mardi 23 juin 2020

Le développement exécutif par le jeu : Obstacles à l’intégration du jeu dans les systèmes scolaires

Cerveau, mémoire, imaginaire
Document préparé par Richard Robillard et Brigitte Fortin

Quatrième partie

Le déclin, chez les enfants, du jeu libre et autonome, inspiré par eux seuls est le résultat d’une parfaite tempête faite d’innovations technologiques, de rapides changements sociaux et de mondialisation économique.
David Elkind


Pourquoi l’apprentissage par le jeu est-il encore sous-développé dans de nombreux pays?
  • Compréhension insuffisante de l’importance du jeu comme fondement des concepts académiques
  • Les parents ou les personnes s’occupant d’enfant ont des idées fausses sur le jeu
  • Le programme d’études et les normes en matière d’apprentissage n’abordent pas suffisamment le jeu
  • Manque de perfectionnement professionnel des enseignants portant sur l’apprentissage par le jeu
  • Des effectifs élevés dans les classes limitent la liberté de jeu des enfants
  • UNICEF, 2018


  • Bien qu’il existe un accord tacite au sujet de l’importance du jeu, plusieurs parents ne veulent pas « prendre le risque » d’appliquer cette leçon à leurs propres enfants, par peur qu’ils soient laissés derrière par rapport aux autres. (Levine, 2013)
  • La croissance qui se produit par le jeu n’est ni immédiate ni applicable à l’enseignement ou aux tests. Les avancées et gains apportés par le jeu sont, en majorité, invisibles, puisque l’individualité le développement se déploient silencieusement. (MacNamara, 2017)
  • Le genre de jeu dont ont besoin les jeunes enfants se fait éroder, écraser et redéfinir par l’avalanche d’appareils numériques et les enseignements précoces. (Elkind, 2008)
  • Le rôle du jeu dans la vie d’un jeune enfant est malheureusement sous-évalué, sous-estimé et sous-protégé quand des parents veulent, à tout prix, des résultats. Le jeu finit par suffoquer sous la quête égocentrique des adultes pour un développement accéléré, malgré le fait que la recherche démontre clairement que le cerveau d’un enfant atteint les mêmes repères cognitifs aujourd’hui, qu’il y a 100 ans. (Guddemi et al., 2012)
  • L’influence des écrans fait que les jeunes peuvent s’occuper seuls. Le besoin d’un enfant de comprendre de lui-même quelque chose est supplanté par l’accès rapide à l’information et les enseignements qui détournent l’enfant de la découverte qu’il ferait dans son monde. Il y a moins de temps et d’espace pour que l’enfant s’ennuie, ce qui donne pourtant habituellement naissance à des aventures imprévues souvent très formatrices. (MacNamara, 2017)
Suite : Le jeu libre et le développement du cerveau

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