Par Anne Mauffette
On apprend à documenter puis on documente pour apprendre1
D’abord, on doit apprendre à écouter et à voir ; cela prend du temps. Suspendre son jugement et essayer de comprendre vraiment le point de vue de l’enfant et ses actions est difficile. Voir les détails des expériences des enfants, décoder leurs intentions et les relier avec le programme et les théories de l’apprentissage, l’est aussi. Identifier ce qui vaut la peine d’être capté, le faire correctement sous la forme qui convient le mieux, le lire, puis le présenter pour que ce soit clair et rendre visible les relations, les émotions, les apprentissages, demandent le développement d’habiletés, du temps et de la patience envers soi.
On se retrouve dans la même position que nos élèves : on est des apprenants. En plus, la documentation révèle nos pratiques et on peut se retrouver insatisfaites de certaines de celles-ci. Mais il faut accepter d’être en déséquilibre si on veut avancer. Et il y a la peur d’être vue car on se révèle. L’acte de documenter nous oblige à ralentir, à réfléchir sur ce qui se passe et modifie notre vision sur l’apprentissage et l’enseignement.
Et puis il y a toujours le doute qui nous assaille : ai-je bien fait ? Et les regrets de ce qu’on pense avoir manqué. De tout ce qu’on ne maîtrise ou ne connait pas… encore.
Suite : On documente quoi ? Comment ?
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