mardi 23 juin 2020

Le développement exécutif par le jeu

Cerveau, mémoire, imaginaire
Document préparé par Richard Robillard et Brigitte Fortin

Première partie : Sommaire et définitions

Sommaire

Le jeu est la forme la plus élevée de la recherche.

Albert Einstein

  • définitions
    Il existe plusieurs façons de définir le jeu. Certains penseurs et chercheurs se sont questionnés à ce sujet et les manières de percevoir le jeu sont diverses.
    • La définition du Petit Robert :
      « Activité physique ou morale, purement gratuite, généralement fondée sur la convention ou la fiction qui n’a, dans la conscience de celui qui s’y livre, d’autre fin qu’elle-même, d’autre but que le plaisir qu’elle procure. »
    • Cet ouvrage précise également que le mot jeu, enregistré au XIIe siècle, vient du mot latin jocus qui signifiait « badinage, plaisanterie ».
    • Les lexicologues Bloch et von Wartburg (1968) précisent que le mot jocus, en latin vulgaire, avait pris tous les empois de ludus pour signifier « amusement, divertissement ». Ainsi, ludus signifie « relatif au jeu ».
    Voici quelques définitions d’auteurs qui ont écrit sur le jeu.
    • Huizinga (1978) : une action libre qui ne peut être commandée.
    • Caillois (1958) : une occupation isolée du reste de l’existence, et accomplie en général dans des limites précises de temps et de lieu.
    • Derquennes (1977) : le plaisir du jeu est avant tout celui de la liberté et de la découverte personnelle.
    • Déjà en 1986, Lesqueux explique qu’il est possible de modifier et de transformer les différentes caractéristiques du jeu pour qu’il influence l’individu au point de l’amener à modifier ses comportements et ses apprentissages. Cela signifie donc qu’il faut observer le contexte dans lequel le jeu se déploie afin d’en voir toutes les potentialités.
    • Henriot (1969) précise que jouer est un acte observable : « jouer, c’est faire quelque chose. La chose que l’on fait présente deux versants : l’un objectif ou externe, l’autre subjectif ou interne. De dehors, elle est ce que fait celui qui agit : son comportement ». Pour qu’il y ait jeu, il faut une action ayant un début, une évolution et une fin qui lui soient spécifiques, donc différente des actions passées ou futures, autonome c’est-à-dire sans besoin de lien ou de support, interreliée à la vie « ici et maintenant » de l’individu. Ce qui signifie que l’action de jouer est suffisamment claire pour être observée, mesurée et codifiée.
    • Ainsi, le jeu sera analysé différemment par les différents spécialistes des sciences humaines. Par exemple, le psychologue pourrait y voir un but thérapeutique, le récréologue, un but récréatif, l’enseignant, un but pédagogique.
    • De Grandmont, 1989


    • « Hormis ces traces qui attestent la présence du jeu à des périodes lointaines, il est fondé de penser que le jeu – indispensable au développement de l’enfant, comme à tous les âges de la vie – a toujours été utile à l’homme, à toutes les époques et dans toutes les sociétés. C’est l’un des modes de fonctionnement de l’être humain qui lui permet de vivre avec les autres, de continuer à être curieux du monde, d’avoir envie de découvrir, d’apprendre, et du même coup, d’avancer. Le jeu va bien au- delà du divertissement, il a une fonction adaptative. »
    • Huerre, 2007, p.11


Suite : La science du jeu

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