lundi 19 octobre 2020

4 autres facteurs qui peuvent nuire à l'enfant

Les conditions qui vont nuire au développement de l'enfant et de son cerveau
par Anne Mauffette

Deuxième partie de Les droits et les besoins de l'enfant et son développement à la maternelle, au CPE, à la maison et ailleurs



La médicalisation

« En médicamentant de plus en plus les enfants, est-ce qu’on cherche des résultats rapides, sans remettre en question le milieu d’accueil de ces enfants? 1, p.31». « L’adulte voit-il les enfants comme ils sont ou est-il préoccupé à opérer rapidement et à performer dans le faire pour qu’ils rencontrent dès que possible les normes sociales? » « On les maintient dorénavant assis sur une chaise par le biais d’une solution chimique qui entrave le développement de leur cerveau, de la créativité et du Soi6, p. 483 ». « La médication court-circuite autant l’apprentissage de la gestion du stress que celui des tâches scolaires, car une mémorisation efficace repose sur les émotions ressenties pendant le processus d’acquisition de connaissances 2, p. 198 ». De plus, « une médication permettra (peut-être) d’améliorer l’estime de soi du point de vue scolaire, mais qu’en est-il de son ressenti? 1, p.30».

« Et si ces comportements dérangeants étaient la seule solution que (les enfants) aient trouvée pour montrer leur désaccord avec le fonctionnement de la classe ou de la famille». « Serait-il possible qu’ils finissent par développer des comportements dérangeants parce que l’adulte n’écoute pas leurs besoins? 1, p.29». Est-ce qu’on cherche à faire disparaître les différences par commodité? ». « La perspective pharmacologique s’impose progressivement comme remède à tout comportement hors norme 3, p.122».

L’uniformisation des enfants

« Qu’est-ce que la normalité? » « Qu’est-ce que cela veut dire; « bouge plus que la normale », « est plus distrait que la normale.» Bien souvent (la définition de la normalité) se fait au mépris des singularités, des cultures, des lieux de vie… 2, p. 245 ». « Dans un monde où on formate de plus en plus les individus, la différence est-elle encore de mise? 3, p. 121 ». « Si on commençait par cesser de vouloir faire entrer les enfants dans le même moule » 1 p.102. Et de vouloir travailler comme s’il n’y avait pas de différences entre eux.

L’uniformisation des pratiques

Cette tendance fait fi des différences d’âges et individuelles de tous ordres à même une classe et selon les milieux d’origine et de l’école. Elle nie le fait que les enfants n’ont pas le même bagage et n’apprennent pas au même rythme. Elle brime à la fois ceux qui savent déjà et ceux qui ne savent pas encore. Elle ne se base pas sur ce que chaque enfant est capable de faire ou sa zone de développement optimal, mais sur une norme définie à l’extérieur de la classe par des personnes ne connaissant pas ces enfants-là et ne tenant pas compte de leurs réalités et intérêts ou défis particuliers. Elle a comme conséquence de catégoriser les enfants (satisfont aux ou dépassent les exigences=bons, ne satisfont pas= à risque ou en échec).

Ceci peut amener une dévalorisation de certains, et une forme de ségrégation et, au pire, mener à l’exclusion.

L’exclusion

« Se sentir exclus active une structure cérébrale (cortex cingulaire antérieur) et produit une grande souffrance. Le rejet et la peur d’être rejeté est une des principales causes de détresse chez l’humain 4 p 67 ».


Suite: Conclusion

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