mercredi 25 mars 2020

La cachette

Par Anne Mauffette
C’est une activité qui parait simple. Mais en y regardant de plus près, c’est une activité qui demande toutes sortes d’habiletés et en développe aussi plusieurs.

Pour se cacher, il faut d’abord trouver une bonne cachette c’est-à-dire :
  • trouver un endroit dans lequel on peut rentrer et ressortir,
  • un lieu où on va être complètement dissimulé et y rester en ne faisant aucun bruit.
  • Comprendre que le but du jeu est de ne pas être trouvé.

Tous ceux qui ont déjà joué à ce jeu avec des enfants savent :
  • qu'ils évaluent mal la grandeur des espaces (grandeurs relatives) et cherchent à se cacher dans des endroits impossibles. Ce qui nous parait évident ne l’est pas pour eux. Ils prennent parfois trop de temps pour décider où se cacher ou ils changent d’idée de lieu et se font prendre entre deux cachettes. Si on joue à plusieurs, certains auront envie de se cacher tout d’un coup avec vous, même s’il ne reste plus de place et que le chercheur rôde déjà.
  • qu'à deux, trois ans, ils peuvent encore penser que s’ils ne nous voient pas, on ne les verra pas (pensée magique). Certains vont se boucher les yeux pensant qu’on ne les trouvera pas. Souvent ils se cachent partiellement : le rideau ne les couvre pas entièrement, leurs pieds dépassent (conscience de son schéma corporel).
  • qu'ils ont beaucoup de difficulté à patienter en silence (auto régulation).
  • qu'ils ne comprennent souvent pas que le but ce n’est pas d’être trouvé, mais de ne pas être trouvé. Ils vont donc faire des petits bruits pour qu’on les trouve pour éprouver le plaisir des retrouvailles.
  • que si le jeu dure trop longtemps, ils ont peur d’être oubliés, abandonnés et sortent de leur cachette (contrôle de l’anxiété de séparation).
  • qu'ils vont aller se cacher au même endroit plusieurs fois, de préférence là où vous étiez caché.

Suite : La valeur cognitive du jeu de la cachette

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