis, essayer de prendre son pied comme un téléphone
- Frapper au sol avec les mains, une en pronation (dos de la main par en haut) et l’autre en supination (paume vers le haut). Alterner ensuite au signal.
- Lancer et attraper un sac de sable avec une main puis avec l’autre
- Des chansons telles que « Une p’tite main qui marche» ou «Je mets un pied en avant, je mets un pied en arrière» (notions spatiale en même temps)
Dissocier la main et le poignet de l’avant bras, acquérir de la souplesse est essentiel dans l’acte de dessiner, d’écrire.
Exemples :
- Les jeux avec des rubans par exemple vont amener l’enfant à tourner ses poignets.
- Faire de la peinture ou du dessin sur des grandes surfaces: Voir la vidéo de Segni Mossi :https://www.facebook.com/share/v/1BKLGfGqHL/ et https://youtu.be/QE6Lv-Z9z3w?si=gQp1EuPnZsd8Rkm_
- Faire de la menuiserie va assouplir le poignet, renforcer les doigts et amener progressivement les enfants à sentir une plus grande aisance d’un côté du corps pour certains gestes.
· Prendre conscience des deux côtés du corps
Les jeux de dissociation vont aussi amener l’enfant à prendre davantage conscience des deux côtés de corps. En fait vers 4 ans l’enfant commence à les distinguer.
Exemples :
- Lancer un petit sac de sable d’une main et un foulard de l’autre
- Scier du bois mou avec une main puis l’autre.
- Découvrir les deux côtés du corps et sa symétrie : dessiner avec les deux mains au sol ou au mur, dessiner l’autre moitié de son visage dans un miroir ou à partir d’une photo.
Voir la vidéo de Segni Mossi : https://youtu.be/HkJPe7AP2VE?si=j7wegkAj8graISK7
- Faire un clin d’œil d’un côté puis de l’autre, fermer une paupière, puis l’autre.
- La latéralité
La latéralité c’est avoir une préférence d’un côté du corps pour accomplir certains gestes. La latéralité est innée mais influencée par la pression sociale.
Nathan utilise aujourd’hui sa main gauche pour couper. Est-ce vraiment son côté dominant ou est-ce tout simplement parce que les paquets de pâte à modeler étaient tout près, à sa droite et qu’il en a pris un avec sa main droite?
Selon Monzée près de 20% des enfants ne sont pas latéralisés avant l’âge de 7 ans, c’est-à dire « qu’ils n’ont pas nécessairement développé de préférence manuelle quand ils entrent en première année du primaire.»(2A. p.20) «Cela veut dire qu’ils tiennent des crayons et des ciseaux bien avant qu’ils soient assez matures pour déterminer s’ils sont droitiers ou gauchers»
Par imitation, ces enfants prennent surtout la main droite pour la motricité fine… Cela facilite la vie scolaire occidentale qui est faite pour droitiers surtout à cause de l’écriture de gauche à droite.
Par imitation (et j’ajouterais ou pression), ils vont prendre la main droite pour tout ce qui est motricité fine ce qui peut entrainer des problèmes plus tard (inversion des lettres, etc.).
La « maladresse » d’un enfant, en découpage par exemple peut donc être simplement due au fait que nous lui avons donné des ciseaux de droitier sans y penser…
Aussi est-il important de suggérer aux enfants des jeux ou ils utilisent aussi bien la gauche que la droite (comme dans les jeux cités plus haut dans la dissociation) pour les aider à identifier progressivement leur dominante («Ça va mieux comme ça») et d’en proposer aussi pour observer si l’enfant démontre déjà, à 4-5 ans par exemple une plus grande tendance avec un côté pour certaines activités.
Cette préférence peut être homogène à droite ou à gauche (pour l’œil, l’oreille, la main, le pied). Certains enfants vont avoir une latéralité croisée (œil droit, main gauche).
Dans un premier temps les enfants vont explorer leur propre latéralité.
Exemples :
- On peut par exemple observer comment les enfants :
font semblant de se coiffer, de se brosser les dents,
font semblant de regarder dans une longue vue ou regarder dans un kaléidoscope,
lancent un balle ou un objet dans une boîte,
bottent un ballon ou une boîte de carton (papier mouchoir),
sautent en longueur (sur quel pied ils prennent leur élan),
restent en équilibre sur un pied le plus longtemps.
Et voir s’ils alternent ou utilisent toujours le même œil, la même main ou pied ce qui peut indiquer une dominance.
- Leur demander de déchirer du papier type papier journal ou autre en tenant la feuille avec la main gauche et déchirer avec la droite puis le contraire. Qu’est-ce qui fonctionne le mieux (faire attention que l’enfant tienne le papier dans le sens où il se déchire le mieux).
Vers 4-5 ans, ils commencent à reconnaître les côtés du corps mais ne peuvent pas encore les distinguer correctement.
Puis, dans un deuxième temps, ils vont apprendre à transposer cela aux objets en relation directe avec eux. Mais d’abord, il faut qu’ils aient connaissances des notions spatiales.
Et dans un troisième temps, à la reconnaître sur les autres et sur les objets entre eux.
La distinction entre la droite et la gauche est compliquée pour les enfants. Elle se complique encore par le fait que si une personne est en face de nous sa droite se situe à l’inverse de ma droite, que dans le miroir notre image st inversée.
La distinction entre la droite et la gauche reste instable même parfois chez des adultes.
- La motricité fine
La motricité fine comprend des actions qui impliquent une dissociation poussée des muscles et où n’interviennent qu’une partie relativement réduite du corps.
« Les enfants sont exposés à leur manualité à un moment où la motricité globale devrait primer sur la motricité fine 2B, p.247 ». « On s’étonne parfois que certains enfants soient malhabiles en maternelle et en première année dans leur motricité digitale. Pourtant, le cerveau a juste besoin de temps. Du temps pour se développer. En effet, la motricité fine - c’est-à-dire le mouvement des doigts- ne peut se déployer que si la motricité globale est devenue mature 2 C, p. 64 ».
Cela ne doit pas nous empêcher d’offrir aux enfants des objets à utiliser avec leurs mains, améliorant ainsi leur préhension et leurs habiletés manuelles, au contraire.
· Manipulations
Exemples :
- Toutes les manipulations d’objets vont travailler cette composante : petits objets polyvalents, toutes sortes de matières et matériaux (pâte à modeler, glaise, fil de fer) et d’outils (pinceaux, et crayons de toutes sortes, rouleaux, tampons, pipettes, bouteilles, ciseaux, poinçons, agrafeuses, tournevis, marteaux, couteaux, etc.), vont, selon les gestes demandés, renforcer les muscles des doigts, les délier. Elles vont apprendre à l’enfant à serrer, relâcher, retenir son mouvement, quelle pression exercer (avec du fusain, on fait délicatement, avec un pinceau on ne pousse pas trop fort sinon, la feuille déchire, etc.).
- Les jeux symbolique (se déguiser, l’habillage de poupée, faire semblant de faire la cuisine).
- Avec la construction, avec les Légos et autres blocs aussi, ils vont emboîter, superposer, déposer, aligner, empiler,ordonner, etc.
- Les activités de tous les jours comme l’habillage, attacher ses souliers ou les collations sont aussi des occasions de motricité fine.
Note : L’enfant de 3 ans sait en général se déboutonner, mais pas se boutonner, l’enfant de 4 ans peut faire les deux (à condition que les boutonnières ne soient pas trop serrées).
- La couture, le tissage, le tricotin, la cuisine, l’enfilage de perles sont toutes des activités qui vont développer la motricité fine.
- On va fournir une variété d’objets, placés à la vue des enfants, aux qualités et caractéristiques différents : des plus gros, des plus petits, des mous des durs, des plus faciles ou moins faciles à saisir, à tenir, à placer, à visser et dévisser, à remplir, etc.
- Les enfants vont aussi apprendre les noms des doigts de la main avec des chansons et comptines (J’ai un joli pouce, un index aussi, etc.; Monsieur pouce part en voyage https://youtu.be/tTnz2rkas1c?si=PaC_MDpnHjYR4T54).
Lancer attraper est souvent mis dans la motricité fine car attraper une balle demande effectivement un bon contrôle de la main mais aussi du bras. Mais lancer fort demande un effort de tout le corps. De la même façon, clouer demande de la motricité fine mais sollicite aussi une grande partie du membre supérieur. Bien sûr tenir un petit clou demande de la motricité fine. Poser un bloc sur un autre demande aussi de la motricité fine.
Les enfants de 4-5 ans commencent à attraper avec leurs mains plutôt qu’avec tout leur bras. Entre 5 et 6 ans, ils lancent de mieux en mieux.
Exemples :
- Proposer d’abord des objets qui se déplacent plus lentement.
- Proposer différents types de balles et de ballons, gros moyens petits, plus légers, plus lourds qui rebondissent moins ou beaucoup et même des ballons baudruche.
- On va d’abord se lancer les balles puis leur faire faire un rebond dans un cerceau placé entre les deux joueurs par exemple.
- Proposer une bataille de boules de neige (soit avec des balles en mousses, des balles en papier ou en tissus.
- Lancer sur une cible ou dans un contenant.
- Lancer et attraper un petit sac de sable à une main puis avec l’autre.
- La coordination oculo-manuelle
C’est l’habileté à coordonner une perception visuelle avec un mouvement de manipulation de la main.
Les habiletés visuomotrices sont essentielles pour qu’un enfant puisse dessiner ou suivre une ligne d’écrit.
Les enfants dont les habiletés physiques sont sous-développées ont besoin de plus de temps pour les développer à travers le jeu libre et structuré, AVANT d’en arriver à être prêt pour des tâches plus sédentaires et de motricité fine comme la lecture…
« Lire, écrire, écouter et l’habileté à rester assis et focaliser son attention sur une tâche sans être distrait sont tous liés à la maturité et au fonctionnement du système nerveux central. Celui-ci est non seulement développé par le jeu, mais la maturité de ce système est reflété dans des habiletés physiques spécifiques telles que la posture, l’équilibre, la coordination et le contrôle du mouvement des yeux 3 p. 140 ».
Exemples :
- Tous les jeux de lancer, attraper vont développer cette coordination,
- mais aussi le dessin et la peinture
- et la construction avec des petits blocs,
- le suivi de trajectoires de billes et de balles sur des parcours ou des rampes, etc.
- La coordination œil-pied
C’est l’aptitude à coordonner une perception visuelle avec un mouvement des membres inférieurs.
- Marcher, courir en évitant des obstacles.
- Botter un ballon, une boîte de conserve ou un caillou.
- Faire rouler un ballon avec son pied autour de cônes.
- Les notions et relations spatiales
Les enfants vont apprendre le vocabulaire et les lieux correspondants liés à l’espace : en haut, en bas, au-dessus, en-dessous, en arrière de, devant ou en avant de, derrière, sur le côté de, proche de, loin de, autour, faire le tour, à l’intérieur, à l’extérieur, au coin de, au bord de ou sur le bord de, au milieu, entre, à travers de, par terre, ainsi qu’à la disposition dans l’espace : en rond ou cercle, en carré, en ligne, en ligne droite, en spirale, en diagonale et le sens de certaines actions Les jeux de cerceaux au sol vont favoriser les concepts de dedans, dehors.
- Se déplacer en changeant de niveau (haut, bas, moyen).
- Faire un parcours où on demande au fur et à mesure à un enfant de passer devant la chaise, à côté du banc, dans le cerceau sous l’autre chaise, etc.
Cela implique aussi les notions de grandeurs et de quantité (vide, plein), de mouvement (monter, descendre, lever, baisser), et de formes (rond, etc.).
- L’orientation spatiale
Vers 4,5 ans les enfants vont être capables de retrouver leur place, se suivre, s’éloigner, se rapprocher. De suivre un trajet. Ils vont faire la différence entre avancer et reculer.
Explorer un espace
Exemples :
- Explorer l’école (plusieurs fois) en début d’année, en aidant les enfants à noter des repères va les aider à remarquer le chemin parcouru de la classe au gymnase, de la cour à la classe, de la classe aux toilettes (s’il n’y en a pas dans la classe), de la classe au service de garde, de la classe au secrétariat et à s’orienter dans l’école.
- Dans une pièce, faire le tour, des spirales, se déplacer en ligne droite ou en diagonale, en zig zag, en se croisant, quatre à quatre par vagues, etc. amène les enfants à percevoir l’espace.
- Marcher en file, en rang deux par deux, se placer face à face, dos à dos sont tous des exercices d’orientation spatiale
- Jouer au détective en observant le trajet de quelqu’un (dans un parcours) puis le refaire et ensuite le représenter sur une feuille au tableau (ou dans le sable) est une autre façon d’aider les enfants à mémoriser des repères et développer leur orientation spatiale.
- Guider quelqu’un les yeux bandés dans ses déplacements
- Marcher sur un rythme puis au signal changer de direction (demi-tour, quart de tour). Si on veut leur demander de tourner à droite ou à gauche il faut attacher un ruban sur la main droite ou y dessiner la lettre D pour donner un repère aux enfants.
- Les jeux de lotos, de serpent et échelles demandent aux enfants de se repérer dans l’espace.
Les enfants construisent progressivement leurs représentations mentales de l’espace en vivant d’abord des activités motrices dans l’espace.
- L’organisation spatiale
C’est se souvenir de, ou planifier, l’ordre des éléments et de leur organisation.
Quand vous placez la vaisselle dans le lave-vaisselle, vous faites de l’organisation spatiale. Quand les enfants ont l’occasion de mettre la table, ils en font aussi, en plus de travailler la latéralité.
Créer des formes à partir des formes simples, mesurer fait aussi partie de cette habileté.
L’organisation spatiale est une capacité nécessaire dans la vie de tous les jours.
Le rangement, par exemple est une tâche difficile pour certains enfants : cela demande une grande attention: repérer où vont les objets et se rappeler de la position de tel ou tel bac.
L’organisation spatiale est aussi une clé dans l’apprentissage de la lecture et des mathématiques.
Exemples :
- Les casse-têtes sont un excellent moyen d’exercer l’orientation et l’organisation spatiale. Ils demandent une bonne perception visuelle de la forme et des couleurs des pièces et du sens dans lequel les placer.
- Les jeux du type d’Architek, les Tangrams développent aussi cette habileté.
- Les peintures et les collages, demandent de s’orienter et de s’organiser dans l’espace de la feuille.
- Les constructions avec des Légos par exemple, lorsqu’on suit un modèle, exigent de lire un plan, de comprendre le sens de l’orientation des pièces (dans quel sens les placer et où, par rapport aux autres) et leur organisation dans l’ensemble.
- La confection de colliers va amener les enfants à enfiler les perles dans un certain ordre et faire des séquences (mathématiques).
- Le dessin sur de très grandes surfaces et des petites. Voir la vidéos de Segni Mossi Flow
- Les pliages de type «cocottes» ou Origami simples
- Les créations avec des éléments naturels sont des occasions de placement d’objets les uns par rapport aux autre dans une organisation esthétique.
Ici l’enfant a même fait de la correspondance un à un avec les cocottes et les coquillages.
- Les notions temporelles
Les notions temporelles sont un des concepts les plus difficiles à comprendre et à maîtriser pour les enfants. Par contre les concepts de premier et le dernier sont vite intégrés!
C’est par la succession de leurs gestes qu’ils vont plus facilement percevoir les relations temporelles.
Apprendre la signification de : avant, après, pendant, d’abord, ensuite, puis, hier, aujourd’hui, l’alternance du jour et de la nuit, matin, midi et soir, les saisons, temps long ou court (durée), reconnaître et suivre un rythme.
· La durée
Exemples :
- L’expression sonore va donner à l’enfant l’occasion d’identifier des sons plus longs ou plus courts et de percevoir la durée.
- La perception de la durée peut s’exercer à travers les expériences musicales.
- Les routines aident l’enfant dans ce sens, l’horaire de la journée et le calendrier avec ses fêtes aussi.
- Un « timer» ou un sablier peut aussi aider les enfants à comprendre le temps qui passe. On en profitera pour parler des secondes, minutes, heures, semaine, mois, année.
- Faire tourner des cerceaux (celui qui tourne le plus longtemps), des toupies.
· Le rythme
Le rythme est une suite logique, dans l’espace et le temps, d’un mouvement ou d’un son. C’est un alliage de durée (plus ou moins longue) et d’ordre.
Il y a les rythmes que l’ont voit (des poteaux de clôture) et ceux qu’on entend (la cadence d’un pas, les rythmes de la musique, d’une phrase. Il y en a des rapides et des lents. Il y a aussi le rythme de l’alternance jour et nuit et des saisons.
Les enfants vont répéter des rythmes, s’adapter à un rythme et représenter des rythmes
- L’expression sonore va donner des occasions de discriminer des rythmes, les reproduire.
- Les enfants vont apprendre à reconnaître et reproduire des rythmes entendus mais aussi écrits : exemple : 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Voir les articles sur l’expression sonore pour des exemples : https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/01/petites-explorations-musicales-1.html
https://jeulibrequebec.blogspot.com/2022/11/petites-explorations-sonores-2-la_68.html
- L’expression corporelle va permettre aux enfants de se mouvoir de différentes façons sur différents rythmes :
Voir l’article https://jeulibrequebec.blogspot.com/2023/02/expression-corporelle-ou-danse-creative.html
- L’orientation temporelle
Dans la vie courante, subjectivement, le temps nous parait relatif (quand on s’ennuie ou chez le dentiste, il parait s’éterniser) et quand on s’amuse, il file, même si objectivement il ne passe pas plus ou moins vite. Les enfants n’ont pas la même notion du temps que nous aussi faut-il les aider à se situer dans le temps en leur donnant des points de références.
- L’organisation temporelle
C’est de se souvenir de ou planifier la succession des événements.
C’est aussi mémoriser l’ordre d’un certain nombre de choses (chronologie).
- Recomposer des suites logiques
- Raconter des histoires ou en redire en respectant l’ordre
- Connaître la suite des saisons et leurs noms
- Composer une petite chorégraphie et s’en rappeler
- Reconnaître les gestes associés au matin, midi au soir. On peut mimer par exemple la séquence du matin (le matin, je me lève, je vais à la toilette, etc.), vite comme quand on est pressé et lentement , en fin de semaine.
- L’organisation spatio-temporelle
L’enfant va apprendre à s’adapter et s’organiser dans l’espace et le temps pour se déplacer parmi des objets. Les enfants qui se cognent souvent dans les objets ou les font tomber ou dans les personnes, ont de la difficulté à percevoir les obstacles et manquent d’ajustement spatio-temporel.
Il va aussi apprendre à s’organiser pour faire un projet : pour faire de la peinture, par exemple, il va aller chercher une feuille, la rapporter au chevalet ou au mur, l’épingler, etc.
Exemples :
- Établir un parcours par eux-mêmes va demander aux enfants de planifier comment placer le matériel dans l’espace et à établir l’ordre des gestes à accomplir.
- Préparer une fête par exemple, demande aux enfants de prévoir ce qui va ses passer (la suite des choses : on va faire d’abord ceci, puis, cela) de décider où cela va se passer, comment on va mettre les tables, etc.
- Inventer une chasse au trésor avec des indices qui mènent à d’autres indices fait partie de cette catégorie.
- Déposer de la peinture sur une surface rigide puis la faire couler en bougeant le carton ou la boîte demande de surveiller la trace faite par la peinture et sa vitesse, et orienter la surface pour que la peinture se déplace à l’intérieur du périmètre. Cela peut se faire seul (avec une bille qui se déplace dans la peinture dans le fond d’une boîte). Mais si la surface est grande et qu’on travaille à plusieurs cela demande aussi la coordination des gestes de tous.
- La vitesse
Percevoir la vitesse d’un objet tient à la fois de la structuration temporelle et spatiale. Un objet se déplace dans l’espace et va plus ou moins vite. S’il dévale une pente, il accélère. Si on augmente la pente, il va encore plus vite. Ce sont des expériences que les enfants peuvent faire avec des rampes, sur des glissoires. En fait il s’agit des notions de physique.
Il y a aussi la vitesse de la course qui peut se mesurer avec un chronomètre.
Pour voir la quatrième partie:https://jeulibrequebec.blogspot.com/2025/04/stimuler-le-developpement-psychomoteur_7.html
Pour voir l'article au complet:https://jeulibrequebec.blogspot.com/2025/04/stimuler-le-developpement-psychomoteur.html
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