L'idée a été lancée par Claudette Jean, enseignante à la maternelle, lors du retour en classe en mai 2020, alors que la crise reliée au Covid 19 a bouleversé l'espace des petits. En effet, les mesures de distanciation apportaient d'importantes contraintes.
Kathleen Cotton, enseignante à la maternelle, s'est inspirée de l'idée de Claudette Jean, afin de préserver le jeu, le «faire semblant» l'imagination et la créativité dans sa classe maternelle, malgré les contraintes liées à la pandémie.
Pourquoi construre des cabanes, des cavernes en classe?
«Le jeu confère à l’enfant la maîtrise d’une réalité pénible, puisqu’il peut y mettre en oeuvre ses fantasmes de réparation.»
KLEIN Mélanie (1882-1960) Psychanalyste
«Le jeu est une expression du désir et de l’angoisse qui est protégé par un déni : «c’est du jeu, c’est pas pour de vrai». Il est comme un rêve éveillé, une production fantasmatique qui devient expression symbolique et il a une fonction réparatrice et libératrice.»
WINNICOTT Donald W. (1896-1971) Médecin, Psychiatre, Psychanalyste. « Jeu et réalité »
L’objectif de ces ateliers est de garder l’esprit du jeu vivant dans la classe et d’encourager chaque enfant à imaginer, à rêver, à verbaliser, et se sentir chez lui dans son espace.
Notons que tous les garçons dans la classe de Mme Kathleen ont imaginé leurs repaires autour de personnages puissants : pompiers, policiers et super-héros.
«L’enfant adore essayer d’autres identités. ils ne sont pas à la recherche d’un modèle, mais d’eux-mêmes. Jouer un personnage leur permet d’entraîner de nouvelles capacités sur le plan social, cognitif et moteur. ils apprennent ainsi qu’un super héros a des pouvoirs magiques, mais qu’eux-mêmes ont leurs propres capacités qui sont super !»
Stéphan Valentin, docteur en psychologie et spécialiste de la petite enfance
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