lundi 9 novembre 2020

Pour favoriser le développement de l'enfant

Troisième partie de Les droits et les besoins de l'enfant et son développement à la maternelle, au CPE, à la maison et ailleurs
par Anne Mauffette

«L’environnement est une source de développement pas juste un contexte » (Vygotsky)



Sommaire


  • La relation

    « Les relations qu’il (l’enfant) vit avec son entourage modifient le développement global de son cerveau et agissent sur son cerveau intellectuel (mémoire, apprentissage, pensée) et sur son cerveau affectif (émotions, sentiments, capacités relationnelles). Les rapports de force entraînent un stress très nuisible pour le cerveau de l’enfant et provoque de véritables troubles de comportement : agressivité, anxiété, dépression 4, p.67 ». «Donner des repères se fait dans la douceur et la bienveillance, pas la domination 4, p.54».

    • La bienveillance

      «Le cerveau de l’enfant ne se développe bien intellectuellement et affectivement que s’il reçoit de la bienveillance, de l’empathie, du soutien.» L’adulte participe à la maturation progressive du cerveau de l’enfant (cortex préfrontal et orbitofrontal) 4 p. 211-212». « C’est en voyant agir des adultes bienveillants que les enfants développeront progressivement leurs propres règles intérieures 4, p.145». «Plusieurs adultes confondent bienveillance et laxisme 4, p.208». «Être bienveillant, c’est porter sur autrui un regard aimant compréhensif, sans jugement, en souhaitant qu’il se sente bien et en y veillant 4, p. 15».

    • Le sentiment de sécurité

      «Il se développe dans un quotidien ritualisé 6, p.104».

      La routine sécurise. Lorsque l’enfant navigue dans un horaire habituel, lorsqu’il peut compter sur des façons de faire qui lui sont familières, cela lui donne des points de repère qui lui permettent de s’orienter dans le temps et dans l’espace. Cette stabilité lui permet de prendre des initiatives adaptées à son environnement physique et social.

      L’enfant a besoin de savoir à quoi s’attendre. Il a besoin de relations stables avec des personnes signifiantes et affectueuses, d’un accueil chaleureux. Il a besoin de constance et de cohérence dans son milieu et dans les réponses et interventions des adultes qui l’entourent..

    • Oser toucher : la puissance des câlins

      « As-tu besoin d’un câlin?»

      « C’est la qualité de la présence des participants qui fait qu’un câlin est agréable. Si la personne est distraite, le câlin ne sera pas agréable pour l’autre personne 2, p. 314». «Le toucher et la qualité de présence créent un sentiment de sécurité…». «Les câlins libèrent de la sérotonine essentielle pour développer de la profondeur dans la relation, pour la compassion, pour la résonnance émotionnelle.» « Ils déclenchent (aussi) la libération d’ocytocine, ce qui réduit la libération de cortisol, une hormone liée au stress». «Du point de vue psychologique, on remarque que l’ocytocine et le contact corporel contribuent tous deux à réduire le stress et l’anxiété des enfants.

      Conjointement, les hormones libérées par le câlin contribuent à la santé du cerveau». «Cela contribue à ce que nous nous enracinions dans le moment présent 2, p. 316». Certains enfants peuvent être réticents, mal à l’aise ou « anxieux face à l’idée d’être touchés». « S’il vient à vous voir, c’est qu’il a confiance». Sinon on peut « se positionner à distance et lui dire : «si tu veux recevoir un câlin, tu es le bienvenu». Monzée conseille de ne pas donner des câlins trop rapidement lorsqu’un enfant a de la peine, cela pourrait avoir l’effet de renforcer le sentiment d’impuissance 2, p. 317».



    Suite : Le rôle de l'adulte

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