par Anne Mauffette
Deuxième partie de Les droits et les besoins de l'enfant et son développement à la maternelle, au CPE, à la maison et ailleurs
L’impact des images et des médias
L'impact des médias dépend du type de contenu, de la durée d'exposition et de l’accompagnement.
Les jeunes enfants sont très sensibles aux images. De nombreuses recherches11 établissent que la violence vue à la télévision, dans les films, les vidéos et jeux vidéos, a des effets substantiels, à courts termes, sur leur degré d’excitation, sur leurs pensées, leurs émotions et augmente les probabilités de comportements agressifs ou de peur, et ce spécialement chez les garçons 6, p. 306( traduction libre), 10.
Bien sûr tous les enfants ne sont pas affectés de la même manière. Les enfants qui voient beaucoup de violence, peuvent concevoir celle-ci comme une façon de régler des conflits et penser que c’est acceptable11. Certains peuvent, par imitation, reproduire des comportements violents vus dans les médias, soit dans leurs réactions au quotidien avec leurs camarades ou dans leurs jeux symboliques qui deviennent stéréotypés et répétitifs. D’autres vont développer de l’anxiété face à un monde vu comme dangereux ou une méfiance envers les autres et des comportements défensifs. Il y a aussi un risque de désensibilisation aux problèmes des autres.11
On doit aussi s'assurer que l'enfant ait une riche variété d'activités pour un développement harmonieux.
Si on se fie aux recherches américaines, un enfant passe plus de 35 heures par semaine devant des écrans. L’enfant rivé aux écrans, est privé de moments de jeux libres essentiels et de temps de communication avec les adultes autour de lui.
Le manque de sommeil
L’alimentation
La mauvaise qualité de l’air
« Dans une classe, il suffit de quelques minutes, porte et fenêtres fermées pour voir une telle augmentation de la chaleur et de CO2, que cela affecte le fonctionnement du cerveau des occupants de sorte que leur disponibilité - en matière de concentration et de capacité de réflexion ou de mémorisation - est perturbée 2, p. 292 ».
Concevoir le monde comme dangereux
« Nous développons le syndrome général de concevoir le monde comme un endroit dangereux » 6, p.104 » et en danger. Il faut éviter d’insister trop tôt sur la disparition d’animaux et des menaces qui pèsent sur la planète, car les enfants sont très sensibles à cela. Dans un souci écologique de préservation de la nature, nous risquons de les rendre terriblement anxieux.
En ces temps anxiogènes, il faut tenter de rassurer les enfants.
Suite: La banalité des stress quotidiens à la maison et à l’école
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